Historique du parcours européen de l'Olympique lyonnais — Wikipédia

Parcours européen de
l'Olympique lyonnais
Palmarès et résultats notables
Titre 1 Coupe Intertoto en 1997
Demi-finale Ligue des champions 2010, 2020
Coupe des coupes 1964
Ligue Europa 2017
Quart de finale Ligue des champions 2004, 2005, 2006
Coupe des coupes 1968
Coupe UEFA 1999
Ligue Europa 2014, 2022
Huitième de finale Ligue des champions 2007, 2008, 2009, 2011, 2012, 2019
Coupe des coupes 1974
Coupe UEFA 1996, 2002
Ligue Europa 2018
Matchs joués[1] 262 (130V, 55N, 77D)
(438 buts pour, 316 buts contre)
Plus large victoire[1] Red Boys Differdange (7-0)
Coupe UEFA 1974-1975
Plus large défaite[1] Inter Milan (0-7)
Coupe des villes de foires 1958-1960
Joueur le plus capé[1] Grégory Coupet (94)
Meilleur buteur[1] Juninho (18)
Participations aux compétitions UEFA
Ligue des champions[2] 18 (65V, 37N, 46D)
Coupe des coupes 4 (9V, 5N, 8D)
Ligue Europa[3] 15 (49V, 13N, 22D)
Ligue Europa Conférence 0 (0V, 0N, 0D)
Coupe Intertoto 1 (7V, 0N, 1D)

Participations aux compétitions hors UEFA
Coupe des villes de foires (1955-1971) 4 (3V, 1N, 6D)
Lors d'un match contre Rosenborg en 2005

L’histoire de l'Olympique lyonnais en compétitions européennes commence à la fin des années 1950. Le club se qualifie régulièrement pour les différentes compétitions existantes à l'échelle continentale, sauf durant la difficile décennie des années 1980. Mais ce n'est qu'à la fin des années 1990 que l'OL parvient à se qualifier chaque année en coupe d'Europe, pour une série de 23 saisons consécutives (depuis la saison 1997-1998 jusqu'à la saison 2019-2020). En comptant la saison 2021-2022, l'OL a au total participé durant 36 saisons différentes à des compétitions européennes et est ainsi le club français qui a joué le plus de matchs de coupes d’Europe.

Cette page regroupe un historique complet (par saison) du parcours européen de l'Olympique lyonnais, dresse le bilan global de celui-ci, ainsi que des tableaux plus détaillés afin d'analyser les rencontres et les performances du club sur la scène continentale.

Depuis la fin des années 1950 jusqu'à la saison 2021-2022, l'OL a participé à :

  • dix-huit Ligue des champions (C1), dont deux participations qui se sont limitées aux tours préliminaires et aux barrages ;
  • quatre Coupes des coupes (C2, qui s'est déroulée de 1960 à 1999) ;
  • neuf Coupes de l'UEFA (C3, ainsi dénommée de 1971 à 2009), dont trois en étant reversé depuis la Ligue des champions ;
  • six Ligue Europa (C3, depuis 2009), dont deux en étant reversé depuis la Ligue des champions et incluant une participation limitée aux tours préliminaires ;
  • une Coupe Intertoto ;
  • et quatre Coupes des villes de foires.

Parcours par saison de l'Olympique lyonnais en compétitions européennes[modifier | modifier le code]

Années 1960[modifier | modifier le code]

Les premières saisons européennes de l'Olympique lyonnais sont difficiles, et il faut attendre la quatrième tentative pour voir le club faire un véritable parcours. Il atteindra ainsi en 1963 - 1964 le stade des demi-finales, niveau qu'il n'atteindra à nouveau que 46 ans plus tard.

La Coupe des villes de foire se joue sur invitation, auprès de villes dans lesquelles se tiennent des foires internationales. Cela explique pourquoi l'Olympique lyonnais y ait participé malgré des classements modestes en championnat de France.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1958-1960 Coupe des villes de foires 1/8 Inter Milan 1-1 0-7 Cette compétition se jouait alors sur deux ans pour ne pas perturber les calendriers nationaux.
Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1960-1961 Coupe des villes de foires 1/8 FC Cologne 1-3 2-1
Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1961-1962 Coupe des villes de foires 1er tour Sheffield Wednesday 4-2 2-5

L'OL est qualifié pour la Coupe des vainqueurs de coupe en 1963 grâce à sa finale de Coupe de France perdue contre Monaco, qui était lui qualifié pour la Coupe des clubs champions grâce à son doublé coupe de France - championnat.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1963-1964 Coupe des coupes 1er tour B 1913 Odense 3-1 3-1
1/8 Olympiakos 4-1 1-2
1/4 Hambourg SV 2-0 1-1
1/2 Sporting Portugal 0-0 1-1 Défaite 0-1 au match d'appui à l'extérieur. À cette époque, les règlements ne donnaient pas d'avantage pour les buts marqués chez l'adversaire.

L'OL est qualifié pour la Coupe des coupes en 1964 grâce à sa victoire en Coupe de France.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1964-1965 Coupe des coupes 1er tour FC Porto 0-1 0-3

L'OL est qualifié pour la Coupe des coupes en 1967 grâce à sa victoire en Coupe de France.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1967-1968 Coupe des Coupes 1er tour FC Aris Bonnevoie 2-1 3-0
1/8 Tottenham Hotspur 1-0 3-4
1/4 Hambourg SV 2-0 0-2 Défaite 0-2 au match d'appui à l'extérieur

L'OL est qualifié pour l'édition 1968-1969 de la Coupe des villes de foire sur invitation.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1968-1969 Coupe des villes de foires 1er tour Académica de Coimbra 1-0 0-1 Qualification à la pièce
2d tour Vitória Setúbal FC 1-2 0-5

Années 1970[modifier | modifier le code]

L'OL est qualifié pour la Coupe des coupes en 1973 grâce à sa victoire en Coupe de France.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1973-1974 Coupe des coupes 1er tour Reipas Lahti 2-0 0-0
1/8 PAOK Salonique 3-3 0-4

L'OL est qualifié pour l'édition 1974-1975 de la coupe UEFA grâce à sa quatrième place en championnat.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1974-1975 Coupe UEFA 1/32 Red Boys Differdange 7-0 4-1
1/16 Moenchenglachbach 2-5 0-1

L'OL est qualifié pour l'édition 1975-1976 de la coupe UEFA grâce à sa troisième place en championnat.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1975-1976 Coupe UEFA 1/32 FC Bruges 4-3 0-3

Années 1990[modifier | modifier le code]

1991-1992[modifier | modifier le code]

L'OL est qualifié pour l'édition 1991-1992 de la coupe UEFA grâce à sa cinquième place en championnat.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1991-1992 Coupe UEFA 1/32 Östers IF Växjö 1-0 1-1
1/16 Trabzonspor 3-4 1-4

1995-1996[modifier | modifier le code]

L'OL est qualifié pour l'édition 1995-1996 de la coupe UEFA grâce à sa deuxième place en championnat.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1995-1996 Coupe UEFA 1/32 SC Farense 1-0 1-0
1/16 Lazio Rome 2-1 2-0
1/8 Nottingham Forest 0-0 0-1

1997-1998[modifier | modifier le code]

L'OL est qualifié pour l'édition 1997 de la coupe Intertoto grâce à sa huitième place en championnat.

Après quatre victoires en matchs de poule, l'OL s'impose en demi-finale contre le club turc d'İstanbulspor puis le Montpellier HSC en finale, ce qui constitue sa première confrontation contre un club français sur la scène européenne.

L'OL est alors un des trois vainqueurs de la Coupe Intertoto 1997 et se qualifie donc pour la Coupe UEFA.

Après une victoire aisée contre le club danois du Brøndby IF en 32e de finale, le club rhodanien se fait éliminer contre l'Inter Milan en seizième de finale, malgré une victoire en Italie au match aller, sur le score de 2 à 1 avec des buts de Ludovic Giuly et Alain Caveglia. On note que l'Inter Milan remportera le trophée cette année-là.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1997 Coupe Intertoto J 1 FC Rapid Bucarest X 2-1 La phase de groupes se joue sans aller retour
J 2 Odra Wodzisław 5-2 X
J 3 MŠK Žilina X 5-0
J 4 Austria Vienne 2-0 X
1/2 İstanbulspor 2-0 1-2 Lyon remporte la Coupe Intertoto et est qualifié pour la coupe de l'UEFA.
Finale Montpellier HSC 3-2 1-0
1997-1998 Coupe UEFA 1/32 Brøndby IF 4-1 3-2
1/16 Inter Milan 1-3 2-1

1998-1999[modifier | modifier le code]

L'OL est qualifié pour l'édition 1998-1999 de la coupe UEFA grâce à sa sixième place en championnat.

Après avoir éliminé Blackburn, l'Étoile rouge de Belgrade et le FC Bruges en 32e, 16e et 8e de finale, l'OL affronte le Bologne FC en quart de finale. Malgré une victoire 2 à 0 au match retour au Stade de Gerland, le club rhodanien est éliminé à la suite d'une défaite 3-0 au match aller.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Notes
1998-1999 Coupe UEFA 1/32 Blackburn Rovers 2-2 1-0
1/16 Étoile rouge de Belgrade 3-2 2-1
1/8 FC Bruges 1-0 4-3
1/4 Bologne FC 2-0 0-3

Années 2000[modifier | modifier le code]

Les années 2000 voient l'Olympique lyonnais devenir une équipe régulière de la compétition phare : la Ligue des champions.

Avec des fortunes diverses, il parvient à s'insérer dans le haut du classement officiel UEFA, malgré son échec répété à atteindre le dernier carré (ce qu'il ne fera qu'en 2010). Cette régularité lui permet ainsi de prétendre au premier chapeau des tirages au sort des groupes lors de la dernière saison de la décennie 2000.

1999-2000[modifier | modifier le code]

L'OL est qualifié pour le tour préliminaire de l'édition 1999-2000 de la Ligue des champions pour la première fois de son histoire grâce à sa troisième place en championnat.

Après une sérieuse déconvenue au troisième tour préliminaire contre le club slovène du NK Maribor, l'OL n'accède donc pas aux phases de poules et est reversé en Coupe UEFA.

Après avoir éliminé les Finlandais du HJK Helsinki et les Écossais du Celtic FC en gagnant ses quatre matchs, son parcours s'arrête en seizièmes de finale contre le Werder Brême, malgré une victoire 3-0 au match aller avec un doublé de Sonny Anderson.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Cl. Uefa 1 an Cl. Uefa 5 ans Notes
1999-2000 Ligue des champions 3e tour NK Maribor 0-1 0-2 31 20 Qualifié pour la première fois pour le tour préliminaire de Ligue des champions, Lyon échoue à se qualifier pour les poules et est reversé en Coupe UEFA.
1999-2000 Coupe UEFA Tour 1 HJK Helsinki 5-1 1-0
Tour 2 Celtic FC 1-0 1-0
1/16 Werder Brême 3-0 0-4

2000-2001[modifier | modifier le code]

L'OL est qualifié pour l'édition 2000-2001 de la phase de qualification de la Ligue des champions grâce à sa troisième place en championnat. Après une victoire au tour préliminaire contre le club slovaque du FK Inter Bratislava, le club rhodanien accède pour la première fois aux phases de poules de la Ligue des champions.

Finissant deuxièmes de la première phase de poules derrière Valence, avec 9 points, les Lyonnais se qualifient pour la deuxième phase de groupes. Malgré une victoire impressionnante contre le Bayern Munich (vainqueur de l'épreuve cette année-là) trois à zéro à domicile avec notamment un sublime doublé du jeune Sidney Govou, ils finissent troisièmes avec 8 points derrière le club bavarois et Arsenal, à la différence de buts particulière face au club londonien.

France football[4] juge que le parcours du club en Ligue des champions « sauve l'honneur français ». Pour leur première véritable année dans cette compétition, ils ont « vraiment su élever leur niveau de jeu en deuxième partie de l'épreuve ». Éliminés par l'Arsenal de Thierry Henry au goal-average particulier, ils paient surtout leur match nul de la dernière journée contre le Spartak Moscou, alors qu'ils avaient leur destin en main. Cependant, ils se sont montrés à la hauteur et ils « permettent de dire que la France a encore un petit rôle à jouer dans la Ligue des champions des temps modernes ».

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Cl. Uefa 1 an Cl. Uefa 5 ans Notes
2000-2001 Ligue des champions 3e tour FK Inter Bratislava 2-1 2-1 19 21 Lyon se qualifie pour les phases de groupes de la Ligue des champions pour la première fois de son histoire.
1re phase de groupes Valence CF 1-2 0-1 Lyon termine deuxième de son groupe, avec 9 points, et se qualifie pour la deuxième phase.
Olympiakos 1-0 1-2
SC Heerenveen 3-1 2-0
2e phase de groupes Bayern Munich 3-0 0-1 Lyon termine troisième de son groupe, au goal-average particulier derrière Arsenal, et est éliminé de la compétition.
Arsenal 0-1 1-1
Spartak Moscou 3-0 1-1

2001-2002[modifier | modifier le code]

Pour sa deuxième participation de son histoire en phase de poules de Ligue des champions, l'OL termine troisième de son groupe, avec 9 points, derrière le FC Barcelone et le Bayer Leverkusen (finaliste de l'épreuve cette année-là), malgré une victoire 4 à 2 en Allemagne.

Le club rhodanien est alors reversé en Coupe de l'UEFA. Il affronte le FC Bruges en seizième de finale. Après une défaite 4 à 1 en Belgique, Lyon réalise l'exploit en renversant la situation au match retour à Gerland, gagnant 3 à 0 avec un triplé de l'attaquant vedette Sonny Anderson, dont le dernier but inscrit dans les dernières minutes.

Cependant, en huitième de finale, l'OL s'incline contre le Slovan Liberec. Après un match nul à domicile, les Lyonnais sombrent en République tchèque en perdant 4 à 1 au match retour.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Cl. Uefa 1 an Cl. Uefa 5 ans Notes
2001-2002 Ligue des champions Phase de groupes FC Barcelone 2-3 0-2 35 20 Lyon termine troisième de son groupe, avec 9 points, et est reversé en Coupe UEFA.
Bayer Leverkusen 0-1 4-2
Fenerbahçe 3-1 1-0
2001-2002 Coupe UEFA 1/16 FC Bruges 3-0 1-4 Après une lourde défaite à l'extérieur, L'OL réalise l'exploit en renversant la situation au retour grâce à un triplé de Sonny Anderson.
1/8 FC Slovan Liberec 1-1 1-4

2002-2003[modifier | modifier le code]

Ayant gagné pour la première fois de son histoire le championnat de France lors de la saison précédente, l'OL dispute pour la troisième fois de son histoire la phase de poules de Ligue des champions.

Le premier match voit les Rhodaniens se déplacer chez le mythique club néerlandais de l'Ajax Amsterdam pour la première fois de son histoire. Les Bataves, entraînés par Ronald Koeman, se détachent rapidement au score en menant 2 à 0 après trente-quatre minutes de jeu, grâce à sa pépite suédoise Zlatan Ibrahimović contre lequel Gregory Coupet s'inclinera deux fois. L'OL, dont le milieu de terrain se compose de Philippe Violeau, Eric Carrière, Vikash Dhorasoo et Juninho, ne parviendra pas à accrocher le nul mais réussira tout de même à réduire la marque à la 84e grâce à un magnifique tir lobé en extension de son attaquant brésilien Sonny Anderson, ce dernier réalisant un magnifique enchaînement dans la surface adverse à la suite d'une transversale de son compatriote défenseur Edmílson.

termine troisième de son groupe de Ligue des champions, avec 8 points, au goal-average particulier avec l'Ajax Amsterdam. Malgré un succès 2 à 1 chez l'Inter Milan et un match nul à domicile contre le club italien, l'OL paye ses deux défaites contre le club néerlandais.

Lors de la deuxième journée, les Lyonnais, favoris du match, remporteront une large victoire à domicile contre le club norvégien de Rosenborg BK, sur le score de 5-0 (buts de Carrière, Anderson, Luyindula, et doublé de Vairelles), avec notamment un penalty arrêté par Grégory Coupet.

Vient ensuite la double confrontation contre l'équipe majeure de cette poule : les Italiens de l'Inter Milan, deux fois vainqueurs de la C1 durant les années 1960 et trois fois vainqueurs de la C3 durant les années 1990. Il s'agira des cinquième et sixième matchs des Rhodaniens contre les Interistes, après les avoir déjà joués lors de la Coupe des villes de foires 1958-1960 pour le premier match de l'histoire lyonnais en Europe (défaite 0-7 en Italie, plus large de l'OL dans son histoire européenne, et match nul 1-1) puis en seizième de finale de la Coupe UEFA 1997-1998 -(exploit 2-1 de l'OL à San Siro mais défaite 1-3 à Lyon au retour; l'Inter remporta ensuite la C3 cette saison-là). Les Nerazzuri sont composés d'internationaux tels que l'attaquant argentin Hernán Crespo, l'avant-centre italien Christian Vieri, le milieu de terrain portugais Sérgio Conceição, le milieu argentin Matías Almeyda, le milieu uruguayen Álvaro Recoba, le milieu italien Luigi Di Biagio, le défenseur argentin Javier Zanetti, les défenseurs italiens Fabio Cannavaro, Marco Materazzi et Francesco Coco, ou le gardien italien Francesco Toldo. Outsiders face à une telle armada, les Lyonnais (composés d'une défense centrale brésilienne Caçapa-Edmílson, des latéraux Bréchet-Müller, derrière un milieu en losange Violeau-Diarra-Carrière-Dhorasoo et un duo d'attaque Sidney Govou-Sonny Anderson) réalisent l'exploit, comme en 1997, de s'imposer à San Siro, à nouveau 2 à 1. Le premier but est inscrit par Sidney Govou, en milieu de première mi-temps, à la suite d'un superbe travail de Carrière, tandis que le second est marqué par Sonny Anderson, d'un extraordinaire missile du pied gauche depuis l'entrée de la surface, qui se loge dans la lucarne de Toldo. Malgré un but de la tête du défenseur Fabio Cannavaro sur corner, les Lyonnais rééditent l'exploit d'octobre 1997 et remportent une de leurs plus belles victoires de leur jeune histoire européenne. Au match retour, à Gerland, Paul Le Guen reconduit les mêmes joueurs qu'au match aller, à l'exception de la titularisation de Juninho à la place de Govou, et joue en 4231 plutôt qu'en 442 losange. Le premier but du match est inscrit par l'OL à la 21e minute, sur - à nouveau - un tir du gauche de l'entrée de la surface du Brésilien mythique de l'OL Sonnygoal. Ce but, le quatrième d'Anderson dans cette phase de poules, demeure l'un des plus beaux de l'histoire européenne de l'Olympique lyonnais, car il conclut une magnifique action collective de passes et de remises initiées entre Diarra, Carrière et Anderson. Les Italiens égalisent une dizaine de minutes plus tard, à cause d'un but csc de Caçapa à la suite d'une incursion de Zanetti dans la surface lyonnaise. Les Gones réagissent juste avant la fin de la mi-temps en inscrivant un deuxième but par l'intermédiaire de Carrière, sur un centre à ras de terre de Juninho. Le début de la seconde période est en revanche défavorable aux Français avec un doublé de Crespo dans les vingt premières minutes de celle-ci. C'est grâce à un autre doublé que l'OL arrachera le nul (3-3), celui de l'inarrêtable Sonny Anderson, qui égalisera à la 75e minute en reprenant un centre à ras de terre d'Edmilson, faisant suite à un coup franc de Dhorasoo. IL s'agit du cinquième but de l'attaquant brésilien dans cette édition de Ligue des champions, dont trois contre l'Inter Milan. Le bilan historique entre les deux clubs à la suite de ces deux matchs est alors de deux victoires lyonnaises, deux nuls, deux victoires lombardes, en six matches. Cette double confrontation (avec quatre points pris contre le club italien) est porteuse de nombreux espoirs pour l'OL, avant de recevoir l'Ajax, en vue d'une qualification pour le tour suivant.

Le cinquième match de poules contre l'Ajax est cependant un échec pour l'OL. Contre son adversaire direct pour la qualification, Lyon encaisse un but dès la 7e minute de Pienaar. Incapables de revenir à la marque, les Lyonnais s'inclinent une nouvelle fois en toute fin de match sur un but du jeune Rafael van der Vaart.

Malgré cette déconvenue, deuxième défaite contre le club néerlandais, l'OL peut encore espérer se qualifier lors de la sixième et ultime rencontre de cette poule, en cas de victoire en Norvège, contre le petit poucet Rosenborg, largement battu en France auparavant. Avec Juninho sur le banc de touche, le match à Trondheim ne se déroulera pas comme prévu, les Lyonnais s'avérant longtemps incapables de marquer et concédant l'ouverture du score à la 69e minute. Si Govou égalisera d'une reprise de volée (à la suite d'une remise d'Anderson) à la 84e minute, ce point pris en Scandinavie demeurera insuffisant pour l'OL pour se qualifier au tour suivant. En effet, bien que défaits contre les Milanais, les Amstellodamois se qualifieront à la différence particulière face aux Lyonnais, chaque équipe ayant huit points.

Reversé en Coupe de l'UEFA, Lyon subit un cuisant revers en étant éliminé contre le club turc Denizlispor, perdant à domicile, et ne marquant aucun but en deux matchs. Eu égard aux promesses montrées en poules de Ligue des champions, l'OL tombe de haut alors qu'il remporte son deuxième titre consécutif sur la scène nationale.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Cl. Uefa 1 an Cl. Uefa 5 ans Notes
2002-2003 Ligue des champions Phase de groupes Inter Milan 3-3 2-1 40 19 Lyon termine troisième de son groupe avec 8 points (au goal-average particulier avec l'Ajax Amsterdam) et est reversé en Coupe UEFA.
Ajax Amsterdam 0-2 1-2
Rosenborg BK 5-0 1-1
2002-2003 Coupe UEFA 1/16 Denizlispor 0-1 0-0

2003-2004[modifier | modifier le code]

Lors de la saison 2003-2004, les ambitions de l'OL sont encore plus élevées qu'auparavant, le club étant dans une période de progression constante, ayant remporté lors de la saison 2002-2003, son deuxième titre national. Un cap sera franchi par le club lyonnais, puisque celui-ci parvient pour la première fois de son histoire en quart de finale de la Ligue des champions.

Lyon est d'abord qualifié pour cette compétition car il est le champion de France en titre. Il est accompagné par Marseille et Monaco. Finissant premier de son groupe, en gagnant notamment chez le Bayern Munich (ouverture du score par Juninho sur un puissant coup franc d'une trentaine de mètres se logeant dans la lucarne d'Oliver Kahn, meilleur gardien du monde à ce moment-là), les joueurs de Paul Le Guen accèdent pour la première fois de l'histoire du club à la phase finale à élimination directe.

Triomphant de la Real Sociedad en huitième de finale grâce à deux victoires 1 à 0 (but csc à l'aller au Pays basque, et but de Juninho au retour à Gerland), Lyon s'incline ensuite en quart de finale contre le FC Porto de José Mourinho, vainqueur de l'épreuve cette année-là.

Si la déception est réelle après cette élimination, pendant que l'AS Monaco atteint la finale de la compétition, ce premier quart de finale donne goût à l'OL de vivre de plus belles aventures européennes encore.

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Cl. Uefa 1 an Cl. Uefa 5 ans Notes
2003-2004 Ligue des champions Phase de groupes Bayern Munich 1-1 2-1 10 18 Lyon termine premier de son groupe avec 10 points.
Celtic FC 3-2 0-2
RSC Anderlecht 1-0 0-1
1/8 Real Sociedad 1-0 1-0 Lyon atteint pour la 1re fois la phase finale des matchs à élimination directe, éliminé en quart de finale contre le futur vainqueur de l'épreuve cette année-là.
1/4 FC Porto 2-2 0-2

2004-2005[modifier | modifier le code]

Champion français en titre, l'Olympique lyonnais domine aisément les débats à l'échelle nationale, ne lui reste qu'à passer un cap en Europe, à la suite de son quart de finale la saison précédente contre le FC Porto.

Outre ces individualités, le technicien Paul Le Guen décide de mettre en place le 4-3-3 et ce trio Diarra – Essien – Juninho, point fort de l'équipe, qui va faire souffrir tous les milieux d’Europe. "Avant son arrivée, je crois que c’était plus 4-5-1 ou 4-4-2, déclarera plus tard Jérémy Clément qui entre dans la rotation au milieu à cette époque. Mais lui a changé pour les faire jouer ensemble. C’est ça qui a fait la force de l’équipe à l’époque et c’est finalement resté dans l’ADN du club. Djila [Diarra], devant la défense, il n'y avait pas mieux à son poste. Michael Essien, le poste de milieu relayeur était fait pour lui et Juninho, ce n’est pas le peine de détailler je crois"[29].

Ainsi emmené par l'un des meilleurs milieux de la scène continentale, guidé en attaque par l'expérience de Wiltord (en provenance d'Arsenal), qui remplace en pointe le Brésilien Giovane Élber (blessé dès le début de saison), l'OL s'envole en Championnat mais aussi en Ligue des champions. Le club finit premier de son groupe de Ligue des champions, notamment devant le Manchester United de Sir Alex Ferguson (menés par des joueurs tels que Ryan Giggs, Paul Scholes ou Ruud van Nistelrooy), avec 13 points - quatre victoires, un nul, une défaite - et se qualifie pour le deuxième huitième de finale de son histoire dans la compétition.

À ce stade, le club rhodanien élimine avec maestria le Werder Brême. L'OL ramène une victoire 3 à 0 de son déplacement en Allemagne, ponctué par un coup franc lointain sublime de Juninho. Au retour, l'OL réalise un match record à Lyon, "un feu d’artifice historique dont Gerland se souviendra éternellement : 7-2"[29], avec notamment un triplé de Sylvain Wiltord. Le score cumulé de 10 à 2 pour l'OL contre les Allemands est un message fort envoyé à l'Europe : par ce score record en phase à élimination directe de Ligue des champions, Les Lyonnais affichent clairement leurs ambitions dans une compétition dont ils ne se veulent plus de simples outsiders.

Malheureusement, le scénario au tour suivant est cruel. Opposé pour la première fois de son histoire au PSV Eindhoven de Guus Hiddink, club le moins côté des quarts de finale sur le papier, l'OL pense pouvoir enfin accéder aux demi-finales. Cependant, les joueurs français concèdent à domicile le match nul un partout après la réponse en fin de partie du milieu néerlandais Phillip Cocu au but de début de match de Malouda. Sous pression après ce nul (avec but concédé à domicile), le président Jean-Michel Aulas dramatise l’enjeu en évoquant le duel retour comme "le match le plus important de l’histoire du club"[30]. Le scénario paraît alors se répéter aux Pays-Bas puisque Wiltord ouvre le score en début du match (qualifiant provisoirement l'OL) mais les Bataves égalisent à nouveau et multiplie les coups de vice, à l'image de son capitaine néerlandais Mark van Bommel. L'OL est alors poussé dans les premières prolongations de son histoire en Ligue des champions. Durant celles-ci, un penalty manifeste aurait dû être sifflé par l'arbitre danois Nielsen pour Lyon en raison d'une faute évidente sur le Brésilien Nilmar, injustice considérée comme l'une des plus cruelles subies par le club français dans son histoire[31]. Le sort du match est finalement décidé aux tirs au but, les premiers disputés par l'OL dans une compétition européenne. Malgré la réussite de Juninho et Hatem Ben Arfa et un arrêt de Grégory Coupet, l'OL s'inclinera 2 tab à 4 (échecs de Michael Essien et Eric Abidal), privant le club d'une première demi-finale dans la compétition.

Bien que champions de France pour la quatrième fois de suite quelques mois après, le scénario de cette élimination gâche la saison lyonnaise, car le club a l'impression de ne pas parvenir à entrer dans le gotha européen. Quelques années plus tard, l'attaquant Bryan Bergougnoux se remémorera ainsi : "Je me souviens que Juni était vraiment très remonté contre l’arbitre. Il a même fait une réflexion au staff en disant qu’on était un petit club et qu’on ne nous respectait pas. Il disait qu’il fallait que ça change car sinon on se ferait voler à chaque fois"[29]. Cela est confirmé par cette remarque conjointe de Jérémy Clément et François Clerc : "Si on avait été le Real Madrid ou l’AC Milan, peut-être que le penalty aurait été sifflé"[30].

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Cl. Uefa 1 an Cl. Uefa 5 ans Notes
2004-2005 Ligue des champions Phase de groupes Manchester United 2-2 1-2 9 14 Lyon termine premier de son groupe avec 13 points.
Fenerbahçe 4-2 3-1
Sparta Prague 5-0 2-1
1/8 Werder Brême 7-2 3-0 Lyon se qualifie pour le deuxième quart de finale de son histoire, en établissant sa victoire record dans la compétition et inscrivant 10 buts sur les deux matchs.
1/4 PSV Eindhoven 1-1 1-1 (ap)* *Lyon perd aux tirs au but 2-4 au terme d'un scénario cruel en quart de finale contre le PSV Eindhoven.

2005-2006[modifier | modifier le code]

Lors de la première phase, le champion de France, nouvellement entraîné par Gérard Houllier, fait partie du groupe F. L'OL est une équipe complète, possédant de nombreux internationaux français qui iront l'été 2006 en finale de la Coupe du monde (Gregory Coupet, Eric Abidal, Florent Malouda, Sylvain Wiltord, Sidney Govou, etc), un milieu de terrain parmi les meilleures d'Europe avec le puissant Mahamadou Diarra, un Juninho au sommet de son art, le talentueux Tiago (venu remplacer le départ de Michael Essien pour 38 millions d'euros à Chelsea l'été précédent, à ce moment-là vente la plus chère de l'histoire de l'OL et même du championnat de France[32]), et l'attaquant brésilien Fred qui vient combler le poste faible de Lyon depuis le départ de Sonny Anderson, celui d'avant-centre.

Avec cinq victoires et un match nul, l'OL arrive en tête de son groupe avec 16 points, le meilleur bilan de son histoire dans la compétition, et se qualifie pour les huitièmes de finale. Pour sa première confrontation de son histoire avec le Real Madrid, l'OL s'impose 3 à 0 à domicile contre le club comptant le record de victoires dans l'épreuve. Lors d'une partition collective de haut niveau, les buts rhodaniens sont inscrits dans la première demi-heure du match, par l'attaquant norvégien John Carew (à la suite d'un coup franc de Juninho), Juninho (coup franc direct) et Sylvain Wiltord (en conclusion d'une sublime action collective). En outre, le meneur de jeu brésilien de l'OL voit son penalty arrêté par le gardien Iker Casillas quelques minutes avant la mi-temps, ce qui aurait pu alourdir la marque. Plus tard, le début de match impressionnant de l'OL fut décrit ainsi : "Trente minutes éternelles. Sans doute les plus belles de l’histoire du club"[33]. L'OL décrochera aussi le point du nul en Espagne lors du match retour, en égalisant grâce à une splendide talonnade du surprenant John Carew.

En huitième de finale (le troisième de son histoire dans la compétition), comme lors du quart de finale de la saison 2004-2005, l'OL affronte le PSV Eindhoven. Cette fois-ci l'issue est plus heureuse avec deux victoires par un but à zéro à l'extérieur (but de Juninho) et quatre buts à zéro au retour à Gerland (avec un doublé de Tiago) qui permettent aux Lyonnais de prendre leur revanche et ainsi de se qualifier pour le troisième quart de finale de Ligue des champions de l'histoire du club.

Le club rhodanien est alors opposé à un autre adversaire inédit dans son histoire, le Milan AC, finaliste de l'édition précédente et deuxième club ayant gagné le plus de titres dans l'histoire de la compétition. Le club lombard a conservé les cadres de son sacre de 2003 : Andrea Pirlo, Clarence Seedorf, Dida, Pippo Inzaghi, Paolo Maldini, Gennaro Gattuso, Alessandro Nesta, Andriy Chevtchenko, pour ne citer qu'eux. Cependant, avant le quart de finale aller, le fossé avec Lyon paraît mince, les Gones étant solides à tous les postes. Au moment du tirage au sort, Juninho déclare d'ailleurs : "L'AC Milan est un des plus grands clubs d'Europe. Mais celui qui veut être champion, comme nous voulons l'être, n'a pas à choisir un adversaire. Ce sera un match d'égal à égal."[34]. Sans leur meneur brésilien, suspendu au match aller, les Lyonnais concèdent un match nul zéro partout lors du match aller à domicile contre les hommes de Carlo Ancelotti mais les hommes de Gérard Houllier abordent le match retour avec beaucoup d'ambition. En effet, avant de poser le pied à San Siro le 5 avril 2006, les Lyonnais n'ont plus perdu depuis plus d'un an et 29 matches à l'extérieur et la légende milanaise Paolo Maldini déclarera après coup : "Avant ce match, nous étions préoccupés"[30]. Bénéficiant du retour de leur maître artilleur brésilien et dans un inhabituel mais ambitieux 4-2-3-1 (avec Wiltord en soutien de Fred pour répondre à la suspension de Tiago), les Gones entament bien la rencontre, se procurant des occasions, mais encaissent contre le cours du jeu un but d'Inzaghi à la 25e minute, les éliminant provisoirement. Cependant, cinq minutes plus tard, le milieu Malien Diarra égalise d'un coup de tête à la retombée d'un coup franc indirect, qualifiant ainsi virtuellement son club. L'OL semble à ce moment serein, le gardien de l'époque déclarant rétrospectivement : "On avait réussi à éteindre San Siro et ce n'est pas une mince affaire. C'était une sensation incroyable à vivre. Ce stade est très vertical et fermé, c'est quasiment une salle tellement ça résonne. Et il n'y avait plus rien. On avait imposé notre atmosphère."[30]. Les deux équipes se procurent peu d'occasions et Fred est même à deux doigts de donner l'avantage avant la pause, sa tête heurtant le poteau. En deuxième mi-temps, le match demeure équilibré, même si Wiltord doit sauver un ballon sur sa ligne à la 75e minute. Cependant, la différence d'expérience entre les deux clubs va se faire sentir dans la gestion de la fin de match jusque dans les dernières minutes. Alors que maintenir le match nul aurait permis aux Lyonnais de se qualifier, les Milanais marquent à la 88e à la suite d'une erreur d'Abidal, et gonflent le score dans le temps additionnel après une mauvaise relance de François Clerc, s'imposant alors 3 à 1. Éliminés en quarts de finale de Ligue des champions pour la troisième saison de suite, les Lyonnais, après le traumatisme d'Eindhoven la saison précédente, peuvent nourrir d'immenses regrets, ayant à nouveau été tout proches d'accéder aux demi-finales pour la première fois de leur histoire. Pour de nombreux joueurs et membres du staff du club, cette élimination est probablement la plus rageante de l'histoire du club : selon Grégory Coupet, "le plus gros regret, c'est Milan", tandis que pour Patrick Müller déclara : "C'est le pire souvenir de mon passage à Lyon. Il manque deux minutes. Deux minutes de trop. C’est le grand Milan et on a l’équipe pour les battre. Franchement, honnêtement hein, je pensais que l’OL était capable de gagner la Ligue des champions. 0-0 à domicile, 1-1 à la 88e mais la suite…"[30]. Cette élimination, l'une des plus douloureuses de l'histoire du club, sera aussi le dernier quart de finale en Ligue des champions pour le grand OL des années 2000 mené par Juninho. Ainsi, bien que les Lyonnais seront leaders cette saison de la 5e à la dernière journée de L1, la finissant avec 15 points d'avance sur le dauphin bordelais, ce traumatisme européen demeurera intense, comme un plafond de verre jamais dépassé : "il manquera à cette génération son grand soir en phase à élimination directe."[30].

Saison Compétition Tour Pays Club Résultat domicile Résultat extérieur Cl. Uefa 1 an Cl. Uefa 5 ans Notes
2005-2006 Ligue des champions Phase de groupes Real Madrid 3-0 1-1 7 10 Lyon termine premier de son groupe avec 16 points.
Olympiakos 2-1 4-1
Rosenborg BK 2-1 1-0
1/8 PSV Eindhoven 4-0 1-0 Après avoir pris sa revanche sur le PSV Eindhoven, l'OL échoue encore en quart de finale, contre le finaliste de l'édition précédente, le Milan AC, au terme d'un scénario à nouveau cruel.
1/4 AC Milan 0-0 1-3

2006-2007[modifier | modifier le code]

Qualifié pour la Ligue des champions 2006-2007 grâce à sa victoire dans le championnat de France en 2006, le club de Jean-Michel Aulas ne réussit qu'un parcours en demi-teinte en Ligue des champions, son élimination par l'AS Rome en huitième de finale tranchant avec un parcours brillant en phase de poule et en championnat.

Le tirage au sort des phases de poule le place dans le groupe du Real Madrid (pour la deuxième année de suite), du Dinamo Kiev et du Steaua Bucarest. Le club joue son premier match au stade de Gerland contre le Real Madrid de l'entraîneur italien Fabio Capello et gagne sur le score de deux buts à zéro[35], les deux buts ayant été marqués en première mi-temps (par Fred et Tiago). Ensuite, l'OL enchaîne deux matchs à l'extérieur à Bucarest[36] et à Kiev[37] qu'il remporte par trois buts à zéro. Le quatrième match contre Kiev lui permet de s'assurer sa qualification pour la suite de la compétition[38]. Lyon conclut alors la phase de poule par deux matchs nuls contre Madrid[39] et le Steaua Bucarest[40].

Avec quatre victoires et deux matchs nuls, Lyon termine premier de son groupe dans cette phase de poule avec quatorze points. L'équipe se qualifie pour les huitièmes de finale de la compétition pour la quatrième fois (consécutivement) de son histoire, avec un bilan de douze buts marqués pour trois encaissés. Il termine pour la deuxième année de suite en tête de sa poule devant le Real Madrid, avec à nouveau une victoire à domicile et un match nul à l'extérieur contre le club espagnol.

Le tirage au sort lui offre des rencontres en huitième de finale contre l'AS Rome, première confrontation de l'histoire de l'OL avec le club de la Louve. Les dirigeants de l'OL semblent confiants après ce tirage, comme l'atteste la déclaration de Bernard Lacombe, bras droit du Président Aulas : "C'est bien de tirer la Roma car nous ne l'avons jamais jouée. On sait qu'on va devoir se méfier. Il y a des joueurs de grand talent mais c'est une équipe irrégulière. En championnat, elle n'est pas toujours performante. Elle sait cependant se motiver sur un seul évènement"[41]. Même la presse italienne semble voir en l'OL le grand favori de ce match et même du tournoi puisque le journaliste Massimo Franchi, du média italien Tuttosport assure : "C'est la bonne année pour Lyon. C'est le pire adversaire possible pour la Roma !"[30]. Entre-temps, toutefois, l'OL montre des signes de faiblesses en championnat inédits depuis le début de son règne : souverains lors de la phase aller, les Gones ne décrochent qu'un point en quatre rencontres de Ligue 1 à la reprise et son sortis par l'OM en 8e de finale de Coupe de France. Apparaissent aussi des crispations dans le vestiaire rhodanien avec la formation de clans[30]. C'est donc avec un collectif moins performant que l'OL dispute le premier match à Rome, rencontre qui se termine sur un match nul sans qu'aucun but ne soit marqué, les deux équipes manquant d'inspiration[42]. Supposés plus forts individuellement et censés disposer d'un collectif solide, le match retour doit alors donner l'occasion aux Lyonnais de témoigner de leur supériorité. Néanmoins, tandis que l'OL essaye de faire le jeu, c'est l'inverse qui se produit. Les Italiens, menés par leur entraîneur Luciano Spalletti et leur légende Francesco Totti, profitent de contres pour créer la surprise et finissent par s'imposer deux buts à zéro[43]. Le deuxième but du Brésilien Alessandro Mancini, marqué après une succession de passements de jambes face à Anthony Réveillère, est un parfait symbole de la déconvenue subie par l'OL ce soir-là.

L'OL est ainsi éliminé de la compétition en huitièmes de finale, ce qui constitue une très grande déception compte tenu des objectifs du champion de France, de son effectif et son parcours récent en Ligue des champions[44]. C'est aussi un énorme coup dur pour le leader de l'équipe, Juninho, qui s'exprime ainsi : "C'est la quatrième année que nous passons à côté, lâche-t-il après la rencontre. Il faut se remotiver pour le championnat même si après l'avoir gagné cinq fois de suite, c'est difficile pour moi."[41]. Si l'OL termine tout de même avec un sixième titre national, il perd la finale de la Coupe de la Ligue, face à Bordeaux, alors qu'il rêvait d'un quadruplé en début de saison. L'entraîneur Gérard Houllier quittera le club à l'été suivant, sans avoir donc réussi à qualifier l'Olympique lyonnais en demi-finales de Ligue des champions. Rétrospectivement, l'on peut ainsi dire que cette saison qui devait être celle de la domination confirmée de l'OL sonne en réalité le début du déclin de l'OL : "Le club est entré en bourse, et son président Jean-Michel Aulas a lancé le projet de grand stade s'inspirant de l'Emirates d'Arsenal. Vu de loin, Lyon change de dimension. Vu du terrain, l'OL a perdu de sa superbe"[30].