Georgia on My Mind — Wikipédia

Georgia on My Mind
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Ray Charles
Single de Ray Charles
extrait de l'album The Genius Hits the Road
Sortie 1960
Genre Blues
Auteur Stuart Gorrell
Compositeur Hoagy Carmichael

Georgia on My Mind est une chanson composée et interprétée en 1930 par Hoagy Carmichael sur des paroles de Stuart Gorrell.

Ballade sentimentale reprise par de nombreux artistes au fil du temps, elle est notamment connue pour la version de Ray Charles en 1960, qui en a fait un symbole de lutte contre la ségrégation raciale sévissant dans le sud des États-Unis. Malgré ce que raconte une légende urbaine, Charles n'a jamais été banni de l'État de la Géorgie[1].

Le gouvernement de Géorgie a choisi Georgia on My Mind comme hymne d'État (state song) le . Il fut d'ailleurs chanté par Gladys Knight lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'Atlanta le .

Les versions de Ray Charles et de Hoagy Carmichael ont toutes les deux reçu le Grammy Hall of Fame Award, respectivement en 1993 et en 2014[2].

Contexte et composition[modifier | modifier le code]

Le titre de la chanson est parfois interprété comme un hommage à la sœur de Hoagy Carmichael, nommée Georgia[3]. Cependant, d'après son autobiographie, le saxophoniste Frankie Trumbauer lui avait suggéré d'écrire une chanson sur l'État de Géorgie. Carmichael lui proposa en plaisantant les deux premiers mots, « Georgia, Georgia... ». Il finit par les garder dans les paroles de la chanson, rédigées par son colocataire Stuart Gorrell[4],[5]. Le nom de Stuart Gorrell était absent du copyright, mais Hoagy Carmichael lui céda tout de même une partie des droits d'auteur[4].

Carmichael enregistra Georgia on My Mind à New York le avec Bix Beiderbecke au cornet[4].

Interprétation par Ray Charles[modifier | modifier le code]

En 1960, Ray Charles, originaire de Géorgie, enregistra une version de Georgia on My Mind qui connut un succès majeur, se classant no 1 du Billboard Hot 100[4]. Rolling Stone classa en 2004 cette interprétation 44e meilleure chanson parmi ses 500 meilleures chansons de tous les temps[6].

Symbole de la lutte contre la ségrégation puis hymne de la Géorgie[modifier | modifier le code]

Dans Georgia on My Mind, qui relève de la ballade sentimentale, Georgia peut être une femme mais renvoie surtout à l'État de Géorgie : Ray Charles y est né et en est parti dès ses premières années pour rejoindre la Floride[7]. Il intègre la chanson à son répertoire après avoir annulé sa participation à un concert à Atlanta pour protester contre le fait qu'il est réservé aux Blancs : Georgia on My Mind devient ainsi un symbole de la lutte contre la ségrégation raciale, dont Ray Charles indique avoir beaucoup souffert[8],[9],[10]. La chanson est choisie comme hymne officiel de la Géorgie le 24 avril 1979, tandis que l'État présente des excuses officielles à Ray Charles[10],[8],[11].

Autres références et utilisations[modifier | modifier le code]

En 1968, les Beatles ont fait allusion au titre dans leur chanson Back in the U.S.S.R., où « Georgia » désigne la Géorgie alors république soviétique et non l'État américain de Géorgie ou une femme appelée ainsi[12].

Georgia on My Mind fut utilisée en référence au président américain Jimmy Carter, lui aussi originaire de Géorgie. The Band la sortit en single en pour sa campagne présidentielle. Un film d'animation de pâte à modeler de 1977, Jimmy The C (en) de Robert Grossman, James Picker et Craig Whitaker, en fait chanter la version de Ray Charles par le personnage de Jimmy Carter[13].

La série Femmes d'affaires et Dames de cœur (1986-1993) utilisait une version instrumentale de Georgia on My Mind dans son générique d'ouverture.

Liste d'interprétations[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ray Charles' Bell Auditorium Performance (The True Story). En ligne. Page consultée le 2023-08-30
  2. (en)« Grammy Hall of Fame Award », sur grammy.com
  3. (en) « Georgia On My Mind by Ray Charles », sur songfacts.com.
  4. a b c et d (en) Ted Gioia, The Jazz Standards: A Guide to the Repertoire, New York, Oxford University Press, .
  5. (en) Hoagy Carmichael et Stephen Longstreet, Sometimes I Wonder: The Story of Hoagy Carmichael, New York, Da Capo, .
  6. (en) « 500 Greatest Songs of All Time », Rolling Stone.
  7. Pierrick Geais, « Le jour où Ray Charles a lutté pour la cause noire en refusant de chanter », sur Vanity Fair.fr, (consulté le ).
  8. a et b Clémence Guinard, « VIDEO - "Georgia on my mind", l’hymne engagé de Ray Charles », sur France Musique.fr, (consulté le ).
  9. Ombline Roche, « "Georgia on my mind", symbole de la lutte contre la ségrégation raciale de Ray Charles », sur europe1.fr, (consulté le ).
  10. a et b « ça s'est passé un 24 avril... », sur nostalgie.fr, (consulté le ).
  11. « 1961, Ray Charles chante "Georgia on my mind" », sur ina.fr (consulté le ).
  12. (en) Walter Everett, The Beatles as musicians: Revolver through the Anthology, (ISBN 0-19-512941-5 et 978-0-19-512941-0, OCLC 39045221, lire en ligne), p.187.
  13. (en) Douglas L. McCall, Film Cartoons: A Guide to 20th Century American Animated Features and Shorts, McFarland, .
  14. Georgia on my mind - Django Reinhardt - 1936, « Georgia on my mind - Django Reinhardt - 1936 », sur Youtube, (consulté le )
  15. Cory Henry & Yoran Vroom - Georgia on my Mind (live @Bimhuis Amsterdam), « Cory Henry & Yoran Vroom - Georgia on my Mind (live @Bimhuis Amsterdam) », sur Youtube,

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Georgia on My Mind » (voir la liste des auteurs).

Lien externe[modifier | modifier le code]