Ayako — Wikipédia

Ayako
Image illustrative de l'article Ayako
Logo de l'édition française du manga.
奇子
(Ayako)
Type Seinen
Genres Drame
Thèmes Après-guerre, espionnage, famille
Manga
Auteur Osamu Tezuka
Éditeur (ja) Shōgakukan
(fr) Akata
Prépublication Drapeau du Japon Big Comic
Sortie initiale
Volumes 3

Ayako (奇子?) est un seinen manga d'Osamu Tezuka, prépublié dans le magazine Big Comic de Shōgakukan entre et , puis publié en deux volumes le et le [1]. Il sera notamment publié par Kōdansha dans la collection des Œuvres complètes de Tezuka en trois volumes entre et [2] puis réédité en deux volumes au format bunko en . La version française a été éditée par Akata entre et [3]. Une édition intégrale a été publiée en 2011 à l'occasion des 25 ans des éditions Delcourt[4].

Synopsis[modifier | modifier le code]

La famille Tengé sont d'anciens grands propriétaires terriens largement dépossédés à la suite de la réforme agraire ayant suivi la Seconde Guerre mondiale.

L'histoire commence avec le retour de la guerre de Jiro Tengé, qui revient mutilé (borgne) et retrouve sa famille troublée après la naissance de la petite Ayako, dont l'identité réelle de la mère demeure incertaine.

Personnages[modifier | modifier le code]

Jiro Tengé
C'est le personnage principal, mais pas un héros. Ancien prisonnier de guerre il a accepté de jouer les espions pour le compte des États-Unis. C'est à la suite d'une de ses missions qu'il se trouve mêlé à un assassinat dont pour ne pas être inquiété, il décide de faire taire les témoins.
Sakuémon Tengé
52 ans au début de l'histoire, le patriarche, chef de la famille Tengé. Arrogant et manipulateur, il promet à son fils Ichiro de lui céder tout l'héritage, et en échange abuse de sa femme Sué. Sa seule crainte est de voir l'image de sa famille dégradée.
Ichiro Tengé
27 ans au début de l'histoire, il accepte totalement la domination de son père et attend simplement de prendre sa place.
Sué
23 ans au début de l'histoire, c'est la femme de Ichiro. Elle semble toujours triste, et ressemble beaucoup à Ayako, ce qui éveille les soupçons de Jiro.
Naoko
18 ans au début de l'histoire, une autre sœur de Jiro. Elle est lycéenne, et fait secrètement partie du PPT (Parti Populaire des Travailleurs). Elle vit une histoire d'amour avec le chef de la section locale de ce parti, Tadashi.
Shiro
12 ans au début de l'histoire, c'est le petit frère de Jiro. Très intelligent pour son âge, il comprend assez vite les intrigues de la famille.
Ayako
4 ans au début de l'histoire, elle est la fille illégitime de Sakuémon et Sué, ce qui risque de porter atteinte au prestige de la famille. Elle est aussi un témoin à charge pour Jiro. À cause de tout cela, elle restera enfermée et sera considérée aux yeux de l'état civil comme morte.
Oryo
Elle est simple d'esprit, et est employée pour s'occuper de diverses tâches ménagères, et est notamment très proche d'Ayako.

Liens avec l'histoire du Japon[modifier | modifier le code]

Bien que romancé, le contexte historique du manga reste proche de la réalité. La reconstruction du pays se fait au prix de nombreux changements exigés par les États-Unis, sous la direction de Douglas MacArthur. La société japonaise en fut profondément transformée, comme avec la réforme agraire évoquée dans l'histoire[5].

Le personnage nommé Shimokawa dirigeant la Compagnie Nationale des Chemins de fer Japonais et retrouvé mort sur une voie ferrée, écrasé par un train, après avoir refusé d'appliquer un plan de licenciement gigantesque est inspiré de la réalité : Sadanori Shimoyama a été en 1949 le premier président des chemins de fer japonais, et sa mort s'est déroulée dans les mêmes circonstances, sans que celles-ci soient jamais élucidées.

Liste des volumes[modifier | modifier le code]

no  Japonais Français
Date de sortie ISBN Date de sortie ISBN
1 [ja 1] 978-4061087972[ja 1]
[fr 1] 978-2-84055-965-8[fr 1]
Liste des chapitres :
  • 1er épisode : Retour au pays
  • 2e épisode : Le petit sanctuaire
  • 3e épisode : Le dénommé Kato
  • 4e épisode : Le temps arrêté
  • 5e épisode : Un autre cadavre sur les rails
  • 6e épisode : La marque
  • 7e épisode : Camouflage
  • 8e épisode : L'oubliette
2 [ja 2] 978-4061087989[ja 2]
[fr 2] 978-2-84789-304-5[fr 2]
Liste des chapitres :
  • 9e épisode : Témoignage
  • 10e épisode : Un mort vivant
  • 11e épisode : Ombres sur fond de guerre
  • 12e épisode : La chrysalide
  • 13e épisode : La maison de poupée
  • 14e épisode : Dans le bourbier
  • 15e épisode : Et le temps passa
3 [ja 3] 978-4061087996[ja 3]
[fr 3] 978-2-84789-377-9[fr 3]
Liste des chapitres :
  • 16e épisode : La société Oshinkai
  • 17e épisode : Plaisir partagé
  • 18e épisode : La boucle est bouclée
  • 19e épisode : Dans les ténèbres

Autres éditeurs[modifier | modifier le code]

Réception[modifier | modifier le code]

Le manga est nommé au Festival d'Angoulême 2004 dans la sélection « Patrimoine ».

Pour Stéphane Beaujean, rédacteur de dBD, « comme souvent avec Tezuka, plus que la richesse du trait — qui rappelle ici une ligne claire occidentale de par sa simplicité et sa finesse — on apprécie l'aspect documenté, sociologique et politique de ce drame familial d'après-guerre[5] ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Ayako (manga) », sur Anime News Network (consulté le ).
  2. « Ayako - vo », sur manga-news.com (consulté le ).
  3. « Ayako - Editions/parutions », sur manga-sanctuary.com (consulté le ).
  4. « Ayako, chef d’œuvre en version intégrale », sur actuabd.com, (consulté le ).
  5. a et b Stéphane Beaujean, « Ayako », dBD, no 10 HS,‎ , p. 56 (ISSN 1951-4050)

Édition japonaise[modifier | modifier le code]

Shōgakukan

  1. a et b (ja) « Tome 1 », sur openisbn.com.
  2. a et b (ja) « Tome 2 », sur openisbn.com.
  3. a et b (ja) « Tome 3 », sur openisbn.com.

Édition française[modifier | modifier le code]

Akata

  1. a et b (fr) « Tome 1 ».
  2. a et b (fr) « Tome 2 ».
  3. a et b (fr) « Tome 3 ».

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sébastien Kimbergt, « Ayako Tengé, Osamu Tezuka, destins croisés », dans Manga 10 000 Images no 2, Éditions H, , p. 97-106.
  • Sébastien Kimbergt, « Ayako », dans Manga 10 000 Images no 2, Versailles : Éditions H, , p. 130-131.
  • Paul Gravett (dir.), « De 1970 à 1989 : Ayako », dans Les 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie, Flammarion, (ISBN 2081277735), p. 336.
  • Christophe Quillien, « Femmes modernes et filles espiègles : Naoko », dans Elles, grandes aventurières et femmes fatales de la bande dessinée, Huginn & Muninn, (ISBN 9782364801851), p. 177.

Liens externes[modifier | modifier le code]