Claude Gouffier — Wikipédia

Claude Gouffier
Illustration.
Claude Gouffier
Fonctions
Grand écuyer de France

(24 ans)
Prédécesseur Jacques Ricard de Genouillac
Successeur Léonor Chabot
Biographie
Date de naissance 1500 ou 1501
Date de décès après le
Lieu de décès Villers-Cotterêts (France)
Sépulture Collégiale Saint-Maurice d'Oiron
Père Artus Gouffier
Mère Hélène de Hangest
Enfants 10 dont Gilbert Gouffier
Entourage Guillaume Gouffier de Bonnivet (oncle)
Religion Catholicisme
Gisant de son père, Artus Gouffier, dans la collégiale d’Oiron, le gisant de Claude est juste derrière.

Claude Gouffier[1], né en 1500 ou 1501 à Boisy et décédé après le à Villers-Cotterêts (aujourd'hui Aisne), est un diplomate français[2].

Il fut seigneur de Boisy, de St-Loup et d’Oiron, duc de Roannais, comte d'Étampes et Grand écuyer de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Claude Gouffier né en 1500 ou 1501, issue de la Famille Gouffier, solidement installée à la cour, il est le fils ainé d'Artus Gouffier de Boisy (1474-1519), Grand maitre de France et gouverneur du futur François Ier ainsi que d'Hélène de Hangest († 1537), issue de la noblesse picarde.

Le Château d'Oiron où Claude a notamment fait érigée la partie gauche.

La bataille de Pavie et ses suites[modifier | modifier le code]

Comme l'était son père et l'est son oncle, Claude est très proche du roi, il l'accompagne à la bataille de Pavie, cette bataille qui se déroule lors de la sixième guerre d'Italie qui oppose François Ier à son rival de toujours, l'empereur du St Empire, Charles Quint.

Cette bataille tourne cependant vite à la catastrophe pour les français, largement battus, François Ier est fait prisonnier tout comme Claude et Guillaume II Gouffier est tué.

De premier gentilhomme à grand écuyer[modifier | modifier le code]

Claude Gouffier profite du prestige de son père, pour se faire une place de choix à la cour, mais il n'est pas très proche de François Ier et doit n'obtient que des fonctions sans équivalence par rapport à celle de son père.

Cependant, dès 1535 il est nommé premier gentilhomme de France puis en 1545, il devient capitaine des cent gentilhomme de la maison du roi. Enfin, un an plus tard, il devient grand écuyer de France, titre qu'il gardera jusqu'à sa mort en 1570 et qui est le plus prestigieux de sa vie et dont de nombreuses références à sa charge, sont présentes au sein du château[3].

Le château d'Oiron[modifier | modifier le code]

Claude Gouffier, hérite comme on l'a dit plus haut, de la seigneurie de Oiron, où la famille possède un château, qu'il va grandement modifier. Le faisant passer d'un logis médiéval à un château Renaissance.

Datant des années 1550. Claude décida de faire ériger cette galerie dû à son amour pour les arts de la Renaissance, c'est certainement à la suite de son emprisonnement en Italie après la bataille de Pavie en 1525 qu'il aurait vu dans une villa italienne une galerie ressemblante à celle-ci et que l'idée lui serait ensuite venue de faire construire cette galerie[4].

Longue de plus de 55 mètres, la galerie débute par une cheminée, qui est un hommage à François Ier, où l'on peut voir l'inscription marquée ci-dessous[5] :

« A François de Valois, roi des Français, prince très chrétien, très invincible et très puissant, doué de la plus haute et plus exceptionnelle prudence, vaillante, justice et autres qualités d'âme et de caractère que chacun peut admirer, eu égard à l'intégrité de sa parole et de sa conduite, à sa clémence envers les siens, à son gouvernement excellent et heureux en temps de paix comme en temps de guerre, après avoir célébré autant de triomphes qu'il a mis en déroute d'armée ennemies... »

Les peintures de la galerie, racontent la guerre de Troie, avec l'Iliade puis le début de l'Énéide, trois scènes ne racontent pas cette guerre, deux montrant les enfers et le chien Cerbère et le huitième des douze travaux d'Hercule où il doit ramener les juments de Diomède au roi d'Argos, Eurysthée. Ces peintures auraient été refaites après un incendie ayant gravement endommagé le château en 1627.

Claude acquit une importance notable à la cour notamment sous le règne d'Henri II et de ses successeurs, profitant d'un certain prestige auprès de Catherine de Médicis.

Preuve de son importance, il accueille au moins deux fois la cour au château, la première fois, celle d'Henri II en 1551, avec notamment Catherine de Médicis et Diane de Poitiers, puis une autre fois, Charles IX et Catherine de Médicis en , lors de leur Grand Tour de France[6].

Dernière années et mort[modifier | modifier le code]

Les dernière années de la vie de Claude Gouffier sont compliquées, il est fait prisonnier pendant les guerres de religion et le château est pillé en et à nouveau en , par les Huguenots lors de la 3e guerre de Religion, avant la bataille de Moncontour.

Il meurt à Villers-Cotterêts, le 12 décembre 1570, son gisant est aujourd'hui visible à la collégiale, derrière celui de son père.

Blason de la Famille Gouffier

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Claude Gouffier a eu 5 épouses, avec lesquelles il aura 10 enfants :

Terres et titres[modifier | modifier le code]

Par son père, il est seigneur d'Oiron, capitaine d'Amboise de Chinon et bailli de Vermandois en 1519 puis seigneur de Boisy en 1524 mais aussi comte de Maulévrier (érigé par François Ier en 1542).

Il hérite également de sa sœur, Hélène Gouffier, veuve de Louis de Vendôme, morte sans descendance, de la baronnie de Pouzaugues.

De son mariage en 1545 avec Françoise de Brosse, il obtient en dot en 1551, de la baronnie de Palluau, qui entre dans la possession de la famille.

En Poitou, il achète pour 40 000 livres en 1541, de la châtellenie de Merle-Fougereuse

Références[modifier | modifier le code]

  1. Toutes les informations proviennent de l'un des quatre titres cités en bibliographie, sauf exception précisée en notes
  2. Pierre Carouge, « Artus (1474-1519) et Guillaume (1482-1525) Gouffier à l’émergence de nouvelles modalités de gouvernement », dans Les conseillers de François Ier, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 229–253 p. (ISBN 978-2-7535-6794-8, lire en ligne)
  3. « La Renaissance d'un mécène », sur L'Express, (consulté le )
  4. CMN, « Histoire du château d'Oiron - CMN », sur www.chateau-oiron.fr (consulté le )
  5. CMN, « La galerie de peintures - CMN », sur www.chateau-oiron.fr (consulté le )
  6. Jean Bonfons recueilli par Abel Jouan, Recueil et discours du voyage du Roy Charles IX, Paris, , 78 p. (lire en ligne), p. 61

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yves-Marie Bercé, « Artus Gouffier, grand maître de la Maison du Roi (vers 1472-1519) », Le Conseil du Roi de Louis XII à la Révolution, dir. Roland Mousnier, Paris, PUF, p. 207-230, 1970.
  • Étienne Fournial, Monsieur de Boisy. Grand maître de France sous François Ier, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1996, 149 p.
  • Arlette Jouanna, Philippe Hamon, Dominique Biloghi, Guy Le Thiec, La France de la Renaissance. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, article « Gouffier, famille », p. 851-854, 2001.
  • Pierre Carouge, « Artus (1474-1519) et Guillaume (1482-1525) Gouffier à l’émergence de nouvelles modalités de gouvernement », Les conseillers de François Ier, dir. Cédric Michon, Rennes, Presses universitaires de Rennes, p. 229-253, 2011.
  • Jean Guillaume, et al, La galerie du grand écuyer : l’histoire de Troie au Château d’Oiron, Patrimoines & médias, 1996.
  • Les trésors du Grand écuyer : Claude Gouffier, collectionneur et mécène à la Renaissance : [exposition], Château d’Ecouen, Musée national de la Renaissance, 16 novembre 1994 - 27 février 1995, Réunion des musées nationaux, 1994.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Chronologies[modifier | modifier le code]