Gadi Eizenkot — Wikipédia

Gadi Eizenkot
גדי איזנקוט
Illustration.
Portrait officiel de Gadi Eizenkot, 2015.
Fonctions
Ministre sans portefeuille
Observateur du Cabinet de guerre
En fonction depuis le
(6 mois et 12 jours)
Premier ministre Benyamin Netanyahou
Gouvernement Netanyahou VI
Cabinet de guerre
Prédécesseur Fonction créée
Député à la Knesset
En fonction depuis le
(1 an, 5 mois et 8 jours)
Élection 1er novembre 2022
Législature 25e
Chef d'état-major d'Israël

(3 ans, 10 mois et 30 jours)
Prédécesseur Benny Gantz
Successeur Aviv Kokhavi
Biographie
Nom de naissance Gadi Eisenkot
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Tibériade (Israël)
Nationalité Israélienne
Parti politique Parti de l'unité nationale (Hosen L'Yisrael)
Diplômé de Université de Tel Aviv
Profession Militaire

Gadi Eizenkot, né le à Tibériade, est un militaire israélien qui fut le chef d'état major des armées de Tsahal du au . C'est le premier chef d'état-major originaire du Maroc (Safi[1],[2],[3]).

Biographie[modifier | modifier le code]

Sa mère est de Casablanca et son père de Marrakech. Il grandit à Eilat, étudie pour rejoindre la marine mais se tourne vers l'infanterie sur le Golan[4],[5] et obtient un B.A. d'histoire de l'université de Tel Aviv puis rejoint le United States Army War College où il obtient un master[6],[7]. Il retourne à l'université de Haïfa pour étudier les sciences politiques[8],[9].

Il est secrétaire militaire du chef du gouvernement et ministre de la Défense Ehud Barak de 1999 à 2001[10].

Il est ensuite commandant de la région militaire centre, qui comprend la Cisjordanie occupée, et la région nord, qui inclut les zones frontalières avec le Liban et la Syrie. Il se prononce à l'époque contre l'idée d'une attaque sur l'Iran qu'envisageait le premier ministre Benyamin Netanyahou, pointant le risque d'une guerre longe et d'une détérioration des relations avec les États-Unis[10].

Le gouvernement israélien annonce en décembre 2014 le nommer au poste de chef d'état-major[10], fonction qu'il occupe jusqu'en 2019. Il est à ce titre l’architecte de la « campagne entre les guerres », des bombardements menées par l’aviation israélienne en Syrie et au Proche-Orient contre des intérêts iraniens[11].

Le , il est élu député à la Knesset pour la 25e législature qui commence le suivant.

Le , à la suite de l'accord conclu entre le Premier ministre Benyamin Netanyahou et Benny Gantz pour la formation d'un cabinet d'unité nationale, il est nommé ministre sans portefeuille dans le gouvernement et observateur dans le cabinet de guerre. L'armée israélienne met en application la doctrine Dahiya, qu'il avait formulé en 2006, conduisant à la destruction de la ville de Gaza et à la mort de dizaines de milliers de civils[11],[12],[13]. Le , l'un de ses fils meurt à la suite de l'explosion de l'entrée d'un tunnel pendant la bataille de Jabaliya (en)[14]. Le surlendemain, c'est au tour d'un de ses neveux d'être tué par une charge explosive lors d'un raid contre une mosquée de Khan Younès[15]. Il est un interlocuteur privilégié de l'administration américaine, étant considéré comme l’un des rares au sein de l’État israélien qui soient prêts à envisager l’après-guerre en termes politiques, sans pour autant soutenir la solution à deux États[11].

Marié et père de cinq enfants, il vit à Herzliya[16].

Doctrine Dahiya[modifier | modifier le code]

Il formule en 2008 la doctrine dite de Dahiya, qui consiste à ne pas tenir compte des pertes civiles lors des bombardements israéliens sur des cibles ennemies et à ignorer le principe de proportionnalité de la force, fondements du droit de la guerre[17]. Cette doctrine doit son nom au quartier chiite de Beyrouth, bastion du Hezbollah, systématiquement pilonné par l'aviation israélienne durant la guerre de l'été 2006 contre le Liban[10].

Peu après cette guerre, il déclare que ce qui « s'est passé à Dahiya arrivera dans chaque village à partir duquel on tirera vers Israël. Nous allons réagir de façon disproportionnée et provoquer d'importants dégâts. De notre point de vue, il n'y a pas villages civils, ce sont des bases militaires[10]. »

Honneurs et distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations israéliennes[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Elon Gilad, « The Israeli army gets its first Moroccan chief-of-staff - so why the Ashkenazi name? », Haaretz,
  2. (he) http://www.ereverev.co.il/article.asp?id=16372.
  3. [1].
  4. (en) New IDF chief: Cool and calculated, will strike hard and fast - but only if he must. Ynetnews, 29 novembre 2014.
  5. (en) Maj. Gen. Gadi Eizenkot appointed Deputy to Chief of General Staff, IDF site (12 décembre 2012).
  6. (en) « Eisencott replaces Adam as OC Northern Command », Jerusalem Post, (consulté le )
  7. « Maj. Gen. Yair Golan becomes new head of Northern Command »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), IDF,
  8. (en) « Report of the United Nations Fact Finding Mission on the Gaza Conflict », The Guardian, (consulté le ).
  9. (en) Yaron London, « The Dahiya strategy », Ynetnews, (consulté le ).
  10. a b c d et e « Israël se dote d'un chef d'état-major à poigne avec le général Eisenkot », sur Le Point,
  11. a b et c « Dans le cabinet de guerre israélien, le jeu d’équilibre du général Gadi Eisenkot », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  12. Ryad Hamadi, « Gaza : la preuve qu’Israël vise « délibérément » les civils palestiniens », sur TSA, (consulté le )
  13. « À Gaza, Netanyahou annonce une « intensification » des combats », Le Progrès, (consulté le )
  14. (en) Allison Quinn, « Son of Former IDF Chief Killed in Gaza », sur The Daily Beast, (consulté le )
  15. (en) Polly Thompson, « Former IDF chief's nephew killed in battle in southern Gaza, just days after his son also died while fighting Hamas », sur Business Insider, (consulté le )
  16. (en) Yoav Zitun & Michal Margalit, « New IDF chief: Cool and calculated, will strike hard and fast – but only if he must », sur ynetnews.com, 29 novembre 2014.
  17. René Backmann, « Guerre Israël-Hamas : la dévastatrice « doctrine Dahiya » », sur Mediapart,
  18. (en) Judah Ari Gross, « US Army ‘surprises’ IDF chief with Legion of Merit medal : Chairman of Joint Chiefs of Staff gives Eisenkot award during honor guard ceremony in Washington », The Times of Israel,‎ (lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]