Hydna — Wikipédia

Hydna
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Activités
Période d'activité
Père

Hydna[note 1] (en grec ancien : Ὕδνα) ou Cyana[note 2] de Scione (fl. 480 av. J.-C.[2]) est une nageuse et plongeuse de la Grèce antique, à qui est attribuée la destruction d'une partie de la marine perse en 480 av. J.-C. au cours de la bataille de l'Artémision.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après son arrivée en Grèce, le roi perse Xerxès Ier mouille ses navires au large du golfe Pagasétique, au mouillage des Aphètes, tandis que les Grecs sont basés de l'autre côté du détroit séparant le mont Pélion de l'île d'Eubée.

Selon Pausanias le Périégète[3], Scyllis et sa fille Hydna, deux nageurs et plongeurs émérites, se portent volontaires pour aider les forces grecques en allant couper les câbles des navires perses et enlever leurs ancres au cours d'une tempête, provoquant leur naufrage[3]. Hydna avait été entraînée par son père[3].

Selon une autre version rapportée par Hérodote[4], qui n'évoque pas Hydna, Scyllis aurait travaillé pour les Perses en tant que plongeur, récupérant une grande partie des trésors qui avaient coulé au cours de la tempête. Désertant vers le camp grec, il aurait nagé sous l'eau depuis les Aphètes jusqu'à l'Artémision, peut-être à l'aide d'un tuba primitif ou d'un bateau volé, et aurait apporté aux Grecs des informations sur la flotte perse. Ce récit indique qu'il était un agent double grec dans la flotte perse, qu'il aurait sabotée et dont il aurait profité professionnellement avant de s'enfuir[5].

En reconnaissance de l'héroïsme dont ont fait preuve Hydna et son père, les Amphictyons leur ont dédié des statues à Delphes, le site le plus sacré du monde hellénistique. Pausanias le Périégète indique qu'« à côté de la statue de Gorgias se trouve une offrande votive des Amphictyons au père et à la fille »[6] ; l'empereur romain Néron aurait emmené la statue d'Hydna[3] au premier siècle de notre ère.

Quelques vers iambiques d'Eschrion de Samos parlent d'Hydna au Livre VII des Deipnosophistes d'Athénée : « Glaucos le marin devint amoureux d'Hydna, fille de Scyllos, le plongeur de Scione. »[7]

Culture populaire[modifier | modifier le code]

Hydna apparaît dans le roman Adventure calls d'Elva Sophronia Smith (1954).

Postérité[modifier | modifier le code]

  • Le sous-marin Cyana a été baptisé en son honneur.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Parfois Hydné.
  2. Parfois Cyané (Κυάνη) ; la variante Cyané/Cyana, présente dans certains manuscrits de l'œuvre de Pausanias et leurs traductions, est probablement due à une mauvaise lecture par contraction de deux mots du texte original, καὶ Ὕδναν[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Dunstan Lowe, « Scylla, the Diver’s Daughter: Aeschrion, Hedyle, and Ovid », Classical Philology, vol. 106, no 3,‎ , p. 262 (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) David Whittet Thomson, « Swimmers And Divers In War », United States Naval Institute Proceedings, vol. 68,‎ , p. 662.
  3. a b c et d Pausanias, Description de la Grèce, vol. X (lire en ligne), « XIX ».
  4. Hérodote, Histoire, vol. VIII [Uranie] (lire en ligne).
  5. (en) Fik Meijer, A History of Seafaring in the Classical World, Routledge, coll. « Routledge Revivals », (ISBN 978-1-3177-0111-8).
  6. (en) Sir William Smith et Charles Anthony, A New Classical Dictionary of Greek and Roman Biography Mythology and Geography, , p. 792.
  7. Athénée, Deipnosophistes [détail des éditions] (lire en ligne), Livre VII, 296b.

Liens externes[modifier | modifier le code]