Gérard Gartner — Wikipédia

Gérard Gartner
Gérard Gartner à Cahors en 2011
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (89 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Gérard Gartner dit Mutsa (« chat » en romani), né à Paris le [Note 1], est un écrivain, peintre, sculpteur et boxeur français d'origine tsigane.

Il détruit ses œuvres en 2016, une manière selon lui de marquer les 50 ans de la mort d'Alberto Giacometti. Biographe et ami de Matéo Maximoff, il fonde l'association Initiatives Tziganes et participe à la revue Études tsiganes.

Biographie[modifier | modifier le code]

D'abord chaudronnier, il pratique ensuite la boxe, puis devient garde du corps d'André Malraux, alors ministre de la culture[1]. Gérard Gartner fait également du vélo[2].

Il commence la peinture puis se dirige en 1985 vers la sculpture[1]. Son épouse Sophie meurt en 1997[3]. Il est biographe de Matéo Maximoff[4]. Gérard Gartner fonde l'association Initiatives Tziganes avec le réalisateur Tony Gatlif et la poétesse Sandra Jayat[5]. Il est en outre vice-président de la revue Études Tsiganes[3].

En 2006 Gérard Gartner s'installe dans le village de Duravel[1], puis en 2016 à Collonges-la-Rouge[6]. Un article de la radio télévision suisse le qualifie d'anarchiste libertaire[7].

Boxeur[modifier | modifier le code]

Il entame sa carrière à l'âge de 18 ans[6]. Il devient professionnel en 1960[8]. Boxant dans la catégorie des poids légers[9], il est champion de France amateur[1],[10]. Il bat Moustic Meslem (Belaid Meslem)[11]. En 1963 à Helsinki, il échoue à obtenir un titre européen[3]. Il arrête la boxe en 1964[6].

  • 1958 : Champion de France (Militaire) et finaliste du championnat de France amateur
  • 1959 : sélection nationale dans l'équipe de France
  • 1960 : Finaliste du championnat d’Europe professionnel.

Peintre, sculpteur et organisateur d'expositions[modifier | modifier le code]

D'abord peintre de portraits, il se lance ensuite dans la sculpture après sa rencontre avec Alberto Giacometti[6]. Il réalise des sculptures à base déchets industriels recyclés[1],[12].

  • 1958 : il portraiture des personnalités du monde anarchiste, dont Charles d'Avray, Louis Lecoin, Georges Brassens et sculpte le métal à ses heures.
  • 1964 : Rencontre du sculpteur Alberto Giacometti et se lie d'amitié avec l'écrivain rom Matéo Maximoff qu'il accompagnera fréquemment dans ses déplacements.
  • 1972 : Il se consacre exclusivement à la sculpture et détourne en œuvres d'art des déchets de plastique trouvés dans les décharges.
  • 1981 : Il crée l'association Initiatives Tsiganes avec le cinéaste Tony Gatlif et la peintre et poétesse Sandra Jayat. En parallèle, il écrit pour la revue Études tsiganes et participe à de nombreux évènements liés à sa communauté (émissions de télévision, radio, films documentaires...)
  • 1985 : Du 6 au 30 mai se tient la Première Mondiale d'Art Tzigane à la Conciergerie[13] réalisée par Initiatives Tsiganes qu'il préside, puis véhicule une exposition de peintres tsiganes français à travers le pays.
  • Jusqu'en 2010, il expose ses centaines de pièces de Florence à Berlin et de Moscou à New-York.
  • 2011 : 52 œuvres à Puy-l'évêque[1].
  • 2013 : Rouillac[10].

Il expose en Europe, aux États-Unis, au Canada, mais il refuse toujours de vendre ses créations pour des « raisons philosophiques et sociales »[13].

Destruction de ses sculptures[modifier | modifier le code]

En 2016, afin de marquer les 50 ans de la mort de Giacometti, il décide à 81 ans de détruire plus de 250 de ses œuvres[14],[4],[7],[15],[16]. Il intitule cette destruction « Ultima Verba »[17],[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles dans la revue Études tsiganes

  • Un écrivain tsigane français : Matéo Maximoff — N°3, 1982.
  • La culture tsigane en question — N°3, 1983.
  • Prix Romanès — N°4, 1983.
  • Initiatives Tsiganes — N°1, 1984.
  • Jarko Jovanovic Jagdino — N°1, 1985.
  • Prix Romanès — N°1, 1985.
  • Prix international des neuf muses — N°1, 1985.
  • Première mondiale d'art tsigane — N°1, 1985.
  • Si Vladimir Poliakoff nous était conté — N°2, 1985.
  • La première mondiale d'art tsigane a eu lieu par Bernard Provot — N°2, 1985.
  • Yochka Nemeth, l'éternelle "extase tsigane" — N°3, 1985.
  • Prix Romanès — N°2, 1987.
  • Les carnets de routes, origine d'une démarche — N°60, 4e trimestre 2016.

Filmographie, télévision[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. 1938 sur son état civil officiel

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Puy-l'évêque. Gérard Gartner, un artiste aux talents multiples », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  2. « ? » (consulté le ).
  3. a b et c Gérard Gartner sur BoxerList
  4. a et b Irène Omélianenko, « Ultima Verba : la déconstruction de l’art selon Gérard Gartner », sur franceculture.fr, (consulté le ).
  5. a et b « Douarnenez. Gérard Gartner va détruire toutes ses œuvres », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  6. a b c et d Christine Moutte, « A 81 ans, le sculpteur Gérard Gartner s’est « retranché » à Collonges-la-Rouge pour écrire », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  7. a et b « Gérard Gartner, boxeur, artiste et… crapaud fou », sur rts.ch, (consulté le ).
  8. « Garnet : La TV l'a révélé ! », sur gerardgartner.free.fr (consulté le ).
  9. « Gerard Gartner », sur boxrec.com (consulté le ).
  10. a et b Gérard Guidier, « À la croisée des cultures tsigane et slave », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  11. « G. GARTNER, en verve a fait trébucher MESLEM », sur gerardgartner.free.fr (consulté le ).
  12. (de) Urszula Usakowska-Wolff, « Gérard Gartner oder Die Liebe zur Anarchie », sur kunstdunst.com, (consulté le ).
  13. a et b Christine Moutte, « A 81 ans, le sculpteur Gérard Gartner s’est « retranché » à Collonges-la-Rouge pour écrire », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  14. Axel Perret, « L'artiste Gérard Gartner détruit toutes ses sculptures », sur francebleu.fr.
  15. Frédérique Roussel, « Gérard Gartner a le plaisir de vous convier à la destruction de ses œuvres », sur liberation.fr, (consulté le ).
  16. Grégoire Bouscambert, « En hommage à Giacometti, Gérard Gartner détruit ses œuvres à la tronçonneuse », sur culturebox, (consulté le ).
  17. a et b « Initiation au voyage : « Massacre à la tronçonneuse » », sur Arte.tv,
  18. Jérémy Créac'h, Le personnage du bohémien et les littératures rroms : Initiation à une esthétique méconnue, Librinova (ISBN 9791026205517, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]