Jacques de Mahieu — Wikipédia

Jacques de Mahieu
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
Buenos AiresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacques Auguste Léon Marie GiraultVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Provence Aix-Marseille-I (licence)
Université de Provence Aix-Marseille-I (doctorant ou doctorante)
Université de Buenos Aires (licence de philosophie (d), doctorat en économie (d) et doctorat en science politique (d))Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Partis politiques
Membre de
Division Charlemagne (jusqu'en )
Académie argentine des lettres (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Conflit
Mouvements
Collaboration en France, nazisme, racisme scientifique (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacques Girault, mieux connu sous son pseudonyme de Jacques de Mahieu, né le à Marseille (Bouches-du-Rhône) et mort le (à 74 ans) à Buenos Aires (Argentine), est un professeur argentin d'origine française, docteur en science politique et en sciences économiques.

En 1972, il fonde l'Institut des Sciences de l’Homme de Buenos Aires et progressivement ses activités s’orientent vers la sociologie, l'anthropologie et l’ethnologie où il développe des théories racialistes.

Ses recherches sur les civilisations amérindiennes et ses découvertes sont diffusées dans le monde entier et accueillies favorablement en France par la Nouvelle Droite durant les années 1970. Il est l'auteur de plusieurs livres accréditant notamment l’hypothèse selon laquelle les Vikings mais surtout les Templiers connaissaient les Amériques bien avant Christophe Colomb et a participé également à la revue de réalisme fantastique Kadath[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Auguste Léon Marie Girault, l'ainé de cinq garçons naît le à Marseille dans une famille plutôt aisée. Professeur de philosophie après des études de lettres à l'université d'Aix-en-Provence, il devient membre de l'Action française et soutient Philippe Pétain et le régime de Vichy.

Tout en préparant un doctorat en sociologie, il milite encore et toujours à l’Action française ; il est un fervent adepte de Charles Maurras et également un ardent pétainiste. En , il préside l'A.G.C (Association Georges Cadoudal)[Note 1] à Marseille[3]. De à , il écrit des articles dans l'Action française et dans L'Etudiant français[4] dont il est gérant. Il publie en particulier un article faisant l’éloge de la violence, pour que « la jeunesse puisse agir sur les évènements qui se préparent »[5], en citant Thierry Maulnier. Il s'engage ensuite dans la 33e division SS de grenadiers volontaires Charlemagne pendant la Seconde Guerre mondiale[6].

A la Libération, se sentant menacé à l'arrestation de son mentor à Lyon en , Jacques Girault prépare un exil en Argentine. Passant en 1944 par la Suisse puis la Belgique, il embarque en Suède en 1946 sur le Gripsholm direction New-York[7].

Accueilli en Argentine sous sa nouvelle identité, Jacques de Mahieu devient proche de Perón et sera un des idéologues du mouvement péroniste. Il enseignera la philosophie dans les universités de Mendoza, San Luis, Buenos Aires, Rio de Janeiro, Salvador.

En 1969 à Barcelone, lors de la Xe assemblée du Nouvel ordre européen et sur proposition du mouvement celtique, il fonde avec Gaston-Armand Amaudruz et Jacques Baugé-Prévost l'« Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales du Québec » dont il s'auto-proclame docteur honoris causa[8].

La chute du régime l'oblige à vivre quelque temps au Brésil[9], puis il revient avec le renouveau de Perón et est naturalisé argentin en 1973. Il est plus connu en Argentine sous le nom de Jaime María de Mahieu.

Il a appartenu au comité de patronage de Nouvelle École[10].

Il meurt à Buenos Aires le .

Son fils Xavier-Marie se consacre aux travaux de son père jusqu'à sa propre mort en 2018[11].

Livres[modifier | modifier le code]

en français[modifier | modifier le code]

  • Précis de biopolitique, Éditions celtiques, 1969
  • Le Grand voyage du dieu-soleil, Édition spéciale, 1971
  • L'Agonie du Dieu Soleil. Les Vikings en Amérique du Sud, Robert Laffont, 1974
  • Drakkars sur l'Amazone, Copernic, 1977
  • L'Imposture de Christophe Colomb. La Géographie Secrète de l'Amérique, Copernic, 1979
  • La Fabuleuse Épopée des Troyens en Amérique du Sud, Pardès, 1998
  • Les Templiers en Amérique, J'ai lu, 1999

en espagnol[modifier | modifier le code]

  • Europa y el nacionalsocialismo: desde el tratado de Versalles, vidéo
  • La inteligencia organizadora, Editorial San Luis, 1950
  • Filosofía de la estética, Universidad Nacional de Cuyo, 1950
  • Evolución y porvenir del sindicalismo, Arayú, 1954
  • La economía comunitaria, Universidad Argentina de Ciencias Sociales, 1964
  • Diccionario de ciencia política, Books International, 1966
  • Proletariado y cultura, Marú, 1967
  • Fundamentos de biopolítica, Centro Editor Argentino, 1968
  • Maurras y Sorel, Centro Editor Argentino, 1969
  • Tratado de sociología general, Centro Editor Argentino, 1969
  • El estado comunitario, La Bastilla (2e édition), 1973
  • El gran viaje del Dios-sol, Hachette, 1976
  • La agonía del dios Sol, Hachette, 1977
  • La geografía secreta de América, Hachette, 1978
  • El rey vikingo del Paraguay, Hachette, 1979
  • La naturaleza del cosmos, Retorno, 2008

en anglais[modifier | modifier le code]

  • Foundations of Biopolitics: Race. Ethno-genopolitics. Population Volume. Migrations, Cariou Publishing, 2023

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stéphane François, « Un raciologue argentin entre racisme biologique et « histoire mystérieuse » : Jacques de Mahieu », Politica hermetica, 2012, p. 123-132.
  • Franck Buleux, « Qui Suis-Je ? Jacques de Mahieu », Paradès, 2018.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'association Georges Cadoudal née du cercle Georges Cadoudal est l'association étudiante d'obédience action française la plus importante de Marseille en 1939[2]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Comité d'honneur Kadath
  2. A.G.C dans L'étudiant français sur gallica
  3. L'étudiant français mai 1939 sur gallica
  4. Article de L'étudiant français 1941 sur gallica
  5. « Nécessité de la violence », L’Etudiant français, organe de l’institut d’action française,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  6. Fregosi Renée, « L’Argentine de Perón, terre d’asile des anciens nazis », Les Temps Modernes, 2018/4 (n° 700), p. 95-120
  7. "Gripsholm" liste des passagers sur familysearch
  8. Stéphane François, « L’imaginaire viking et les extrêmes droites française et belge contemporaines », Nordiques, no 37,‎ , p. 113–130 (ISSN 1761-7677, DOI 10.4000/nordiques.464, lire en ligne, consulté le )
  9. Fiche consulaire Brésil 1956 sur familysearch
  10. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 180.
  11. (es) « Falleció Xavier Marie de Mahieu, el hijo de Jacques de Mahieu », sur argentinatoday.org (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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