Impressionnisme d'Amsterdam — Wikipédia

George Hendrik Breitner, Le Pont Sigel près de la Paleisstraat à Amsterdam (1896-1898, Rijksmuseum Amsterdam).

L'impressionnisme d'Amsterdam est un mouvement artistique des Pays-Bas de la fin du XIXe siècle. Elle est associée notamment à George Hendrik Breitner et est également connue sous le nom d'école d'Allebé.

Les idées novatrices sur la peinture des impressionnistes français ont été introduites aux Pays-Bas par les artistes de l'école de La Haye. Ce nouveau style de peinture a également été adopté à Amsterdam par la jeune génération d'artistes de la fin du XIXe siècle. Comme leurs confrères français, ces peintres amstellodamois mettent leurs impressions sur toile par des coups de pinceau rapides et visibles. Ils se sont concentrés sur la représentation de la vie quotidienne de la ville.

Contexte et premiers impressionnistes[modifier | modifier le code]

L'impressionnisme d'Amsterdam prend ses racines dans l'école de La Haye et a été principalement adopté par une jeune génération d'artistes à Amsterdam. Les peintres des deux courants peignaient de manière impressionniste, les deux écoles différant principalement dans le choix du sujet : alors que les peintres de La Haye préféraient les paysages et les marines et mettaient l'accent sur l'atmosphère, les peintres d'Amsterdam se concentraient sur la vie quotidienne réaliste dans les villes hollandaises[1].

George Hendrik Breitner, Isaac Israëls et Willem Witsen sont considérés comme les figures principales de l'impressionnistes d'Amsterdam[2]. Ils étudient pendant quatre ans et demi à l'Académie royale des beaux-arts de La Haye, où ils bénéficient de l'enseignement de professeurs moins attachés aux traditions ancestrales. Ils entrent aussi en contact avec des artistes de l'école de La Haye tels que Jozef Israëls, Jacob Maris et Anton Mauve, rejoignant le Pulchri Studio. Néanmoins, leur style de peinture a toujours été trop libre pour être de nature réaliste, une caractéristique de l'école de La Haye. En 1882, ils fondent le cercle d'amis « St. Lucas » (le saint patron des peintres) afin de promouvoir les disciplines artistiques à l'académie et les relations collégiales entre les étudiants. De plus, les membres se réunissaient chaque semaine pour des observations artistiques et des conférences[3],[4].

En 1884, Breitner s'installe brièvement à Paris, où il est en apprentissage chez Fernand Cormon. Il y découvre l'impressionnisme, et à son retour, il s'installe à Amsterdam où il se fait remarquer pour ses représentations libres et énergiques de la vie urbaine[5],[6] : il rompt avec le style de l'école de La Haye et commence à peindre des scènes de la ville d'Amsterdam et des paysages urbains. Travaillant par touches rapides, il essaye de donner une impression de vie de rue avec ses artisans, femmes au foyer, dockers, chiens de rue.

Artistes de la deuxième génération[modifier | modifier le code]

D'autres impressionnistes d'Amsterdam à mentionner sont Floris Verster, Willem Bastiaan Tholen, Kees Heynsius (nl), Willem de Zwart et Jan Toorop, le dernier associé du peintre belge James Ensor et membre du groupe bruxellois des XX.

L'influence du travail de la deuxième génération de l'impressionnisme néerlandais a été importante sur le mouvement ultérieur de l'art moderne au XXe siècle.

Amsterdamse Joffers[modifier | modifier le code]

Le mouvement comprend également un groupe d'artistes femmes impressionnistes tardifs appelé les Amsterdamse Joffers, ayant notamment pour membres Lizzy Ansingh et Suze Bisschop-Robertson.

Les artistes femmes suivantes ont eu des contacts avec les Amsterdamse Joffers :

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Amsterdam Impressionism » (voir la liste des auteurs) et de la page de Wikipédia en allemand intitulée « Amsterdamer Impressionismus » (voir la liste des auteurs).

  1. Imanse 1980, p. 116, 279.
  2. (en) Sarah de Clercq, « Cavalry and an elegant lady on a bridge, The Hague by George Hendrik Breitner », sur Christie's, (consulté le ).
  3. (de) Britta Bley, Vom Staat zur Nation: Zur Rolle der Kunst bei der Herausbildung eines niederländischen Nationalbewusstseins im Langen 19. Jahrhundert, Berlin/Hambourg/Munster, LIT Verlag, (ISBN 3-8258-7902-X), p. 115.
  4. Imanse 1980, p. 248.
  5. (nl) « George Hendrik Breitner », sur Rijksmuseum Amsterdam (consulté le ).
  6. (nl) « Dossier George Hendrik Breitner (1857-1923) » [archive du ], sur Bibliothèque royale des Pays-Bas.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Bouret, L’École de Barbizon et le paysage français au XIXe siècle, Neuchâtel, .
  • (de) Norma Broude, Impressionismus: Eine internationale Bewegung 1860–1920, Cologne, DuMont Buchverlag, (ISBN 3-8321-7454-0).
  • (nl) A. W. Hammacher, Amsterdamsche Impressionisten en hun Kring, Amsterdam, J. M. Meulenhoff, .
  • (nl) Geurt Imanse, Van Gogh bis Cobra: holländische Malerei 1880–1950, Hatje, (ISBN 3-7757-0160-5).
  • (nl) Wiepke Loos et Carpel van Tuyll van Serooskerken, Waarde Heer Allebé: Leven en werk van August Allebé (1838–1927), Wanders, (ISBN 90-6630-124-4).
  • (en) Sheila D. Muller, Dutch Art – An Encyclopedia, Routledge, (ISBN 978-1-135-49574-9).
  • Georges Pillement, Les Pré-Impressionistes, Zug, (OCLC 473774777).
  • (nl) Ingrid Pfeiffer et Max Hollein, Impressionistinnen, Hatje Cantz, (ISBN 978-3-7757-2078-6).
  • (en) The Schools of the Hague and Amsterdam Impressionists, 1850–1900, Lincolnshire, Usher Art Gallery, .