Les Fusiliers de Sherbrooke — Wikipédia

Les Fusiliers de Sherbrooke
Image illustrative de l’article Les Fusiliers de Sherbrooke
Insigne du régiment

Création
Pays Canada
Allégeance Forces armées canadiennes
Branche Armée canadienne
Type Régiment
Rôle Infanterie
Fait partie de 35e Groupe-brigade du Canada
Garnison Manège Militaire Gaétan-Côté
Ancienne dénomination 54th Regiment "Carabiniers de Sherbrooke"
Les Carabiniers de Sherbrooke
Surnom Fus[réf. nécessaire]
Devise « Droit au but »
Marche Queen City
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Commandant Lcol André Morin, CD

Les Fusiliers de Sherbrooke sont un régiment de la Première réserve de l'Armée canadienne des Forces armées canadiennes. Il fait partie du 35e Groupe-brigade du Canada au sein de la 2e Division du Canada. Son quartier général est situé à Sherbrooke au Québec. Ses membres volontaires ont servi et servent dans différentes missions de maintien de la paix de l'ONU et de l'OTAN ainsi qu'à des opérations domestiques pour venir aider les autorités civiles en cas de besoin.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines et création[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe siècle, les compagnies de milice étaient encore présentes dans les villes et villages de nombreux cantons. Le premier régiment originaire de Sherbrooke fut formé en 1867. Cependant, c’est en 1910 qu’un régiment canadien-français est organisé. Ce régiment fut fondé par le docteur J. Ferdinand Rioux, mais il fut commandé par le docteur Pantaléon Pelletier lors de l'autorisation officielle qui eut lieu le . Celui-ci fut alors nommé 54th Regiment "Carabiniers de Sherbrooke", littéralement le « 54e Régiment "Carabiniers de Sherbrooke »[1].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le Monument aux braves du sculpteur George William Hill est un cénotaphe érigé en 1926 pour honorer les combattants sherbrookois qui ont participé à la Première Guerre mondiale

En 1914, le 54e Régiment offrit ses services dans la défense de l’Angleterre à la suite de la déclaration de guerre à l’Allemagne le 4 août. En effet, le 54e Régiment entraîna et fournit environ 900 hommes pour le service actif au sein d'autres unités du Corps expéditionnaire canadien. Des détachements du régiment furent également mobilisés le 6 août afin de fournir des services de protection locale[1].

163rd "Overseas" Battalion, CEF[modifier | modifier le code]

Les Fusiliers de Sherbrooke perpétuent l'histoire du 163rd "Overseas" Battalion, CEF, littéralement le « 163e « Outremers » Bataillon, CEF » où « CEF » est l'abréviation pour Canadian Expeditionary Force, le nom anglais du Corps expéditionnaire canadien, qui fut créé le . Le , celui-ci fut envoyé aux Bermudes afin d'effectuer des tâches de garnison. Le , il partit du Canada pour se rendre en Grande-Bretagne où il fut incorporé au 10th Reserve Battalion, CEF, le , afin de fournir des renforts aux troupes canadiennes en campagne. Ce bataillon fut dissous le [1].

En raison de sa contribution à l'effort de guerre lors de la Première Guerre mondiale, Les Fusiliers de Sherbrooke ont hérité de l'honneur de bataille d'Amiens[1].

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Le , le régiment adopta le nom Les Carabiniers de Sherbrooke[1]. Il adopta son nom actuel le [1].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

À la suite de la déclaration de guerre du Canada à l'Allemagne le , Les Fusiliers de Sherbrooke conjointement avec The Sherbrooke Regiment (Machine Gun), de nos jours The Sherbrooke Hussars, mobilisèrent un régiment pour le service actif le . Celui-ci fut nommé The Sherbrooke Fusiliers Regiment, CASF, littéralement « Le Régiment de fusiliers de Sherbrooke, CASF » où « CASF » est l'abrévation pour la Canadian Active Service Force, c'est-à-dire la Force canadienne de service actif[1]. Il s'agit du premier régiment bilingue du Canada.[réf. nécessaire] Le , il fut renommé en 1st Battalion, The Sherbrooke Fusilier Regiment, CASF, littéralement le « 1er Bataillon, Le Régiment des Fusiliers de Sherbrooke, CASF » et, de nouveau le 15 novembre suivant, en 1st Battalion, The Sherbrooke Fusilier Regiment, CASF, c'est-à-dire que la mention de « fusiliers » dans le nom de l'unité a été mise au singulier[1]. À partir du , ce bataillon servit à Terre-Neuve où il effectuait des tâches de garnison ; tâches qu'il effectua jusqu'au [1].

Le , le bataillon est converti en régiment blindé et devient le 27th Armoured Regiment (The Sherbrooke Fusiliers Regiment), CAC, CASF, littéralement le « 27e Régiment blindé (Le Régiment des Fusiliers de Sherbrooke), CAC, CASF » où « CAC » est l'abréviation pour Canadian Armoured Corps, le nom anglais du Corps blindé canadien[1]. Le 2 août suivant, il est renommé en 27th Armoured Regiment (The Sherbrooke Fusiliers Regiment), RCAC, CASF lorsque le qualiticatif royal fut octroyé au Corps blindé royal canadien, « RCAC » étant l'abréviation pour Royal Canadian Armoured Corps, le nom anglais du corps[1]. Le 27 octobre de la même année, il fut envoyé en Grande-Bretagne[1]. Il participa au débarquement en Normandie le Jour J, c'est-à-dire le , en tant que composante de la 2e Brigade blindée canadienne[1]. Il servit dans le Nord-Ouest de l'Europe jusqu'à la fin du conflit[1]. Il fut dissous le [1].

Le , Les Fusiliers de Sherbrooke mobilisèrent un autre bataillon pour le service actif qui fut nommé 1st Battalion, Les Fusiliers de Sherbrooke, CASF. Celui-ci servit au Canada pour la défense territoriale au sein de la 15e Brigade d'infanterie de la 7e Division canadienne et de la 14e Brigade d'infanterie de la 6e Division canadienne[1]. Le , il fut envoyé en Grande-Bretagne[1]. Il fut dissous le [1].

Histoire récente (depuis 1945)[modifier | modifier le code]

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les membres des Fusiliers de Sherbrooke ont participé à des missions de paix sous l'égide de l'ONU.

Lignée[modifier | modifier le code]

Chronologie des noms du régiment[1]
Nom Date
54th Regiment "Carabiniers de Sherbrooke"
Les Carabiniers de Sherbrooke
Les Fusiliers de Sherbrooke
Les Fusiliers de Sherbrooke (Reserve)
2nd (Reserve) Battalion, Les Fusiliers de Sherbrooke
Les Fusiliers de Sherbrooke

Liste des colonels honoraires[modifier | modifier le code]

  • 1938-1974 Col John Samuel Bourque, VD, CD
  • 1974-1982 Col Gaétan Côté, MBE, ED
  • 1983-1996 Mgén John J. Dunn, CMM, CD
  • 1996-2001 Col Pierre H. Massé, CD, ADC
  • 2001-2008, le Bgén Jean-Luc Bombardier, CD
  • 2008-2019, le Col Wilfrid Morin, CD
  • 2019-actuel, le Col Simon Hallé, CD

Liste des lieutenants-colonels honoraires[modifier | modifier le code]

  • 1910-1917 Lt-Col Louis Hubert Olivier
  • 1934-1942 Lt-Col (Col) Émile Rioux, VD
  • 1942-1969 Lt-Col Charles Codère, Esq., ED, CD
  • 1969-1980 Lcol Claude Genest, CD
  • 1980-1983 Lcol Ernest L. Pelletier, EM, CD
  • 1983-1986 Lcol Roland Savoie, CD
  • 1986-1989 Lcol Henri Forgues-Lapointe, CD
  • 1989-1996 Lcol Dennis Wood, OC
  • 1996-2004 Lcol Louis Lagassé, CM
  • 2004-2012, le Lcol Wilfrid Morin
  • 2012-2016, le Lcol Jean Denoncourt, CD
  • 2018-actuel, le Lcol Marie-Claude Lapointe

Liste des commandants[modifier | modifier le code]

Honneurs de bataille[modifier | modifier le code]

Les honneurs de bataille sont le droit donné par la Couronne au régiment d'apposer sur ses couleurs les noms des batailles ou des opérations dans lesquelles il s'est illustré. Certains sont emblasonnés sur les couleurs du régiment.

Honneurs de bataille des Fusiliers de Sherbrooke[1]
Première Guerre mondiale
Amiens
Seconde Guerre mondiale
Débarquement en Normandie Authie
Caen L'Orne (en)
Crête de Bourguébus Faubourg de Vaucelles
Saint-André-sur-Orne Falaise
Route de Falaise Clair Tizon
La Laison Canal d'Anvers-Turnhout
L'Escaut La Basse-Meuse
La Rhénanie La Hochwald
Xanten Le Rhin
Emmerich-Hoch Elten Zutphen
Deventer Nord-Ouest de l'Europe, 1944-1945
Asie Sud-Ouest
Afghanistan

Entraînement[modifier | modifier le code]

Sauf lorsqu'en service à temps plein, les membres des Fusiliers de Sherbrooke travaillent à temps partiel puisqu'ils sont avant tout, des citoyens-soldats. De manière générale, ils sont de service une soirée par semaine, le mardi et jusqu'à deux fins de semaine par mois, lors d’exercices en campagne ou de séances d’entraînement au manège militaire de la rue Belvedère, quartier général du régiment sherbrookois. La période annuelle d'entrainement la plus active va de juin à août alors que la plupart des Fusiliers sont engagés dans différentes manœuvres militaires ou encore, des cours de formation professionnelle.

La Musique des Fusiliers de Sherbrooke[modifier | modifier le code]

De 1946 à 1960, la musique régimentaire est dirigée par le capitaine Sylvio Lacharité[2]. Cette musique, qui avait cessé ses activités dans les années 1970, a été ravivée au début des années 1990 sous l'impulsion du lieutenant-colonel Pierre Véronneau, alors commandant du régiment. Avec un effectif au départ très restreint, le lieutenant Serge Bélanger, premier directeur musical de cette musique, a jeté les bases de ce qu’elle est aujourd’hui.

À l'automne 1996, le Capitaine Sylvain Côté, CD, pris la direction de cette musique qui compte, de nos jours, plus d’une trentaine de musiciens de la région. Après 23 ans, le Capitaine Côté cède en octobre 2019 la direction de l'ensemble au Lieutenant Martin Ringuette.

Traditions et symboles[modifier | modifier le code]

Insigne et devise[modifier | modifier le code]

L'insigne des Fusiliers de Sherbrooke est une grenade d'or chargée de la couronne royale au naturel sur fond de gueules et entourée d'un anneau de gueules liséré d'or dans lequel est inscrit « Les Fusiliers de Sherbrooke » en lettres majuscules d'or. L'anneau est surmonté d'un castor au naturel. Le tout est broché sur une feuille d'érable d'or soutenue d'un listel également d'or portant l'inscription « Droit au but » en lettres majuscules de sable[1]. « Droit au but » est la devise est remplacé a marche a été composée par le capitaine Sylvio Lacharité, officier du régiment et compositeur connu du Québec qui a été nommé membre de l'Ordre du Canada en 1982.

Régiment affilié[modifier | modifier le code]

Musée[modifier | modifier le code]

Le manège militaire des Fusiliers de Sherbrooke comprend un musée militaire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v « Les Fusiliers de Sherbrooke », sur Chef - Personnel militaire (consulté le )
  2. « Le chef d'orchestre Sylvio Lacharité est décédé », La Presse,‎ , p. 8 (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]