Fred Moore (militaire) — Wikipédia

Fred Moore (militaire)
Illustration.
Fred Moore à la droite du Président François Hollande en 2012.
Fonctions
Député français

(3 ans et 10 mois)
Élection 30 novembre 1958
Circonscription 1re de la Somme
Législature Ire (Cinquième République)
Groupe politique UNR
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur René Lamps
Biographie
Nom de naissance Fred Magloire Hippolyte Moore
Date de naissance
Lieu de naissance Brest
Date de décès (à 97 ans)
Lieu de décès 7e arrondissement de Paris
Nationalité Française

Fred Moore, né le à Brest et mort le à Paris[1],[2], est un militaire et homme politique français.

Ancien de la France libre, Compagnon de la Libération, colonel de réserve, ancien député de la Somme, il est le dernier chancelier de l'ordre de la Libération de 2011 à 2012[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un officier de la Royal Navy, commerçant à Amiens en 1921 et naturalisé français en 1926, Fred Moore fait ses études secondaires au lycée d'État de garçons d'Amiens puis à l'École nationale d'optique de Morez dans le Jura.

Français libre[modifier | modifier le code]

En , il s'engage comme volontaire dans le bataillon 117 de l'armée de l'air française. Ne pouvant rejoindre son unité pendant la débâcle, il retrouve sa famille à Brest, où il s'embarque pour l'Angleterre le 19 juin, avant de s'engager dans les Forces françaises libres le 1er juillet.

Il prend part à l'expédition de Dakar en septembre 1940, puis est affecté à Beyrouth le 14 juillet 1941 et dans les spahis marocains le 1er septembre à Damas. En avril 1942, il passe en Égypte et participe à toutes les campagnes d'Égypte et de Libye.

En 1943, à la tête de son peloton, au combat de l'oued Gragour en Tunisie, il stoppe les blindés ennemis à deux reprises permettant au gros des troupes alliées d'intervenir. En avril 1943, il participe aux combats autour du Djebel Fadeloun avec les forces du général Leclerc.

Le 10 avril 1944, avec la 2e DB, il quitte Oran pour l'Angleterre et débarque à Grandcamp le 2 août suivant. Lors de la libération de Paris, il prend part à la prise de l'École militaire puis à celle du Bourget le 27 août. Il combat dans les Vosges et en Alsace et participe à la libération de Strasbourg.

En 1945, il participe enfin aux combats de La Rochelle et aux derniers combats en Allemagne.

Homme politique[modifier | modifier le code]

Démobilisé, Fred Moore rentre à Amiens et exerce sa profession d'opticien.

En 1958, au retour au pouvoir du général de Gaulle, il se présente aux élections législatives sous l'étiquette UNR-UDT et est élu député de la première circonscription de la Somme à la faveur d'une triangulaire, mais est battu en 1962 par le communiste René Lamps.

Il est conseiller technique du ministre de l'industrie de 1962 à 1964, puis membre du Conseil économique et social de 1964 à 1966. En , victime d'une violente agression alors qu'il fait campagne à Amiens, il est sauvé par « l'intervention de sa femme »[4]. Il met fin à sa carrière politique en 1969.

Administrateur[modifier | modifier le code]

Vice-président national de l'Ordre des opticiens, délégué général du Syndicat général de l'optique française et de son équivalent à l'échelon européen, l'Eurom de 1977 à 1982, Fred Moore est aussi président-directeur général de la Société industrielle de développement électronique et nucléaire et administrateur de diverses sociétés de 1969 à 1974.

L'ordre de la Libération[modifier | modifier le code]

Le 12 octobre 2011, Fred Moore est nommé chancelier de l'ordre de la Libération dont il est le dernier titulaire[3]. Le 16 novembre 2012, il prend le titre de délégué national du Conseil national des communes « Compagnon de la Libération », qui succède au Conseil de l’Ordre[5] et qui regroupe les cinq communes de Grenoble, Île-de-Sein, Nantes, Paris et Vassieux-en-Vercors. Il en démissionne en janvier 2017[6]. En mai 2017, il est nommé chancelier d'honneur[7].

Décès[modifier | modifier le code]

Il meurt le à Paris[8] à l'âge de 97 ans.

Fred Moore est inhumé au cimetière du Père Lachaise, le 22 septembre 2017.

Après sa mort, dix compagnons de la Libération sont encore en vie[9],[Note 1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]