Cartulaire — Wikipédia

Le cartulaire de Quimperlé (XIe siècle).
Cartulaire enchaîné de Senlis.
Initiale cadelée présente au recto du folio 86 du manuscrit du cartulaire AA 84 (archives communales de Douai).

Un cartulaire (du latin médiéval chartularium, « recueil d'actes » ; du latin classique charta, « papier ») est, selon la définition de la Commission internationale de diplomatique, « un recueil de copies de ses propres documents établi par une personne physique ou morale, qui, dans un volume ou plus rarement dans un rouleau, transcrit ou fait transcrire intégralement ou parfois en extraits, des titres relatifs à ses biens et à ses droits et des documents concernant son histoire ou son administration, pour en assurer la conservation et en faciliter la consultation »[1].

Origines[modifier | modifier le code]

La plupart des cartulaires qui nous sont parvenus proviennent d'institutions religieuses, généralement des abbayes ou des cathédrales.

Le Sud de la France et le Nord de l'Espagne conservent cependant de beaux exemples de cartulaires laïcs assez précoces fin XIIe -début XIIIe siècle : le Liber instrumentorum vicecomitalium, élaboré sur l'ordre des vicomtes de la famille Trencavel ; le Liber instrumentorum memorialium contenant les actes des seigneurs de Montpellier, la puissante dynastie des Guilhem ; le Liber feudorum maior des comtes de Barcelone et le Liber feudorum Ceritaniae des comtes de Cerdagne.

Publications[modifier | modifier le code]

Le site Gallica propose des copies de nombreux cartulaires[2] dont :

Références[modifier | modifier le code]

  1. M. Cárcel Orti, « Définition extraite du Vocabulaire international de diplomatique, Valencia, 1994, p. 35-36 », sur Institut de recherche et d'histoire des textes, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  2. « Recherche simple : cartulaire », sur Gallica (consulté le ).
  3. (la) Extraits du cartulaire de l’archevêché de Bourges (manuscrit), s.d., 311 p., grand in-8° (lire en ligne).
  4. (la) Extraits du cartulaire de Dalon (De la main de Baluze) (manuscrit), s.d., 43 p., in-8° (lire en ligne).
  5. (la) Travaux de Baluze sur la correspondance d'Étienne de Tournai (Copies de pièces diverses) (manuscrit), s.d., 311 p., in-8° (lire en ligne).
  6. Émile Mabille, « Cartulaires de l'église-cathédrale de Grenoble, dits Cartulaires de saint Hugues, par Jules Marion », sur Bibliothèque de l'École des chartes, (consulté le ).
  7. Paul Ourliac et Anna-Marie Magnou, Cartulaire de l'abbaye de Lézat, t. 1, Paris, CTHS, (lire en ligne), t. 2, 1987 (lire en ligne).
  8. (la) Cartulaire de Marmoutier pour le Dunois (manuscrit), 1090-1110, 59 p., in-8° (lire en ligne).
  9. (la) Registrum curiae ou cartulaire de Languedoc (manuscrit), s.l., s.e., 1201-1300, 119 p., 33 × 22,5 cm (lire en ligne).
  10. (la) Cartulaire de Vigeois (De la main de Baluze) (manuscrit), s.d., 133 p., in-8° (lire en ligne).
  11. Société académique des Hautes-Pyrénées, Livre vert de Bénac : Nature et provenance du Livre vert (Bulletin local), Tarbes, s.n., , 112 p., 26 cm (BNF 32869102, lire en ligne), p. 2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie complémentaire[modifier | modifier le code]

Études récentes des cartulaires
  • Olivier Guyotjeannin, Laurent Morelle et Michel Parisse (dir.), Les cartulaires. Actes de la table ronde organisée par l’École nationale des chartes et le GDR 121 du CNRS (Paris, 5-), Paris, Librairie Droz et Librairie H. Champion, 1993 (Mémoires et documents de l’École des chartes, 39).
  • Daniel Le Blévec (dir.), Les Cartulaires méridionaux, Publications de l’École nationale des chartes, coll. « Études et rencontres », (ISBN 9782357231214, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]