Kashima (croiseur) — Wikipédia

Kashima (鹿島)
illustration de Kashima (croiseur)
Le Kashima à Shanghai en 1940.

Type Croiseur léger
Classe Katori
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Commandé 1938
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1946-1947
Équipage
Équipage 315 hommes (+ 275 midshipman)
Caractéristiques techniques
Longueur 129,77 m
Maître-bau 15,96 m
Tirant d'eau 5,75 m
Déplacement 5 890 tonnes
À pleine charge 6 500 tonnes
Propulsion 2 hélices
2 turbines
moteurs diesel
3 chaudières Kampon
Puissance 80 000 ch
Vitesse 18 nœuds (33 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Pont: 50 mm
Armement 4 canons de 140 mm (2x2)
2 canons antiaérien Type 89 127 mm (1x2)
4 canons 25 mm Type 96 (plus tard augmenté de 30)
8 mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm
4 tubes lance-torpilles de 533 mm (2x2)
Électronique Radar type 13 & type 22
Rayon d'action 9 000 milles marins (17 000 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Aéronefs 1 hydravion sur catapulte
Pavillon Empire du Japon

Le Kashima (鹿島 練習巡洋艦, Kashima renshūjunyōkan?) était un croiseur léger de classe Katori en service dans la Marine impériale japonaise. Le navire est baptisé sous le nom du sanctuaire Shinto Kashima, situé dans la préfecture d'Ibaraki, au Japon.

Historique[modifier | modifier le code]

Début de carrière[modifier | modifier le code]

Construit par la société Mitsubishi aux chantiers navals de Yokohama, il est lancé en et mis en service en .

Le , le Kashima et son sister-ship Katori participent à une croisière, visitant Etajima, Ominato, Dairen, Port Arthur et Shanghai. Peu de temps après son retour au Japon, le Kashima est réaffecté dans la 4e flotte, en tant que navire amiral de la 18e division de croiseurs. Le , il devient navire amiral de la 4e flotte du Vice-amiral Shigeyoshi Inoue, branche de la Marine japonaise basée à Truk, dans les îles Carolines. Au moment de l'attaque de Pearl Harbor, le croiseur est ancré à Truk.

Début de la guerre du Pacifique[modifier | modifier le code]

Lors de l'opération "R" (invasions de Rabaul et Kavieng) les 23 et , le couvre le débarquement des troupes Japonaises. Le , il prend part à la poursuite du porte-avions USS Lexington et de la Task Force 11. Trois jours plus tard, il rejoint Truk où il assume les fonctions de Garde de la base, en mars et avril.

Le , lors de l'opération "MO" (invasions de Tulagi et Port Moresby), le Kashima atteint à Rabaul, en Nouvelle-Bretagne, dirigeant les opérations. Il ne participe donc pas à la bataille de la Mer de Corail. À la suite du succès des débarquements de troupes Japonaises en Nouvelle-Guinée, le Kashima retourne à sa base.

En , le Kashima retourne brièvement à Kure. Il est réaménagé du 1er au  : les 4 canons de 50 mm sont remplacés par 2 tourelles doubles de 1" AA type 96. Le croiseur appareille de Kure le et arrive à Truk le , reprenant ses fonctions de navire-amiral et Garde de la base.

Le , une conférence a lieu à bord pour élaborer le plan des constructions de défense du Pacifique. La conférence est suivie par le Contre-amiral Matome Ugaki, chef d'État-major de la flotte combinée et divers responsables de l'armée impériale japonaise.

Escorté des destroyers Asanagi et Yūnagi, il appareille de Truk le pour une tournée d'inspection des îles Marshall. Atteignant Kwajalein le , il repart le . Il arrive ensuite à Jaluit le et mouille à Imieji jusqu'au . Il revient à Truk le . Le croiseur reste navire de la Garde de Truk jusqu'au .

En réponse à la menace croissante sur les îles Gilbert et Marshall, il appareille de Truk le , escorté des destroyers Hatsuzuki et Suzutsuki. Le groupe arrive à Kwajalein le . Pour une raison inconnue, en repart le jour-même avec son escorte, atteignant Truk le .

Il appareille de Kwajalein le pour Roi-Namur, revenant à Kwajalein le puis à Truk le . Lorsqu'il quitte à nouveau Truk, son groupe est attaqué par le sous-marin USS Sculpin, qui le coule sans perte japonaise. Le Kashima est arrive à Kure le , où il est en cale sèche jusqu'au .

Du au , le Kashima sert de navire de formation pour l'Académie navale impériale du Japon à Etajima, où il effectue de nombreuses croisières en mer Intérieure.

Dernières phases de la guerre du Pacifique[modifier | modifier le code]

Pour compenser les nombreuses pertes japonaises, le croiseur sert de transport. Du au , il fait quatre aller-retour entre Shimonoseki à Okinawa, transportant des renforts et des approvisionnements. Lors de l'opération "Ro-Go", le croiseur transporte du personnel et des fournitures à Taiwan, tout en faisant de nombreux voyages à partir de Kagoshima, Kure et Keelung.

Le , il est repéré par le sous-marin USS Tang qui ne lance aucune attaque.

Le , le Kashima est modifié à l'arsenal naval de Kure, où son tube lance-torpilles est remplacé par deux tourelles doubles de 12,7 cm/40 Type 89 sans blindage, 4 canons triples de 25 mm Type 96, un radar de recherche type 22, des hydrophones et un sonar sont ajoutés. Des appareils de communication ont également été installés. Ses compartiments arrières sont modifiés, pouvant dorénavant embarqués jusqu'à 100 charges de profondeur, avec quatre lanceurs sur deux rails installés sur le gaillard arrière. En outre, huit canons en montage simple Type 96 25 mm ont été ajoutés, portant le nombre total à 38 canons et un radar de recherche aérien type 13 a également été installé.

À partir de , le Kashima effectue des patrouilles de lutte anti-sous-marine en mer de Chine méridionale et au large de la Corée. Le , il heurte et a coule le cargo Daishin Maru dans le détroit de Tsushima. Un réservoir d'essence est endommage lors de la collision, provoquant un incendie, qui est rapidement maîtrisé. Le navire se rend à Chinkai pour y être réparé. Il poursuivit ensuite ses missions de patrouille anti-sous-marine au large de la Corée, et ce jusqu'à la fin de la guerre.

Le Kashima est rayé des listes de la marine le .

Carrière d'après-guerre[modifier | modifier le code]

Après la guerre, les autorités américaines utilisent le Kashima comme transport de rapatriement. Il est désarmé peu après.

Du au , le Kashima effectue au total 12 voyages vers la Nouvelle-Guinée, les îles Salomon, les îles Marshall, Singapour, l'Indochine française, Taiwan, l'Indonésie, la Thaïlande et Hong Kong, transportant quelque 5 800 anciens soldats de l'armée japonaise et des prisonniers de guerre de retour au Japon.

Le croiseur est démantelée à Nagasaki entre le et le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • David Brown, Warship Losses of World War Two, Naval Institute Press, , 256 p. (ISBN 1-55750-914-X)
  • Andrieu D'Albas, Death of a Navy : Japanese Naval Action in World War II, Devin-Adair Pub, , 362 p. (ISBN 0-8159-5302-X)
  • Paul S. Dull, A Battle History of the Imperial Japanese Navy, 1941-1945, Naval Institute Press, , 402 p. (ISBN 0-87021-097-1)
  • (en) David Evans, Kaigun : strategy, tactics, and technology in the Imperial Japanese Navy, 1887-1941, Annapolis (Md.), Naval Institute Press, , 661 p. (ISBN 0-87021-192-7)
  • Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895-1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • Hansgeorg Jentsura, Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869-1945, Naval Institute Press, , 284 p. (ISBN 0-87021-893-X)
  • Eric Lacroix et Linton Wells, Japanese Cruisers of the Pacific War, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-311-3)
  • M.J. Whitley, Cruisers of World War Two : An International Encyclopedia, Naval Institute Press, , 288 p. (ISBN 1-55750-141-6)
  • (en) Richard Worth, Fleets of World War II, New York, Da Capo Press, , 375 p. (ISBN 0-306-81116-2)

Liens externes[modifier | modifier le code]