Contre-attaque (sport collectif) — Wikipédia

Une contre-attaque au basket-ball. L'équipe au maillot noir vient de récupérer la balle et court vers le panier adverse. Le porteur de ball est poursuivi par un défenseur (maillot blanc).

La contre-attaque est une stratégie offensive utilisée dans les sports collectifs, notamment au football, au basket-ball, au hockey sur glace et au handball. Elle consiste à remonter le plus vite possible la balle de l'autre côté du terrain, afin de ne pas laisser le temps à la défense adverse de s'organiser et ainsi de la prendre de vitesse.

Il existe différents types de contre-attaque. Celles-ci sont généralement le moyen de produire un jeu spectaculaire et de marquer des points faciles, mais nécessitent une grande vitesse d'exécution et une bonne vision de jeu[1]. Elles résultent fréquemment d'inattentions de la part des défenseurs ou d'une lenteur excessive dans le repli.

Principe[modifier | modifier le code]

Dans la situation la plus courante, l'équipe en défense récupère la balle et la passe immédiatement à l'un de ses joueurs les plus rapides pour qu'il déclenche la contre-attaque. Ce joueur accélère avec la balle et remonte le terrain, poursuivi par les défenseurs adverses. Il tente alors généralement de marquer lui-même avec un tir ou de faire la passe à l'un de ses coéquipiers qui l'aurait suivi. Lorsque le défenseur effectue une faute sur le contre-attaquant, une faute est fréquemment sifflée par l'arbitre : par exemple, le tacle glissé commis sur par le dernier défenseur entraine le plus souvent un carton rouge.

Par sport[modifier | modifier le code]

Football[modifier | modifier le code]

La contre-attaque y est fréquemment appelée « contre ». Après une récupération par un joueur (généralement un défenseur ou le gardien de but), celui-ci passe rapidement le ballon à un coéquipier doté d'une bonne capacité athlétique. Il remonte alors le terrain en courant, profitant de la désorganisation de l'équipe adverse, encore positionnée en phase d'attaque : les défenseurs adverses sont généralement pris de vitesse. Ce sont surtout les avant-centre ou les milieux offensifs, rapides et agiles balle au pied, qui mènent les contre-attaques. D'un point de vue théorique, une action est catégorisée dans le domaine de la contre-attaque en football si elle se conclut en 3 passes maximum ou en 7 secondes maximum.

Certains entraîneurs sont connus pour développer un style de jeu basé sur la contre-attaque tels Laurent Blanc, Pep Guardiola ou Arsène Wenger[2]avec une grande efficience car leur équipe développe un pressing ultra-offensif (à proximité de la surface de réparation) dans le camp adverse. La distance est donc moins grande à parcourir avant d'atteindre le but adverse. En effet, bien que ces 3 grands entraîneurs contemporains ne font pas de la contre-attaque la manière principale de conclure les actions offensives, la philosophie de possession de balle à outrance qu'ils prônent, fait que leurs joueurs sont formés à récupérer le plus rapidement possible le ballon et à ne pas se replacer dans leur moitié de terrain en position défensive basse. Le système de jeu en « 4-2-3-1 » est fréquemment utilisé par les équipes jouant en contre[3].

Le 22 juin 1986, lors d'un match opposant l'équipe d'Argentine à celle d'Angleterre en quarts de finale de la Coupe du monde, Diego Maradona inscrit un but à l'issue d'une contre-attaque menée en solitaire depuis le milieu de terrain. Ce but a été élu « but du siècle » par la FIFA[4].

Cette stratégie offensive est inscrite dans les programmes scolaires d'éducation physique et sportive français en tant que premier niveau de compétence collective à acquérir avant d'apprendre l'attaque placée qui nécessite plus d'habiletés technique, tactique et d'intelligence de jeu. (pour l'apprentissage de la contre-attaque chez les jeunes footballeurs[5] voir)

Basket-ball[modifier | modifier le code]

Le terme employé en anglais est fast break. Au basket-ball, les contre-attaques résultent souvent d'une action défensive telle qu'une interception, une récupération à la suite d'un contre, ou d'un rebond. L'équipe défensive entre ainsi en possession du ballon et peut attaquer alors que les adversaires ne sont pas préparés à défendre. C'est généralement au meneur qu'est confiée la tâche de mener la contre-attaque.

Si le repli est rapide, le joueur remontant le terrain peut passer la balle à un coéquipier remonté avec lui afin de réaliser un alley-oop. Si la contre-attaque échoue et que l'équipe adverse récupère la balle, elle peut contre-attaquer à son tour.

Red Auerbach, entraineur des Celtics de Boston, a développé un style de jeu basé sur la contre-attaque, particulièrement utilisée avec Bob Cousy comme meneur de jeu : le run and gun[6]

Handball[modifier | modifier le code]

Au handball, une récupération de balle ou une relance rapide par le gardien peut donner lieu à une contre-attaque. Elle est généralement menée par les ailiers, des joueurs rapides qui peuvent remonter le terrain en sprint et prendre la défense de vitesse[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) John Wooden, Practical Modern Basketball, Benjamin Cummings, , 456 p., p. 153
  2. Raphaël Cosmidis, « D'une phase à l'autre : le football et ses transitions », sur Les Cahiers du football, (consulté le )
  3. Julien Pruvost, « Le 4-2-3-1, un 4-3-3 dévoyé », sur L'Équipe (consulté le )
  4. « Le but du siècle de Maradona revu », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  5. Ësse Ëffe, directeur du centre de recherche et de développement du football, « réflexion sur un thème du football :la contre-attaque », sur exercicesdefootball.unblog.fr,
  6. (en) Liz Robbins, « High-Flying Suns Look to Keep On Running », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ])
  7. Pierre Opitz et Frédéric Yang, « Ailier au hand », sur L'Équipe (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]