Force aérienne équatorienne — Wikipédia

Fuerza Aérea Ecuatoriana
Image illustrative de l’article Force aérienne équatorienne
Sceau de la Fuerza Aérea Ecuatoriana

Création - présent
Pays Drapeau de l'Équateur Équateur
Allégeance Président de l'Équateur
Type Force aérienne
Effectif 7 258
Fait partie de Forces armées équatoriennes
Surnom FAE
Couleurs
Devise Sobre selvas, volcanes y mares
Équipement 80 aéronefs
Guerres Guerre du Paquisha
Guerre du Cenepa
Commandant Général de brigade Enrique Velasco Dávila

La Fuerza Aérea Ecuatoriana (FAE) est le principal élément aérien des forces armées équatoriennes, bien que l’armée équatorienne dispose d'une aviation légère autonome depuis 1954 et qu’une aviation navale ait été créée en 1967.

Historique[modifier | modifier le code]

De la Compagnie d’Aviation de l’Armée à une Force Aérienne indépendante[modifier | modifier le code]

Les débuts de l’aviation militaire en Équateur remontent à 1920 lorsqu’une mission italienne créa le deux écoles d’aviation militaires, à Guayaquil et Quito. L’école de Quito ferma le 5 juin 1921, remplacé le 12 juillet suivant par l’École d’Aviation Militaire ‘El Condor’, autour de laquelle fut organisée une Compañia de Aviación del Ejército. En 1925 on comptait une vingtaine d’appareils en service. En 1927 cette Compagnie d’aviation fut rebaptisée Cuerpo de Aviadores Militares del Ejército avant de devenir Fuerza Aérea del Ejército Equatoriana (FAEE) le 3 juillet 1935. En 1937 une nouvelle mission italienne arriva en Équateur, avec quelques monoplans Gabardini (en). Elle devait rester sur place jusqu’à l’entrée en guerre de l’Italie en 1940.

L’Équateur ayant autorisé les États-Unis à construire sur son territoire deux bases aériennes pour assurer la défense du Canal de Panama, une mission militaire américaine arriva dans le pays en janvier 1941, mais ses activités se limitèrent à la construction des bases aériennes de Baltra et de Salinas jusqu’à ce que le conflit frontalier opposant l’Équateur et le Pérou se transforme en conflit armé en juillet 1941.

Après la signature du Protocole de Rio en janvier 1942 les États-Unis considérèrent finalement la nécessité de doter l’Équateur d’une aviation de combat et livrèrent à la FAEE quelques avions d’entrainement et six Seversky P-35 afin de constituer une Escadrille de Chasse. Sous la pression du gouvernement américain la compagnie aérienne SAETA (Sociedad Ecuatoriana de Transportes Aéreos), gérée par des intérêts allemands, fut également nationalisée, la FAEE obtenant ainsi trois Junkers Ju 52. En 1944 la FAEE devint autonome et fut rebaptisée Fuerza Aérea Equatoriana (FAE).

Un développement marqué par les conflits avec le Pérou[modifier | modifier le code]

En 1947, l’Escadron de Chasse fut rééquipé grâce à la livraison de 20 P-47D Thunderbolt puis l’Équateur se tourna à nouveau vers l’Europe pour son équipement. En 1954 furent commandés au Royaume-Uni six Canberra et douze Gloster Meteor. La FAE devenait ainsi une force tactique, abandonnant les missions de réglage d’artillerie au Servicio Aéreo del Ejército. Le début de l’exploitation pétrolière permit enfin à l’Équateur de se doter d’une aviation de combat moderne, avec l’achat de BAC Strikemaster en 1972, de Cessna A-37B en 1976, de Jaguar en 1977, et de Dassault Mirage F1 en 1978. Durant ces mêmes années 1970, la FAE fut réorganisée afin de constituer une Escadre de Combat (Ala de Combate), un Groupe de Transport Aérien Militaire et une École Militaire d’Aviation.

La création d’un poste militaire équatorien en territoire péruvien le 22 janvier 1981 était une violation du Protocole de Rio et raviva les tensions frontalières entre les deux pays. Durant la guerre du Paquisha, la FAE effectua 179 sorties de guerre mais ne put empêcher l’armée péruvienne de repousser les troupes équatorienne au-delà des frontières établies en 1942.

Les hostilités reprirent début 1995 lors de la guerre du Cenepa, d’abord avec des incursions péruviennes en territoire équatorien puis avec une attaque en règle des postes frontières équatoriens le long de la Cordillère des Andes les 21 et 22 janvier. Après une tentative avortée de négociations, les combats reprirent le 9 février. Le lendemain deux Su 22M péruviens furent abattus par des Mirage F1 équatoriens et un Kfir détruisit un A-37B péruvien. Il semble que l’aviation équatorienne ait également abattu un Canberra et qu’un ou deux Kfir aient été perdus par la FAE, victimes de missiles tirés du sol. Les combats cessèrent le 17 février sur médiation de l’ONU et un traité fut signé en octobre 1998.

En 2006 la FAE a été réorganisée en deux grands commandements : le Commandement des Opérations aériennes et de Défense (COAD) et le Commandement des Écoles et de la Doctrine (CED).

Fin 2010, elle reçoit une douzaine de chasseurs de seconde main Atlas Cheetah sud-africains.

Dotation[Quand ?][modifier | modifier le code]

Aéronef Origine Type Versions En service[1] Notes Image
Avion de chasse
Atlas Cheetah Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud Avion de chasse Cheetah C
Cheetah D
9 Un contrat a été signé en décembre 2010 incluant 5 années de maintenance[2].
Attaque au sol
Cessna A-37 Dragonfly Drapeau des États-Unis États-Unis Avion d'attaque au sol A-37B 20 A remplacer par Embraer Super Tucano jusqu'en 2012. Au total 41 livrés: 37 Cessna A-37B, 4 Cessna T-37G[3].
Embraer Super Tucano Drapeau du Brésil Brésil Avion d'entraînement, Avion d'attaque au sol, COIN EMB 314 8(10) Livraison : à terminer d'ici 2012, à raison de 2 unités par mois. Une commande initiale de 24 unités a été réduite à 18 en mai 2010[4].
Avion d'entraînement
Beechcraft T-34 Mentor Drapeau des États-Unis États-Unis Avion d'entraînement T-34C-1 15 Basés à l'école d'aviation Cosme Renella. 27 livrés au total: 6 T-34B, 21 T-34C[5].
Diamond DA20-C1 Drapeau du Canada Canada Avion d'entraînement DA20-C1 12 Les livraisons ont commencé en mars 2012[6]
Cessna A-150L Aerobat Drapeau des États-Unis États-Unis Avion d'entraînement A150L 24 Basés à l'école d'aviation Cosme Renella[7].
Cessna T-41 Mescalero Drapeau des États-Unis États-Unis Avion d'entraînement T-41A
T-41D
8
12
Basés à l'école d'aviation Cosme Renella[5].
Avion de transport
Boeing 727 Drapeau des États-Unis États-Unis Avion de transport VIP 727-100 1 Ex-TAME
Lockheed C-130 Hercules Drapeau des États-Unis États-Unis Avion de transport C-130B
C-130H
L-100-30
2
1
1
8 livrés au total : 4 C-130B, 1 C-130-30, 3 C-130H. 2 avions se sont écrasés à l'approche de Quito en 1983 et 1986. Tous pourraient ne pas être opérationnels, les sources varient.
CASA C-295 Drapeau de l'Espagne Espagne Avion de transport 3
Beechcraft King Air Drapeau des États-Unis États-Unis Avion de transport léger 350 1
de Havilland Canada DHC-6 Twin Otter Drapeau du Canada Canada Avion de transport DHC-6-300 3 ADAC. 6 livrés total.
IAI Arava Drapeau d’Israël Israël Avion de transport IAI-201 2 ADAC.
Hélicoptère
HAL Dhruv Drapeau de l'Inde Inde Hélicoptère de transport 7 Première remise en février 2009[8],[9],[10]; un perdu lors d'un accident a été remplacé par un nouveau; d'autres commandes sont prévues[11]. Voir les photos de Dhruv à partir de ce lien[12].
Bell UH-1 Iroquois Drapeau des États-Unis États-Unis Hélicoptère de transport 23 Certains peuvent ne pas être opérationnels. 24 livrés au total.
Bell TH-57 Sea Ranger Drapeau des États-Unis États-Unis Hélicoptère de transport TH-57 Sea Ranger 9 Initialement, 13 avaient été commandés en 1990. Perdus : un le 12 mai 2008, trois lors d'accidents antérieurs[13].
Bell 212 Drapeau des États-Unis États-Unis Hélicoptère de transport Bell 212 3 2 achetés en 1977, 1 en 1980.
Aérospatiale AS550/555 Fennec Drapeau de la France France Hélicoptère de transport AS-555AN 4
Aérospatiale AS350 Écureuil Drapeau de la France France Hélicoptère de transport AS350
AS350 B6
5
2(9)
Sud-Aviation SA316 Alouette III Drapeau de la France France Hélicoptère de transport SA 319B 2 Tous deux étaient encore opérationnels en 2007. Livrés : 11 au total à la FAE[5].
Drones
UAV-2 Hawk Drapeau de l'Équateur Équateur Drone Véhicule aérien sans pilote développé localement ; coût unitaire inférieur à 500 000 $[14].

Armement[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ecuadorian military aviation OrBat
  2. « Cheetahs and Mirage 50s for Ecuador », (consulté le )
  3. « Cheetahs and Mirage 50s for Ecuador », sur Defense Industry Daily (consulté le ).
  4. (es) « Noticias de industria de defensa, seguridad, armamento, ejércitos y tecnología de la defensa en España », sur Revista Defensa Infodefensa.com, Information & Design Solutions, S.L. (consulté le ).
  5. a b et c « Ecuador Air Force - Fuerza Area Ecuatoriana », sur scramble.nl via Wikiwix (consulté le ).
  6. Diamond Aircraft, « Ecuador Air Force accepts delivery of Diamond DA20 fleet », (consulté le )
  7. « Ecuadorian Air Force », sur aeroflight.co.uk (consulté le ).
  8. (en) « HAL to hand over first export Dhruvs », Business Standard
  9. (en) « Images of Ecuadorian Dhruv's », Broadsword
  10. « Cockpit images of EAF Dhruv »
  11. « HAL plans treat for Aero India »
  12. Modèle:Brisé le
  13. (en) « Saorbats.com.ar », sur saorbats.com.ar (consulté le ).
  14. « Ecuador; Air Force receives indigenously developed UAV », Dmilt.com,
  15. « http://fuerzaaereaecuatoriana.mil.ec/pdf/transparencia/Proyectos%20de%20inversion%20FAE%202010.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)