Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage du Gris-Nez — Wikipédia

CROSS Gris-Nez
Le CROSS Gris-Nez au pied du phare.
Cadre
Type
Domaine d'activité
Pays
Coordonnées
Carte

Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage du Gris-Nez ou CROSS Gris-Nez, est un centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage situé sur le cap Gris-Nez, sur le territoire de la commune d’Audinghen, dans le département du Pas-de-Calais. Il a la responsabilité d'assurer une mission générale de coordination des activités de sécurité et de surveillance des activités maritimes, dans le cadre de l'action de l'État en mer.

Il est l’un des cinq CROSS, ou centres opérationnels des Affaires maritimes, situés en métropole.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le CROSS Gris-Nez est situé au pied du phare du cap Gris-Nez, sur le territoire de la commune d’Audinghen[1], dans le département du Pas-de-Calais de la région Hauts-de-France.

Organisation[modifier | modifier le code]

Le CROSS Gris-Nez relève du ministère de la Transition écologique (MTE). Il est dirigé par des administrateurs des Affaires maritimes et armé par du personnel de la Marine nationale.

L'équipe du CROSS Gris-Nez est composée d'une cinquantaine de personnes : cinq administrateurs des affaires maritimes et un officier de la Marine nationale, 32 officiers mariniers de la Marine nationale et onze agents dont trois cuisiniers[2].

Missions[modifier | modifier le code]

Dauphin SA.365N SP de la Marine nationale à l'aéroport du Touquet-Côte d'Opale en 2019.

Le CROSS Gris-Nez coordonne les secours en mer[3]. Les missions attribuées au CROSS en France sont :

À ces trois missions, le CROSS Gris-Nez assure, en plus, les missions qui lui sont propres :

  • le traitement des alertes et diffusion du renseignement de sûreté maritime au profit des navires français à travers le monde (piraterie, attaques à main armée, etc.) ;
  • la correspondance française auprès des centres de recherche et de sauvetage étrangers (suivi des navires et des navigateurs français à travers le monde). C'est le CROSS Gris-Nez qui a coordonné le sauvetage de Kevin Escoffier sur le Vendée Globe, en .

En 2021, 80 % des appels reçus par le CROSS Gris-Nez concernent des embarcations de migrants[5]. Cette situation est apparue depuis 2018[6][réf. à confirmer]. Depuis cette date, le drone « renifleur » qui sert à la détection de la teneur en soufre du carburant des navires, sert aussi à assister les opérateurs lors des sauvetages de migrants qui tentent chaque année de traverser la Manche. le CROSS Gris-Nez est le seul en 2022 à disposer de ce drone[7][réf. à confirmer].

Sur le plan international, le CROSS Gris-Nez fait partie d’un réseau international de centres de coordination et de recherche en mer, le maritime rescue coordination center (MRCC), institué par la convention de Hambourg de 1979[2].

Zone de responsabilité[modifier | modifier le code]

Le CROSS Gris-Nez est chargé de veiller sur les eaux entre la frontière belge et le cap d'Antifer, situé sur la commune de La Poterie-Cap-d'Antifer, dans le département de la Seine-Maritime. Sur le pas de Calais, transitent chaque jour près de 400 cargos, c'est l'un des détroits maritimes les plus fréquentés du monde[6].

Dès réception d'un appel de détresse, le CROSS Gris-Nez choisit, pour porter secours, la solution la plus adaptée. Parmi ces moyens, il peut envoyer un patrouilleur de la Marine nationale, un remorqueur tel que l’Abeille Languedoc, un des canots de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), l’hélicoptère de la marine nationale, l'hélicoptère de la sécurité civile, les hélicoptères de l’administration des douanes (basés au Havre) et de la gendarmerie nationale (basés à Amiens) ou dérouter un navire proche[6][réf. à confirmer].

Le CROSS Gris-Nez traite plus de 1 000 alertes par an[2].

Mises en cause dans des morts de migrants[modifier | modifier le code]

À la suite de la mort de 27 migrants dans le naufrage de leur bateau dans la Manche, à la fin de 2021, cinq militaires du CROSS Gris-Nez sont mis en examen, le à Paris, pour non-assistance à personne en danger[8],[9],[10].

Une autre plainte pour « homicide involontaire » et « omission de porter secours » vise le directeur du Cross de Gris-Nez à la suite de la mort d'au moins quantre autres personnes le 14 décembre 2023[11],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Reportage | Au cœur du poste de surveillance du Cross Gris-Nez », sur Le marin, (consulté le )
  2. a b et c « CROSS Gris-Nez », sur cross-grisnez.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  3. Matthieu Darriet, « Au cap Gris-nez, le CROSS coordonne les secours en mer », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  4. Quentin Valognes (photogr. Sébastien Jarry), « Depuis trente ans, la Marine veille depuis le ciel sur le littoral du Nord-Pas-de-Calais », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. L’Express, « Localiser, surveiller, sauver: le Cross Gris-Nez, veilleur des migrants en mer », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b et c Aude Deraedt (photogr. Sébastien Jarry), « CROSS Gris-Nez : comment les opérateurs coordonnent les missions de sauvetage ? », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Aude Deraedt (photogr. Sébastien Jarry), « Au CROSS Gris-Nez, depuis peu, un drone aide aux opérations de sauvetage », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Le Monde avec AFP, « Naufrage de migrants dans la Manche en 2021 : cinq militaires mis en examen pour non-assistance à personne en danger », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Louis de Raguenel et William Molinié, « INFO E1 – Naufrage mortel de Calais : le passé trouble d’une des opératrices du Cross Gris-Nez », sur europe1.fr, (consulté le ).
  10. « Naufrage de migrants dans la Manche en 2021 : une dizaine de personnes en garde à vue, dont des militaires », sur Le Figaro, (consulté le )
  11. « Naufrage meurtrier dans la Manche avant une visite de Gérald Darmanin à Calais », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Naufrage de migrants dans la Manche : une association porte plainte contre les secours en mer », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]