Jules Cornet — Wikipédia

Jules Cornet
Fonctions
Président de la Société géologique du Nord
Chargé de cours (en)
Université de Gand
à partir de
Professeur
Faculté polytechnique de Mons
à partir de
Président
Société géologique de Belgique (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
MonsVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Mons (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Gand (doctorat) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions

Jules Cornet, né le à Saint-Vaast et mort le à Mons, est un géologue belge qui a enseigné à l'École des Mines du Hainaut. Il a participé à des missions scientifiques de prospection géologique dans l'État indépendant du Congo dont il a découvert les richesses minières.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jules Cornet, né le à Saint-Vaast, est le fils de François Cornet, éminent ingénieur des mines et directeur-général des Charbonnages du Levant de Flénu, et de Louise Martin.

Il fait ses études primaires à Cuesmes puis secondaires à l'Athénée de Mons. À l'Université de Gand, il fait une licence et un doctorat en sciences minérales sous la direction du géologue et minéralogiste Alphonse-François Renard.

En 1891, la Compagnie du Katanga organise, en accord avec le roi Léopold II de Belgique, la mission Bia-Francqui au Katanga. L'objectif est d'explorer cette région lointaine au sud-est de l'État indépendant du Congo et de l'occuper effectivement. Malgré de nombreuses pertes humaines dont le capitaine Bia, l'expédition parvient à atteindre Bunkeya, capitale du potentat du Katanga et procède à la première exploration de la région au niveau scientifique. Cornet, au cours de son périple, étudie notamment les couches géologiques dans la région de Likasi (Jadotville) et jette les bases de la géologie du Congo belge[1]. De 1891 à , il découvre les immenses richesses du Katanga. On lui doit, ainsi qu'à son équipe, une carte très détaillée des principaux gisements de cuivre de la région dont une partie de l'exploitation servait à financer d'autres expéditions. Ayant rencontré au Congo le lieutenant Josué Henry, il sera à l'origine de sa vocation de géologue. Ils resteront en correspondance à propos des prospections géologiques au Congo. En 1895, Cornet revient pour une autre mission au Congo[2].

En 1897, Jules Cornet renonce aux explorations lointaines. Il est nommé professeur de géologie à l'École des Mines et à la Faculté technique du Hainaut à Mons. Il deviendra le doyen de l'École des Mines. En 1903, Jules Cornet est chargé du cours de géographie physique à l'Université de Gand. Il entreprend alors la rédaction de son mémoire consacré aux « Études sur l'évolution des rivières belges »[1].

Il a fait partie des géologues qui ont, sans preuve, nié que l'exploitation minière du Nord de la France et de Belgique était responsable de tout ou partie de dizaines de séismes survenus depuis le début de l'exploitation du charbon dans ce bassin houiller et minier, faisant que les charbonnages belges et français n'aient jamais été obligés de provisionner ou rembourser pour les dégâts induits par ce qu'on appelle aujourd'hui des séismes induits (et que d'autres géologues de l'époques nommaient des pseudoséismes)[3].

Jules Cornet était notamment membre titulaire de la section des sciences naturelles et médicales de l'Institut Royal Colonial Belge, président de la Société géologique de Belgique, membre correspondant de l'Institut de France et administrateur de l'Union minière du Haut Katanga[4].

Il décède le à Mons. Ses funérailles sont célébrées le à l'église de Notre-Dame de Messines à Mons[4] et il est inhumé au cimetière de Mons.

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Deux rues ont été baptisées « rue Jules Cornet » à Mons et La Louvière.

Le monument édifié en 1953 à Mons par l’architecte Georges Pepermans à sa mémoire porte un buste en bronze reproduisant ses traits, œuvre du sculpteur Harry Elström.

Un minéral découvert dans cette région et décrit par Henri Buttgenbach en 1916 porte maintenant son nom : la Cornétite.

Il a reçu les distinctions suivantes :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jules Cornet, « Compte-rendu de la session extraordinaire de la société géologique de Belgique tenue à Mons du 26 au 27 septembre 1899 », Annales de la société géologique de Belgique, vol. 26,‎ , CCCVI+177+41+XXVIII (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b M. Robert, « Cornet Jules », sur Académie royale des sciences d'outre-mer, (consulté le )
  2. « Le professeur Jules Cornet », Le Soir,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès limité)
  3. Kevin Troch, Ne pas grever l'avenir au bénéfice du présent : une histoire environnementale de l'extraction du charbon, de la fin du XVIIIe siècle jusqu'à l'Entre-deux-guerres : un développement non soutenable : l'Exemple du Couchant de Mons et du Valenciennois, , Thèse de doctorat en Histoire soutenue à l'USTl le 02-02-2018 (présentation en ligne).
  4. a et b « Nécrologie », Le Soir,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès limité)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :