Courant révolutionnaire des travailleurs — Wikipédia

Courant révolutionnaire des travailleurs
Image illustrative de l’article Courant révolutionnaire des travailleurs
Logotype officiel.
Présentation
Fondation 2005 (Classe contre Classe)
2017 (Courant Révolutionnaire des Travailleurs)
Scission de Nuevo Claridad
Journal Contracorriente (en bulletin) (2009-2014)
Contracorriente (en magazine) (janvier 2007-mai de 2016)[1]
La Izquierda Diario (2015-maintenant)
Organisation féministe Pan y Rosas
Mouvement de jeunesse Contracorriente
Positionnement Extrême gauche
Idéologie Communisme
Trotskisme
Antiracisme
Féminisme socialiste
Anti-impérialisme
Antifascisme
Internationalisme
Affiliation internationale Fraction trotskyste - Quatrième Internationale
Couleurs Rouge
Site web crtweb.org

Le Courant révolutionnaire des travailleurs et des travailleuses (CRT) est une organisation politique trotskiste espagnole. Elle est membre de la Fraction trotskyste - Quatrième Internationale.

Historique[modifier | modifier le code]

Ancien logo du groupe Classe contre Classe

Le CRT se constitue pour la première fois en 2005 sous le nom de Classe contre Classe après que plusieurs militants du groupe trotskiste Nuevo Claridad en ont scissionné, dénonçant un virage droitier de l'organisation. Ils dénoncent le choix de cette dernière d'intégrer politiquement et organisationnellement le projet réformiste d'Izquierda Unida depuis 1993, expliquant qu'ils ont définitivement abandonné toute indépendance de classe[2]. Après une conférence donnée en Espagne par Javo Fereirra, dirigeant bolivien de la LOR-CI, ils entrent en contact avec la Fraction Trotskyste, assistant à sa troisième conférence internationale cette année-là[3]. Elle devient alors sa section espagnole sous le nom de Clase Contra Clase (CcC)[4]. Avec l'émergence du Mouvement des Indignés, Clase contra Clase réussi à se développer dans toute l'Espagne grâce à leur importante participation dans le mouvement[5]. Ils prennent ensuite part aux grèves générales de 2012 dans le pays[6], soutenant notamment la grève des ouvriers de la boulangerie Panrico à Barcelone (la plus importante depuis la Guerre d'Espagne)[7], celle des travailleurs de l'usine Santa Perpetua de Coca-Cola[8], la lutte des hôteliers regroupés sur la plateforme Las Kellys[9] et la grève des travailleurs de Movistar[10]. Après une période de croissance, Clase contra Clase a tenu une conférence extraordinaire et a décidé de changer son nom en Corriente Revolucionaria de Trabajadores (Courant Révolutionnaire des Travailleurs)[2]. Avec d'autres organisations, le CRT a promu l'initiative No Hay Tiempo que Perder à Barcelone[11].

Le CRT est indépendant des grands partis de la gauche espagnole tels que Podemos et Izquierda Unida. Il a essayé de promouvoir un front trotskyste avec d'autres organisations, sur le modèle du Front de gauche et des travailleurs argentin, mais n'a pas reçu de réponse positive des autres organisations. En 2018, elle fonde son organisation de jeunesse Contracorriente, présente à Madrid, Barcelone et Saragosse, et étant un acteur important du mouvement étudiant dans ces villes[12]. De plus, elle promeut le groupe féministe Du Pain et des Roses en Espagne. Le site d'information du CRT fait partie du Réseau International La Izquierda Diario[13], animé par les 14 organisations constitutives de la FT-CI. Le CRT y anime deux médias, l'un en castillan et l'autre en catalan[14] (sous le nom de Esquerra Diari).

Le CRT est actuellement présent au sein de l'Université polytechnique de Catalogne, l'Université autonome de Barcelone, l'Université autonome de Madrid, à l'Université complutense de Madrid, l'Université Charles-III de Madrid, l'Université de Saragosse notamment.

Il dirige par ailleurs plusieurs sections de la CGT, notamment celle réunissant les travailleurs de l'entreprise de nourriture industrielle Telepizza (es)[15].

International[modifier | modifier le code]

Le CRT est membre de la FT-CI, qui rassemble 14 partis trotskistes à travers le monde. Parmi eux figurent par exemple le PTS argentin, le PRT chilien ou encore Révolution Permanente en France.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [Anteriormente https://clasecontraclase.org/revista-contracorriente/]
  2. a et b (es) (CRT), « Nace la CRT: un nuevo nombre para una nueva etapa », La Izquierda Diario (consulté le )
  3. (en-US) « For a revolutionary workers' strategy », Left Voice (consulté le )
  4. « Clase contra Clase se fusiona con el agrupamiento internacional Fracción Trotskista | Clase contra Clase » [archive du 26 de febrero de 2015], 26 de febrero de 2015 (consulté le )
  5. TvPTS El canal de la izquierda, « Barcelona. Asamblea del 22 de mayo / Santiago Lupe - Clase contra Clase #spanishrevolution », 23 de mayo de 2011 (consulté le )
  6. « Crónica desde Madrid: histórica movilización y posterior represión » [archive du 17 de marzo de 2015], 17 de marzo de 2015 (consulté le )
  7. « Seis meses de la "ingobernable" huelga de Panrico | Clase contra Clase » [archive du 26 de febrero de 2015], 26 de febrero de 2015 (consulté le )
  8. « Encuentro Panrico - Coca Cola | Clase contra Clase » [archive du 17 de marzo de 2015], 17 de marzo de 2015 (consulté le )
  9. (es) IzquierdaDiario.es, « Aniversario de Izquierda Diario en Madrid: “Queremos ser una chispa que encienda la llama” », La Izquierda Diario (consulté le )
  10. (es) Zaragoza, « Los trabajadores precarios de Movistar por una Navidad en lucha », La Izquierda Diario (consulté le )
  11. No Hay Tiempo Que Perder: hacia la conformación de un nuevo frente anticapitalista y de clase "El pasado 28 de noviembre tuvo lugar en Málaga el primer Encuentro “No hay tiempo que perder”. Participaron militantes de diversas organizaciones políticas de izquierda y activistas críticos de Podemos provenientes de Andalucía, Catalunya, Madrid, Castilla y León, Aragón y otras regiones. Entre sus impulsores están activistas provenientes de sectores críticos de Podemos en Andalucía y Madrid, corrientes políticas como IZAR, Clase contra Clase o el colectivo de Acción Anticapitalista, entre otros, así como militantes y activistas sociales independientes".
  12. El SEI y la Agrupación Revolucionaria No Pasarán convocan una huelga en la enseñanza secundaria de Aragón. 20Minutos. EUROPA PRESS. 05.02.2013
  13. https://www.izquierdadiario.es/ES
  14. https://www.esquerradiari.cat/
  15. (es) Ubico, « Zaragoza: exitosa elección de CGT Telepizza, avanza la juventud trabajadora », La Izquierda Diario,‎ (lire en ligne)