Intercités Normandie — Wikipédia

Intercités Normandie
Image illustrative de l’article Intercités Normandie
Train Paris – Caen – Cherbourg traversant la gare de Frénouville - Cagny.

Situation Drapeau de la France France
Normandie, Île-de-France
Type Intercités
Entrée en service 2006
Lignes 4
Exploitant SNCF
Vitesse maximale 160 ou 200 km/h
Réseaux connexes TER Normandie
Transilien
TGV

Intercités Normandie est une ancienne direction du réseau de transport ferroviaire Intercités, géré par SNCF Mobilités, prenant en charge l'exploitation des liaisons normandes relevant des Trains d'équilibre du territoire (TET), par délégation de l’État. Les lignes normandes se trouvent aujourd'hui réunies au sein de la Direction Intercités Nord-Normandie. Pour autant, au-delà de cette organisation interne à la SNCF, la spécificité des Intercités Normandie demeure puisqu'à partir de 2020, la région devient l'autorité organisatrice des lignes TET desservant son territoire, en lieu et place de l’État. Cela entraîne leur transfert au réseau TER Normandie.

Réseau[modifier | modifier le code]

Le réseau Intercités Normandie se compose de quatre lignes :

Jusqu'en 2013, des trains directs étaient assurés entre Paris et Dieppe, communément appelés « trains de la marée ». Ces circulations ont été réduites en 2002, en étant limitées aux week-ends et jours fériés. La ligne de Malaunay-Le Houlme à Dieppe n'étant pas électrifiée, des BB 67400 prenaient le relais des BB 15000 en gare de Rouen, afin de tracter les voitures Corail jusqu'à Dieppe. La région a cependant rétabli une desserte directe en TER durant les week-ends à partir de 2020[1].

De même, entre 2008 et 2010, une liaison directe était assurée par des BB 26000 et leurs rames Corail entre Paris et Saint-Lô.

Temps de parcours[modifier | modifier le code]

Gares Temps de parcours depuis Paris
PSL - Caen (V160) PSL - TD (V160) PSL - Cherbourg (V200) PSL - Rouen PSL - Le Havre PMP - Granville
Évreux-Normandie 0h54 0h54 / 0h54 / / /
Bernay 1h21 1h21 / 1h21 / / /
Lisieux 1h42 1h42 / 1h38 / / /
Trouville-Deauville / 2h07 / / / / /
Caen 2h08 / 1h49 2h02 / / /
Bayeux / / 2h08 2h21 / / /
Lison / / 2h23 2h36 / / /
Carentan / / 2h34 2h48 / / /
Valognes / / 2h50 3h04 / / /
Cherbourg / / 3h08 3h21 / / /
Vernon-Giverny / / / / 0h41 /
Rouen-RD / / / / 1h31 1h12 /
Yvetot / / / / / 1h37 /
Bréauté-Beuzeville / / / / / 1h51 /
Le Havre / / / / / 2h07 /
Dreux / / / / / / 0h45
Argentan / / / / / / 1h46
Flers / / / / / / 2h11
Granville / / / / / / 3h02

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

Matériel roulant lors du transfert des lignes à la région[modifier | modifier le code]

  • Les trains ne circulant qu'entre Paris-Saint-Lazare et Evreux ou Serquigny sont quant à eux assurés par des VO2N tractées par des BB15000 (en remplacement des BB17000) et parfois, par des Z26500. Cette liaison s'assimile plus à une ligne TER qu'à une ligne intercités.

La plupart des voitures Corail en circulation sur ces axes ont été rénovées à partir de 2007, grâce au financement des deux anciennes régions normandes. La région Basse-Normandie a fait le choix d'une livrée "étoilée" (violet pour la 1ère et vert pour la 2e classe) semblable à celle de certains des TER. Les intérieurs Roger Tallon ont été conservés puisque seuls les coloris intérieurs ont été modifiés (sièges, moquette, plafond, rideaux...). La région Haute-Normandie a utilisé une livrée "bulle" (vert pour la 1re et violet pour la 2e classe), également utilisée sur les TER. Pour se distinguer, elle a préféré utiliser des sièges semblables à ceux présents dans ses rames Z 26500. La précédente rénovation de ces rames datait des années 90 (rénovation dite "Nouvelle déco" et "Corail Plus")[2].

Matériel roulant antérieur (non exhaustif)[modifier | modifier le code]

Rentabilité[modifier | modifier le code]

En 2010, un audit mené par KPMG mettait en lumière le caractère structurellement déficitaire de l’activité des Trains d’Équilibre du Territoire (TET, autrement dit les intercités) puisque seulement quatre lignes étaient rentables. Avec un taux de rentabilité de 14,8 % pour la même année, la ligne Paris-Saint-Lazare - Caen - Cherbourg / Trouville-Deauville se situait en tête des lignes intercités. On y apprend également que six lignes assuraient plus de 50 % du chiffre d’affaires des TET, parmi lesquelles se placent évidemment Paris-Saint-Lazare - Caen - Cherbourg / Trouville-Deauville, mais également Paris-Saint-Lazare - Rouen - Le Havre [3].

Toutefois, il semble qu'en 2018, plus aucune ligne TET ne soit à l'équilibre, les charges d'exploitation allant croissant alors que dans le même temps, les recettes de fonctionnement s'amenuisent.

Évolutions[modifier | modifier le code]

Nouvelle rame Omnéo Premium Normandie (Z 56600).

La région Normandie — qui gère déjà les TER Normandie — est la première région à signer une convention avec l'État, en date du , afin de devenir autorité organisatrice de liaisons TET[4]. Ainsi, à partir du , l'État lui transférera la responsabilité des quatre grandes lignes TET. Ces lignes seront dès lors intégrées au futur réseau de transport régional dénommé "NO_MA_D" et rattachées, soit au service "Krono+" (liaisons grand confort au départ de Paris-Saint-Lazare), soit au service "Krono" (liaisons interurbaines incluant, notamment, les dessertes Paris-Granville et Caen-Le Mans-Tours)[5],[1].

C'est également à cette période que 40 rames Omneo Premium (Bombardier) remplaceront progressivement le matériel roulant actuellement en service sur les lignes Paris-Caen-Cherbourg / Trouville-Deauville et Paris-Rouen-Le Havre[6]. Tout comme les BB26000, ces rames à deux niveaux permettront d'atteindre une vitesse commerciale de 200 km/h sur les portions de voies le permettant. Bien qu'utilisant la plateforme des Regio2n, ces rames de 10 caisses disposeront d'un haut niveau de confort. En contrepartie du transfert de compétences aux régions, l'État s'est engagé à financer en partie ce renouvellement de matériel, à hauteur de 720 millions d'euros.

Enfin, le projet de ligne nouvelle Paris - Normandie (LNPN) permettra, s'il se concrétise, de réduire les temps de parcours pour les liaisons au départ de Paris Saint-Lazare[7],[8].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Normandie : nouvelle offre pour l'horaire 2020 », sur transportrail.canalblog.com, (consulté le ).
  2. « Les voitures Corail - transportrail - Le webmagazine ferroviaire », sur transportrail.canalblog.com, (consulté le )
  3. « RPT Cour des comptes sur les Trains d’Équilibre du Territoire, P.31, 2015. »
  4. « Le "plan Marshall" d'Hervé Morin pour les Intercités normands », sur Challenges (consulté le )
  5. « Le nouveau plan de transport 2020 de la Région », sur La Région Normandie (consulté le )
  6. « Découverte du train OMNEO Premium sur le site de Bombardier à Crespin », sur La Région Normandie (consulté le )
  7. « Accueil | Ligne nouvelle Paris-Normandie », sur www.lnpn.fr (consulté le )
  8. « Projet de loi d’orientation des mobilités (voir P.21 pour le projet LNPN) »