Bataille de Maipú — Wikipédia

Bataille de Maipú
Description de cette image, également commentée ci-après
La bataille de Maipú par Juan Mauricio Rugendas (1837)
Informations générales
Date 5 avril 1818
Lieu Plaine de Maipú, près de Santiago du Chili
Issue Victoire décisive des Patriotes
Belligérants
Armée des Andes Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Commandants
Drapeau de l'Argentine José de San Martín Mariano Osorio
Forces en présence
4 900 hommes de l'Armée des Andes
1 000 miliciens chiliens
21 canons
5 300 hommes
12 canons
Pertes
800 morts
1 000 blessés
1 500 morts
2 000 prisonniers

Guerres d'indépendance en Amérique du Sud

Batailles

Coordonnées 33° 30′ 04″ sud, 70° 46′ 19″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Chili
(Voir situation sur carte : Chili)
Bataille de Maipú

La bataille de Maipú fut livrée le dans le cadre des guerres d'indépendance en Amérique du Sud. La victoire revint aux insurgés commandés par José de San Martín et assura l'indépendance du Chili, mettant fin à la domination espagnole dans cette région (depuis 1536). Le militaire Jorge Beauchef y participe.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1817, le général argentin José de San Martín traverse les Andes à la tête de son armée, triomphe des Espagnols lors de la bataille de Chacabuco et entre dans Santiago du Chili. Le vice-roi du Pérou envoie alors une armée commandée par le général Mariano Osorio, qui bat celle de San Martín lors de ce que les Chiliens appellent encore le « désastre de Cancha Rayada » (es), le , l'avant-garde de Bernardo O'Higgins étant totalement prise au dépourvu et le général chilien étant lui-même grièvement blessé au bras lors de cette bataille. Cette victoire espagnole est néanmoins incomplète et les troupes de San Martín se rassemblent à nouveau.

Le , l'armée des insurgés surprend à son tour les forces royalistes, dont le flanc gauche est séparé du corps principal, près du río Maipo. San Martín attaque donc l'aile gauche adverse et l'isole complètement, ses grenadiers à cheval repoussant la cavalerie espagnole. Une fois l'aile gauche dispersée, il s'attaque au centre et est tout d'abord repoussé mais une contre-attaque espagnole est stoppée net par un efficace feu d'artillerie, les royalistes devant à leur tour reculer. Bernardo O'Higgins, souffrant toujours de sa blessure reçue à Cancha Rayada, arrive à ce moment sur le champ de bataille avec un millier de miliciens et engage ses troupes dans l'action, ce qui conduit, après une faible résistance, à la déroute des Espagnols. San Martín et O'Higgins se retrouvent alors et se donnent l'accolade, O'Higgins le saluant par un : « Gloire au sauveur du Chili » (¡Gloria al salvador de Chile!) et San Martín lui répondant : « Le Chili n'oubliera jamais l'invalide illustre qui s'est aujourd'hui présenté sur le champ de bataille dans cet état » (Chile no olvidará jamás al ilustre inválido que en el día de hoy se presenta en el campo de batalla en este estado!).

La bataille fait environ 3 500 morts ou prisonniers dans l'armée royaliste, totalement démoralisée, contre moins de 1 000 morts chez les patriotes insurgés. Elle met un terme définitif aux ambitions espagnoles de reconquérir le Chili et pousse José de San Martín à continuer l'offensive et à préparer désormais la libération du Pérou.

Sanctuaire[modifier | modifier le code]

Le , Luis de la Cruz — représentant de Bernardo O’Higgins — et l’ecclésiastique José Ignacio Cienfuegos (es) s’engagent à la cathédrale de Santiago à construire une église dédiée à la Vierge du Carmel là où se déciderait l’indépendance[1]. Cela n’est pas le cas cinq jours plus tard à Cancha Rayada (es), mais la bataille de Maipú est par contre rapidement comprise comme une victoire définitive. Un mois après, le , O’Higgins officialise donc par décret la construction d’une « chapelle de la Victoire »[2],[3]. Celle-ci sera détruite au XXe siècle par des tremblements de terre successifs, mais le sanctuaire sera reconstruit et est aujourd’hui la basilique Notre-Dame-du-Mont-Carmel, avec également une reconnaissance de sanctuaire national par la Conférence épiscopale du Chili.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Pablo Camogli (préf. Miguel Ángel De Marco), Batallas por la libertad : todos los combates de la guerra de la independencia, Buenos Aires, Aguilar, , 389 p. (ISBN 978-9-870-40105-6).

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Historia » [« Historique »], sur santuarionacional.cl (consulté le ).
  2. a et b (es) « Orígenes de la comuna de Maipú », sur maipu.cl, site de Maipú (version du sur Internet Archive).
  3. Gaceta Ministerial, no 41, [2].

Liens externes[modifier | modifier le code]