Catherine Mouchet — Wikipédia

Catherine Mouchet
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Catherine Mouchet en 2011 à l'avant-première du film Le Moine.
Naissance (64 ans)
Neuilly-sur-Seine, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Actrice
Films notables Thérèse
Ma petite entreprise
L'Autre Dumas

Catherine Mouchet est une actrice française née le à Neuilly-sur-Seine[1].

Révélée dès son premier rôle en 1986 dans Thérèse d'Alain Cavalier, qui lui vaut le César du meilleur espoir féminin et le prix Romy-Schneider, elle disparait pourtant des écrans et retourne au théâtre. En 1999, elle réapparait au cinéma dans Ma petite entreprise de Pierre Jolivet, et obtient une nomination au César de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle enchaine ensuite les seconds rôles, aussi bien au cinéma qu'à la télévision.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après une licence de philosophie, Catherine Mouchet intègre le Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris, où elle suit les cours de Jacques Lassalle et Claude Régy.

De 1979 à 1981, elle se produit sur scène au théâtre de la Mie de Pain à Saint-Denis. Elle enchaine ensuite les pièces de théâtre : Le Vaisseau fantôme d'après Richard Wagner en 1982, Intermèdes de Miguel de Cervantes en 1983, Monsieur Vitrac d'après Roger Vitrac en 1984 et Intérieur de Maurice Maeterlinck en 1985.

En 1986, elle décroche son premier rôle au cinéma en incarnant Thérèse Martin, future Sainte Thérèse de Lisieux, dans Thérèse d'Alain Cavalier. Elle obtient un énorme succès critique, et se voit récompensée du César du meilleur espoir féminin 1987 et du prix Romy-Schneider 1987. Le film est récompensé par le prix du jury du Festival de Cannes 1986 et par six Césars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur[2].

Malheureusement pour elle, ce rôle marquant l'emprisonne dans l'image de la sainte et, en dépit d'un rôle dans Si le soleil ne revenait pas de Claude Goretta en 1987, le cinéma ne lui fait aucune proposition. Elle se tourne alors vers le théâtre qui lui offre chaque année un beau rôle[3]. Elle joue dans Pionniers à Ingolstadt de Marieluise Fleisser en 1987, Vêtir ceux qui sont nus de Luigi Pirandello en 1988, Les Caprices de Marianne d'Alfred de Musset en 1989, La Caresse de Philippe Faure en 1990, Agésilan de Colchos de Jean de Rotrou en 1991, La Petite dame en 1992 et La Caresse de Philippe Faure en 1993.

En 1994, elle apparait dans le film Bonsoir de Jean-Pierre Mocky, ainsi que dans la mini-série télévisée Jalna diffusée sur France 2. Elle connait alors une période de creux de quatre ans pendant laquelle elle ne travaille ni au cinéma, ni à la télévision, ni au théâtre[3].

Finalement, le temps passant, son image change et le cinéma fait de nouveau appel à elle. En 1998, elle joue le petit rôle d'une attachée parlementaire dans Fin août, début septembre d'Olivier Assayas. L'année suivante, elle retrouve un rôle marquant en incarnant Lucie, la secrétaire de François Berléand, dans Ma petite entreprise de Pierre Jolivet, rôle qui lui vaut une nomination pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle en 2000.

Dans les années 2000, elle tourne de nombreux films dans des rôles bien différents. Elle incarne une professeur de mathématiques dans Mortel Transfert de Jean-Jacques Beineix en 2000. Puis elle tire un trait sur son image de religieuse cloîtrée en jouant à deux reprises le rôle d'une prostituée, dans Du côté des filles de Françoise Decaux-Thomelet en 2000 et Rue des plaisirs de Patrice Leconte en 2001[2]. Elle enchaine avec plusieurs seconds rôles et prend plaisir à mélanger films d'auteurs et comédies populaires, premiers films et réalisateurs confirmés[4].

À partir de 2004, elle alterne projets cinématographiques et projets télévisuels. Elle incarne la figure avouable de Dominique Aury[5] et apparait notamment dans les téléfilms Nature contre nature de Lucas Belvaux en 2004, et Un jour d'été en 2006. En 2009, elle fait partie de la distribution de la série Pigalle, la nuit diffusé sur Canal+. En 2010, elle est au cinéma aux côtés de Gérard Depardieu et Benoît Poelvoorde dans L'Autre Dumas de Safy Nebbou[2].

En 2008, elle remonte sur les planches au théâtre national de Strasbourg dans Et pourtant, ce silence ne pouvait être vide de Jean Magnan, basé sur la pièce Les Bonnes de Jean Genet concernant l'affaire Papin de 1933.

En 2015, elle retrouve les créateurs de Pigalle, la nuit dans leur nouvelle série Les Témoins diffusée sur France 2 et menée par Thierry Lhermitte et Marie Dompnier.

Début 2018, elle joue dans Le Traitement de Martin Crimp, traduit par Élisabeth Angel-Perez et monté par Rémy Barché au théâtre des Abbesses à Paris, puis au théâtre Dijon-Bourgogne[6]. Elle y tient le rôle de Jennifer, productrice de cinéma américaine, qui forme avec Andrew, son partenaire professionnel et époux interprété par Pierre Baux, un couple toxique inspiré du duo formé par la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont des Liaisons dangereuses, qui signera la perte de la jeune protagoniste Anne (Victoire Du Bois), échappée de la séquestration de son mari et payée pour raconter son histoire[7],[8].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nomination[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine Mouchet sur lesgensducinema.com
  2. a b et c « Biographie de Catherine Mouchet », sur Allociné (consulté le )
  3. a et b Olivier Nicklaus, « Catherine Mouchet, récit d’une éclipse », sur Les Inrocks,
  4. « Biographie de Catherine Mouchet », sur Canal+ (consulté le )
  5. P. Rapaport, Écrivain d’O, Arte, Strasbourg, 2004.
  6. « « Le Traitement » vénéneux de Rémy Barché - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  7. Emmanuelle Bouchez, « Au Théâtre des Abbesses, “Le Traitement ” dénonce les rapports de domination », Télérama.,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Le traitement - Service culturel de la faculté des lettres de Sorbonne Université », sur www.culture-sorbonne.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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