GUBOPiK — Wikipédia

GUBOPiK
Logo du GUBOPiK
Logo du GUBOPiK

Création
Juridiction Biélorussie
Siège Minsk, Biélorussie
Coordonnées 53° 54′ 11,47″ N, 27° 33′ 12,355″ E
Ministre responsable Ministère des Affaires Intérieures biélorusse (en)
Direction Andreï Parchyne (depuis 2020)
Géolocalisation du siège
Géolocalisation sur la carte : Biélorussie
(Voir situation sur carte : Biélorussie)
GUBOPiK

La Direction générale contre le crime organisé et la corruption du ministère des Affaires intérieures de la république de Biélorussie, plus connue sous les acronymes GUBOPiK (en russe : ГУБОПиК[note 1]), HUBAZiK ou GUBAZiK (en biélorusse : ГУБАЗіК[note 2]), est un service de sécurité de la Biélorussie. Il est accusé de nombreux actes de répression politique, de violence et de torture d'opposants politiques au régime d'Alexandre Loukachenko.

Histoire[modifier | modifier le code]

Siège du GUBOPiK à Minsk.

Le GUBOPiK est une unité du ministère biélorusse des Affaires intérieures (en) créée en 1991 et réorganisée en 2003. Il est décrit par les médias comme « l'un des principaux organes responsables de la répression politique » en Biélorussie[1]. Historiquement, il est connu pour des actes de pression sur des groupes informels d'extrême droite et d'extrême gauche et de cruauté sur des détenus[1].

En 2020 et 2021, pendant les manifestations qui font suite à l'élection présidentielle controversée, le GUBOPiK et son dirigeant Nikolaï Karpenkov (en) sont impliqués dans le harcèlement, la persécution et la torture de militants des droits de l'homme[1],[2],[3] et de manifestants contre le régime d'Alexandre Loukachenko[1],[4]. À la même période, le GUBOPiK mène des descentes au domicile et dans les bureaux d'activistes politiques, de défenseurs des droits de l'homme et de journalistes[5],[6],[7].

Sanctions internationales[modifier | modifier le code]

En , Svetlana Tikhanovskaïa, meneuse de l'opposition démocratique biélorusse et ancienne candidate à la présidence, demande à la communauté internationale de reconnaître officiellement le GUBOPiK comme une organisation terroriste[8],[9].

Le , le GUBOPiK et son ancien dirigeant Nikolaï Karpenkov sont ajoutés à la Specially Designated Nationals and Blocked Persons List du département du Trésor des États-Unis en raison de leur rôle dans la répression des manifestations de 2020-2021[10]. Le même jour, Karpenkov est sanctionné par l'Union européenne[11], le Royaume-Uni[12] et le Canada[13]. Le , la Suisse le sanctionne également[14].

Le , Andreï Parchyne, chef du GUBOPiK, et d'autres officiels haut placés sont ajoutés à la Specially Designated Nationals and Blocked Persons List aux États-Unis[15] et aux listes de sanctions canadiennes[16]. Le même jour, Parshyn est aussi la cible de sanctions financières britanniques[12].

Dirigeants[modifier | modifier le code]

  • Nikolaï Karpenkov (de 2014 à 2020).
  • Andreï Parchyne (depuis 2020).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Nom complet russe : Главное управление по борьбе с организованной преступностью и коррупцией МВД Республики Беларусь, Glavnoïé oupravlenié po borbé s organizovannoï prestoupnostiou i korrouptsieï MVD Respoubliki Belarous.
  2. Nom complet biélorusse : Галоўнае ўпраўленне па барацьбе з арганізаванай злачыннасцю і карупцыяй МУС Рэспублікі Беларусь, Halownaïé oupawliennié pa baratsbié z arganizavanaï zlatchynnastsiou i karouptsyiaï MUS Respoubliki Bielarous.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (be) Igor Ilyash, « «Апошняя апора ўладаў». Як ГУБАЗіК пераўтварыўся ў адзін з галоўных органаў палітычнага пераследу », sur Bielsat TV,‎ (consulté le ).
  2. (ru) « ГУБОПиК », sur BYPol (consulté le ).
  3. Alexandra Louis (rapporteure), « Les violations des droits de l'homme au Bélarus nécessitent une enquête internationale », sur Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, (consulté le ).
  4. (en) « Belarusian torture victim asks Lithuania to launch probe into regime violence », sur LRT, (consulté le ).
  5. (be) « ГУБАЗіК затрымаў 50-гадовую гарадзенку за ўдзел у пратэставай акцыі ў верасні 2020 года », sur Bielsat TV,‎ (consulté le ).
  6. (be) « Улады заблякавалі сайт «Нашай нівы», чатырох супрацоўнікаў рэдакцыі затрымалі », sur Svaboda,‎ (consulté le ).
  7. (be) « Сілавікі правялі ператрус у праваабаронцы Салаўёва, калі яго не было дома », sur Svaboda,‎ (consulté le ).
  8. (be) « Сьвятлана Ціханоўская запускае працэс прызнаньня ГУБАЗіК і АМАП тэрарыстычнымі арганізацыямі », sur Svaboda,‎ (consulté le ).
  9. (en) « Tsikhanouskaya looks to recognize GUBOPiK and OMON as terrorist organizations », sur Radio européenne pour la Biélorussie, (consulté le ).
  10. (en) « Treasury and International Partners Condemn Ongoing Human Rights Abuses and Erosion of Democracy in Belarus », sur U.S. Department of the Treasury, (consulté le ).
  11. (en) « Council Implementing Regulation (EU) 2021/997 » [PDF], sur EUR-Lex, (consulté le ).
  12. a et b (en) « Consolidated List Of Financial Sanctions Targets In The UK » [PDF], sur Office of Financial Sanctions Implementation HM Treasury, (consulté le ).
  13. (en + fr) « Consolidated Canadian Autonomous Sanctions List / La Liste consolidée des sanctions autonomes canadiennes » [PDF], sur Global Affairs Canada, (consulté le ).
  14. (en) « Searching for subjects of sanctions », sur SECO, (consulté le ).
  15. (en) « Treasury Expands Sanctions Against Belarusian Regime with Partners and Allies », sur U.S. Department of the Treasury, (consulté le ).
  16. « Sanctions contre le Bélarus », sur Affaires mondiales Canada, (consulté le ).