Luc Lafnet — Wikipédia

Luc Lafnet
Luc Lafnet autoportrait vers 1919
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Maule (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Luc. Lucien, Eugène, Joseph, Léonard LafnetVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Jim Black, Davine, Viset, Grim, Lafcat, LucanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Maître
Illustration pour Dresseuses d'hommes de Florence Fulbert (1931).

Luc Lafnet, dit aussi Jim Black, Davine, pseudonymes de Lucien Lafnet, né le à Liège et mort le à Rueil-Malmaison (Seine-et-Oise), est un peintre, illustrateur et dessinateur de bande dessinée belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Luc Lafnet naît le à Liège[1]. Il est issu de Léonard, artisan-bottier et de Élisabeth[2]. Il commence ses études au collège Saint-Servais de Liège, puis intègre l'atelier de François Maréchal à l'Académie des beaux-arts de Liège où il a également Adrien de Witte comme professeur[3]. En 1916, il reçoit la Médaille du gouvernement[3] et l'année suivante, il concourt pour le prix de Rome et obtient le second prix[1].

En 1918, à l'occasion d'une exposition de ses œuvres, la Ville de Liège fait l'acquisition de deux aquarelles : La Toilette de la morte et Le Château hanté[4].

Il se lie d'amitié avec Georges Simenon dans le collectif de jeunes artistes liégeois La Caque, qu'ils fréquentent ensemble. En 1922, Luc Lafnet part s'installer à Paris, précédant de quelques mois son ami. Quand Simenon débarque à la gare du Nord en décembre, il vient l’accueillir sur le quai[5]. Il obtient la même année le Premier Prix Donnay[3].

Il réalise de nombreuses illustrations érotiques[6].

Il épouse Jeanne Valmaldren, fille d'artiste-peintre[7]. Il décore plusieurs églises des environs de Paris, ainsi que les murs de la chapelle d'un petit monastère de Pont-l'Abbé-d'Arnoult et la chapelle de Saint-Pierre de Billancourt à l'hôpital de Saint-Jean-d'Angély en Charente-Maritime[7].


Luc Lafnet n'a pas surmonté la douleur que lui causa la mort de sa fille, Anne-Marie, à l'âge de 13 ans, d'une leucémie[7].

Après ce deuil douloureux, un cancer foudroyant du pancréas causa sa mort un an plus tard, il décède à l'hôpital de Rueil-Malmaison, le à l'âge de 40 ans[7].

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Luc Lafnet est l'assistant de la dessinatrice Blanche Dumoulin et du dessinateur Rob-Vel sur les premières aventures de Bibor et Tribar, Spirou et Les Aventures de Zizette pour l'hebdomadaire Spirou[8], et il a probablement aussi fait des bandes dessinées pour des magazines français. Lafnet a utilisé divers pseudonymes, dont Davine. Pendant des décennies, on a cru que ce nom n'était utilisé que par Dumoulin, mais on a découvert plus tard que Lafnet et Dumoulin l'ont chacun utilisé pour signer leurs œuvres. Une incertitude demeure quant au rôle exact tenu par Luc Lafnet dans la création de Spirou : il est possible qu'il soit le véritable auteur de la toute première planche de Spirou, où le dessinateur qui donne vie au personnage ressemble à un autoportrait de Lafnet et non pas à Rob-Vel. Une autre version veut que Rob-Vel ait dessiné uniquement le personnage de Spirou, laissant le reste de la planche à Lafnet[1].

Illustrations[modifier | modifier le code]

Il illustre de nombreux ouvrages sous son nom dont, entre autres, les Légendes flamandes de Charles De Coster, mais il est surtout connu pour ses illustrations de nombreux ouvrages érotiques tirés à petit nombre, voire uniques, dont Baudelaire, Sade, Théophile Gautier et même Le Grand 13 de son ami Simenon. Il utilise divers pseudonymes — Viset, O. Lucas, Pol et Luc[1] —, et notamment Jim Black[1] pour ses illustrations de la collection « Les Orties Blanches », consacrée à des œuvres de flagellation.

Décès[modifier | modifier le code]

Luc Lafnet meurt le à Rueil-Malmaison à l'âge de 40 ans[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) Bas Schuddeboom, « Luc Lafnet - Davine, Lucan, Lafcat, Viset, Lucas O, Pol, Luc, Grim, Jim Black (22 January 1899, Belgium - 29 September 1939, France) », sur Lambiek, (consulté le ).
  2. La Véritable Histoire de Spirou 1937-1946, p. 295.
  3. a b et c Paul Delforge, « Luc Lafnet », Dictionnaire des Wallons,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Œuvres conservées au Cabinet des Estampes et des Dessins de Liège.
  5. Pierre Assouline, Simenon, Paris, Éditions Julliard, 1992, p. 81-82.
  6. « Luc Lafnet » sur eroticabibliophile.com (en ligne).
  7. a b c et d La Véritable Histoire de Spirou 1937-1946, p. 297.
  8. Bernard Coulange, « Davine dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Marie-Claude Thurion, Un artiste éclectique : Luc Lafnet (1899-1939), dans Art & Fact, no 2, Liège, 1983, p. 133-140
  • Le Dictionnaire des Peintres Belges du XIVe siècle à nos jours, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1995.
  • Jacques Goijen, Dictionnaire des peintres de l'école liégeoise du paysage, Liège, École Liégeoise du Paysage Éditions, , 657 p., ill. ; 25 cm (OCLC 1009895003)
  • Christelle Pissavy-Yvernault et Bertrand Pissavy-Yvernault, La Véritable Histoire de Spirou 1937-1946, Bruxelles, Dupuis, , 311 p., ill. ; 31 cm (ISBN 978-2-8001-5707-8 et 2800157070, OCLC 1334876406, présentation en ligne), p. 295-297. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Article[modifier | modifier le code]

  • « Lafnet, Luc », sur bibliocuriosa.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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