Jean-Baptiste Ferracci — Wikipédia

Jean-Baptiste Ferracci
Illustration.
Fonctions
Maire de Sartène

(3 ans)
Prédécesseur Joseph Pascal Tramoni
Successeur Nicolas Pietri
Conseiller de la République
(sénateur)

(3 ans, 10 mois et 26 jours)
Circonscription Guinée française
Groupe politique SFIO
Député français

(5 mois et 16 jours)
Élection 2 juin 1946
Circonscription Guinée française
Législature IIe Constituante
Groupe politique SOC
Biographie
Nom de naissance Jean Baptiste François Ferracci
Date de naissance
Lieu de naissance Sartène, Corse (France)
Date de décès (à 66 ans)
Lieu de décès 14e arrondissement de Paris
Parti politique SFIO
Père Antoine François Ferracci
Mère Palme Marie Batucci
Profession Directeur d'une entreprise commerciale

Jean-Baptiste Ferracci né le à Sartène (Corse) et mort le à Paris, est un résistant, homme politique français apparenté à la SFIO et maire de Sartène de 1947 à 1950.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et jeunesse[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Ferracci naît dans une famille nombreuse de petits propriétaires ruraux de condition pauvre. Son père est Antoine François et sa mère est Palme Marie, née Batucci. À l'instar de nombreux jeunes corses, Jean-Baptiste Ferracci quitte son île à l'âge de 19 ans, en émigrant en Guinée française, où il débuta en qualité d’agent commercial.

Activités politique et professionnelle de l'entre-deux-guerres (1930-1939)[modifier | modifier le code]

De plus en plus acquis aux idéaux du socialisme, et ce dès l'âge de vingt ans, Jean-Baptiste Ferracci est élu au Conseil supérieur de la France d'outre-mer en 1936, en coïncidence avec l'élection du Front populaire au gouvernement. Il y déclare : Plus « de parias aux colonies. Vos intérêts sont les miens. Je suis attaché à ce pays où je suis venu jeune, où j’ai travaillé, j’ai peiné et que j’aime profondément ». Jean-Baptiste Ferracci continua à pratiquer cette même politique, qu’il qualifiait « d’éducation et de libération », en favorisant le principe et les initiatives des assemblées locales et fédérales[1].

Résistance[modifier | modifier le code]

Les années 1930 signent la montée des totalitarismes, dont celui du fascisme italien, aux portes de l'île Corse, terre natale de Jean-Baptiste Ferracci. Le 30 novembre 1938, l'Italie fasciste prétend annexer Nice, la Savoie, et la Corse. Ce dernier prononce le 4 décembre de la même année « Le serment de Bastia » devant 20 000 personnes, répondant à l'Italie l'affirmation avec force de l'attachement de la Corse à la France et le rejet du pan-italianisme mussolinien : « Face au monde, de toute notre âme, sur nos gloires, sur nos tombes, sur nos berceaux, nous jurons de vivre et de mourir français »[2].

Activité politique et fin de vie (1945-1950)[modifier | modifier le code]

La SFIO étant investie après la guerre, il est élu député du premier collège du territoire de Guinée de la IIe Assemblée constituante en juin 1946, après un premier échec en octobre 1945. En janvier 1947, Jean-Baptiste Ferracci est élu conseiller de la République par 11 voix contre 5, et est réélu, en novembre 1948, lors de la constitution définitive de cette assemblée.

En Guinée comme à Paris, tous les témoignages s’accordèrent pour saluer sa générosité, son dévouement et sa grande activité parlementaire. Il participa à la discussion de propositions de loi tendant à établir la Constitution de la République française. Au Conseil de la République et toujours apparenté au groupe socialiste, il fut nommé membre de la commission de la France d’Outre-Mer et de la commission de la reconstruction et des dommages de guerre (28 janvier 1947).

Il dépose le 2 décembre 1948 une proposition de loi tendant à rétablir la subvention instituée au profit de la Corse par la loi du 8 juillet 1912. Le 18 janvier 1949, il est nommé à nouveau membre des mêmes commissions[3].

Lors des élections municipales d'octobre 1947, il réalise son souhait de longue date : devenir maire de sa ville natale, Sartène, en succédant à Joseph Pascal Tramoni. Ses fréquents séjours dans son département d'élection, comme son état de santé, qui se dégrade, l'éloignent de la séance publique. Alors qu'il se préparait à un nouveau voyage en Guinée, le maire socialiste de Sartène disparaît à Paris le 9 décembre 1950. Le président du Conseil de la République, Gaston Monnerville, déclara lors de l'éloge funèbre du sénateur Jean-Baptiste Ferracci que « son souvenir restera impérissable dans ce territoire auquel il a consacré un demi-siècle de sa vie et au développement duquel il a contribué de tout son cœur »[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « FERRACCI Jean, Baptiste, François - Maitron », sur maitron.fr (consulté le ).
  2. Marc Jourdan, « La seconde guerre mondiale en Corse », sur Collège de Cervioni (consulté le ).
  3. « Anciens sénateurs IVème République : FERRACCI Jean-Baptiste », sur www.senat.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]