Kuku (langue) — Wikipédia

Kuku
kʊ́tʊ́k nà kùkù
Pays Soudan du Sud, Ouganda
Région Sud
Nombre de locuteurs 24 000 (vers 1956)[1]
Classification par famille
Codes de langue
IETF bfa[n 1]
ISO 639-3 bfa [n 1]

Le kuku (autonyme, kʊ́tʊ́k nà kùkù[2]) est une langue nilo-saharienne de la branche des langues nilotiques orientales parlée dans le Soudan du Sud, ainsi qu'en Ouganda.

Classification[modifier | modifier le code]

Le kuku est une langue nilo-saharienne classée dans le sous-groupe nilotique oriental, rattaché aux langues soudaniques orientales.

Le kuku est une des langues bari avec le bari, le kakwa ainsi que le mandari, le nyangwara, le ngyepu et le pöjulu. Voßen traite ces parlers comme des dialectes du bari[3], mais utilise aussi le terme de langues bari pour les désigner[4].

Phonologie[modifier | modifier le code]

Les tableaux présentent les voyelles[5] et les consonnes[6] du kuku. Le système phonologique est semblable à celui des autres langues bari.

Voyelles[modifier | modifier le code]

Antérieure Centrale Postérieure
Fermée i [i]
ɪ [ɪ]
u [u]
ʊ [ʊ]
Moyenne e [e]
ɛ [ɛ]
ö [-] o [o]
ɔ [ɔ]
Ouverte a [a]

Deux types de voyelles[modifier | modifier le code]

Le kuku, comme toutes les langues bari, différencie les voyelles selon leur lieu d'articulation. Elles sont soit prononcées avec l'avancement de la racine de la langue, soit avec la rétraction de la racine de la langue[n 2].

Les voyelles avec avancement de la racine de la langue sont [i], [e], [o], [ö], [u]. Les voyelles avec rétraction de la racine de la langue sont [ɪ], [ɛ], [ɔ], [a], [ʊ][5]

Consonnes[modifier | modifier le code]

Labiales Alvéolaires Latérales Dorsales Glottales
Palatales Vélaires
Occlusives Sourde p [p] t [t] k [k] ʔ [ʔ][nt 1],[7]
Sonore b [b] d [d] g [g]
Implosive ɓ [ɓ] ɗ [ɗ] ʾy [ʄ]
Fricative s [s]
Affriquée j [d͡ʒ]
Nasale m [m] n [n] ɲ [ɲ] ŋ [ŋ]
liquide r [r] l [l]
Semi-voyelle w [w] y [j]
  1. Le statut de phonème du coup de glotte est incertain.

Une langue tonale[modifier | modifier le code]

Le kuku compte quatre tons, haut, bas, moyen et haut-bas[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a et b code générique
  2. Le terme anglais est +ATR ou -ATR (Advanced Tongue Root).
Références
  1. Voßen 1982, p. 163.
  2. Voßen 1982, p. 160.
  3. Voßen 1982, p. 175.
  4. Voßen 1982, p. 176.
  5. a et b Voßen 1982, p. 174, 177.
  6. Voßen 1982, p. 172, 175.
  7. Voßen 1982, p. 172.
  8. Voßen 1982, p. 175, 178.

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Rainer Voßen Rainer, The Eastern Nilotes : Linguistics and Historical Reconstructions, Berlin, Dietrich Raimer, coll. « Kölner Beiträge zur Afrikanistik » (no 9), , 512 p. (ISBN 3-496-00698-6, OCLC 468492076, BNF 37406460).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]