Hans Rottenhammer — Wikipédia

Hans Rottenhammer
Portrait de Hans Rottenhammer par Lucas Kilian
Naissance
Décès
Nom de naissance
Johannes Rottenhammer der ÄltereVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Œuvres principales
Couronnement de la Vierge (1605), National Gallery, Londres

Hans ou Johann Rottenhammer (Munich, 1564 - Augsbourg, 1625) est un peintre bavarois marié à une Vénitienne[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Élève de Hans Donauer l'ancien (de) à Munich en 1582[2], Rottenhammer s’établit à Trévise (1589), Venise en 1591, puis à Rome en 1594, il retourne à Venise en 1595 et est membre de la corporation des peintres. Il est à Augsbourg à la cour en 1601 avec une notoriété « colossale »[2]. Il y meurt, selon certaines sources « pauvre et alcoolique ».

Il tient une place spécifique dans l’histoire de l’art allemand, en sa façon de traduire l’« essence » de la haute renaissance vénitienne par de petits formats[3]. Ses peintures représentant des scènes mythologiques[4] ou religieuses, imprégnées de « classicisme Renaissance[5]», sont hautement appréciées jusqu’au XVIIIe siècle.

Il fut le premier artiste allemand à se spécialiser dans la peinture portée sur un meuble. À Venise, il s’est fait une réputation avec ses petites peintures très finies sur cuivre, pour meubles, qui représentaient des sujets religieux et mythologiques[4] combinant des éléments de style flamand-allemand et italien. Il alliait, en particulier, la tradition des paysages du Nord tout en s’inspirant des styles de composition et de figure de Véronèse et du Tintoret. Ayant collaboré, pendant son séjour à Rome, avec Paul Bril[6], un artiste flamand vivant à Rome, il est resté en contact régulier avec celui-ci, lui envoyant, d’après la lettre d’un marchand de tableaux de 1617, des plaques avec les figures peintes pour que Bril lui fournisse le paysage. Il a également collaboré de cette façon avec Jan Brueghel l'Ancien[6]. Sa courtoisie apprise à la cour de Munich où son père était palefrenier lui a apporté en Italie les commandes du Cardinal Federico Borromeo.

Il a employé Adam Elsheimer comme assistant en 1598 ou 1599[6], et il l’a présenté à Bril dont il est devenu l’ami proche lors de son passage à Rome[note 1].

Minerve et les Muses, 1603, Germanisches Nationalmuseum.
Le Jugement de Pâris - Musée des Beaux-Arts d'Agen

En 1600, l’empereur Rodolphe II lui a commandé une Fête des Dieux aujourd’hui à l’Ermitage.Une fois de retour en Allemagne, il a travaillé sur de plus grands retables et des décorations pour les palais, y compris la Résidence de Munich et le château de Bückeborg (Goldener Saal), plus dans le style du maniérisme du Nord que de son travail italien.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Il pratique le dessin, la gravure, les écussons en bas-relief sur cuivre repoussé, les toiles, les retables, les ciels de demeures et églises (peinture sur voûte), les fresques murales : Il est répertorié par l'historien d'art Joachim von Sandrart[7], qui lui est contemporain. Toutes les œuvres de maturité de Elsheimer, petites et sur cuivre, continuent de développer la synthèse des styles flamand et italien, ainsi que le recours du paysage; elles sont destinées dès l'origine à être collectionnées[7]. Parmi ses œuvres notables, celles pour Rodolphe II : une Nativité (1608) au musée de Vienne.

Compositions[note 2]

Ses toiles figurent dans de nombreux musées d’Europe[Lesquelles ?] (Londres, Munich, Dijon, Augsbourg, Berlin, Cambridge, Saint–Petersbourg, Amsterdam, Milan, Schwerin) mais aussi Los Angeles, Dunedin et Alger.

Dessins[modifier | modifier le code]

  • Le Christ et la femme adultère, pierre noire, plume, encre noire et lavis d'encre de Chine, 0,190 × 0,150 m, Paris, Beaux-arts de Paris, inv. n°Mas 163[8],[9].
  • Projet de médaillon flanqué des allégories de la Tempérance et de la Paix, pierre noire, plume, encre brune et lavis brun, 0,176 × 0,148 m, Paris, Beaux-arts de Paris, inv. n°O.1562[10],[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Autres œuvres
Notes
  1. Elsheimer possédait deux dessins de Rottenhammer dont ce dernier lui avait fait cadeau, comme en témoigne une inscription (ils sont aujourd’hui à Copenhague).
  2. Comme pour toutes les œuvres de la Renaissance ne faisant pas partie de commandes à des artistes, l'attribution s'est faite à un artiste par la littérature des experts-historiens pour les œuvres notables. Celles qui ont fait partie des transactions du marché de l'Art ont le plus souvent ont été attribuées à des artistes de façon stable mais non définitive, suivant l'introduction en inventaire des dons et achats de collections privées par les musées jusqu'à la période moderne. Le traçage avec les moyens contemporains d'analyse de l'objet (rayons, composition chimique des couleurs) ont permis de trouver les copies. Mais on passe de l'anonymat à la reconnaissance et l'attribution-réattribution à des artistes classés (substituables). La gestion budgétaire patrimoniale des musées aboutit à des prêts pour expositions temporaires visitées par les experts qui les citent et les localisent. Ces articles de presse sont repris par des marchands d'art dans leurs notices de vente « Dernier Rottenhammer vendu par Sotheby's en 2020, Répertoriée dans le catalogue de vente Sotheby's », à Florence la Gallerie degli Uffizi a exposé en prêt une huile sur cuivre dans la même tendance-époque.
Références
  1. [site British Museum, Cartel Johann Rottenhammer lire-en-ligne]
  2. a et b [site Louvre.fr ROTTENHAMMER-Hans lire-en-ligne] « Côtoie peintres et sculpteurs italiens comme Alessandro Paduano (it) et Carlo di Cesare del Palagio (de)... Carel van Mander lui consacre une Vie. »
  3. [site hans-rottenhammer.com Biographie de Hans Rottenhammer lire-en-ligne] « Côtoie Paul Bril et Jan Brueghel l'Ancien. »
  4. a et b mythologie. Académie Nancy Metz, Le fil d'Ariane.
  5. Larousse. idéal académique à l'opposé du Maniérisme du Nord
  6. a b c et d cartel "Christ and the woman of Samaria"
  7. a et b [site Sandrart.com lire-en-ligne]
  8. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Dürer et son temps. Dessins allemands de l'École des Beaux-Arts, Beaux-arts de Paris les éditions, 2012, p. 322-333, Cat. 57
  9. « Cat'zArts - Affichage d'une notice », sur www.ensba.fr (consulté le )
  10. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Dürer et son temps. Dessins allemands de l'École des Beaux-Arts, Beaux-arts de Paris les éditions, 2012, p. 322-333, Cat. 58.
  11. « Cat'zArts - Affichage d'une notice », sur www.ensba.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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