Manuel María Orellana Contreras — Wikipédia

Manuel María Orellana Contreras
Président Manuel María Orellana Contreras
Fonction
Président de la république du Guatemala
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité
Autres informations
Grade militaire

Manuel María Orellana Contreras, né le à El Jícaro (El Progresso, Guatemala) et mort le à Madrid en Espagne, est un homme politique guatémaltèque, président de la république du 17 au .

Il prend le pouvoir à la faveur d'un coup d'État renversant le président intérimaire Baudilio Palma, seulement quatre jours après que ce dernier a pris ses fonctions, à la suite de l'accident vasculaire cérébral de Lázaro Chacón González. Au moment du coup d'État, Orellana Contreras est commandant du Fort San Rafael de Matamoros, situé dans la capitale[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Coup d'État[modifier | modifier le code]

Une du journal guatémaltèque Nuestro Diairo sur laquelle est mentionné le coup d'État orchestré par Orellana Contreras[2].

Le , de nombreux troubles éclatent dans le gouvernement du Guatemala à la suite de l'accident vasculaire cérébral du général et président Lázaro Chacón González, qui l'obligent à quitter ses fonctions. Le journaliste Hernández de León est alors un témoin direct des évènements puisqu'il siège au Parlement et est également directeur du journal Nuestro Diairo. En décembre 1930 surviennent les évènements suivants:

  • Le , le général Chacón démissionne à la suite d'un accident vasculaire cérébral.
  • Le général Mauro de León, successeur désigné au président démissionne.
  • Baudilio Palma, avocat et membre du cabinet, est nommé président par intérim.
  • Le , un coup d'État du général Manuel María Orellana Contreras[nb 1] pousse Palma à la démission après une courte bataille à l'intérieur du Palais présidentiel. Durant le combat, qui dure moins d'une heure, Palma et Mauro de León sont tués. Le pouvoir libéral qui se met en place nomme alors le général Roderico Anzueto au poste stratégique de chef de police[nb 2].

Présidence[modifier | modifier le code]

Arrivé au pouvoir, Orellana Contreras réforme le cabinet et travaille à la reconstruction des bases militaires guatémaltèques[1]. Malgré la présence de nombreux intérêts américains à Guatemala, en particulier ceux de la United Fruit Company, le secrétaire d'État Henry Lewis Stimson déclare qu'Orellana est un président inconstitutionnel et exige son remplacement. Devant cette évidence, Orenalla démissionne le 29 décembre[3]. Stimson envoie alors l'ambassadeur Sheltom Whitehouse indiquer à Orenalla Contreras que son gouvernement n'était pas disposé à travailler avec lui. Whitehouse presse alors le Congrès de la République à pousser Orenalla Contreras à la démission[4]. Profitant alors du peu d'expérience politique d'Orenalla, le gouvernement américain s'assure de mettre en place un président en capacité d'assurer une stabilité du régime au Guatemala[5].

Après le pouvoir[modifier | modifier le code]

Orellana Contreras est le cousin de l'ancien président José María Orellana qui est chef de cabinet du président Manuel Estrada Cabrera et qui a nommé le futur président Jorge Ubico Castañeda en tant que chef de la police secrète[1]. Sensible à ce fait, le nouveau président Ubico nomme Orellana Contreras comme attaché militaire de l'ambassade guatémaltèque en Espagne. Il meurt en fonction à Madrid en juin 1940.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Contreras est cousin de l'ancien président José María Orellana lui-même ayant accédé à ce poste après un coup d'État contre Carlos Herrera y Luna.
  2. Anzueto sera l'un des soutiens les plus importants durant les 14 années au pouvoir du général Ubico Castañeda.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (es) Aquí Guatemala, « Biografía de Manuel María Orellana » [archive du ], sur Aquí Guatemala, Guatemala, (consulté le )
  2. (es) Nuestro Diario, « El general Manuel María Orellana presidente de la República », Nuestro Diario, Guatemala,‎ 18 december 1930c
  3. Paul J. Dosal, Doing business with the dictators: a political history of United Fruit in Guatemala, 1899–1944, Wilmington, Scholarly Resources,
  4. (en) Marcelo Bucheli et Geoffrey Jones, « The Octopus and the Generals: the United Fruit Company in Guatemala », Harvard Business School Case, nos 9–805–146,‎ (lire en ligne [archive du ])
  5. Time, « Died. General Lazaro Chacon, 56, President of Guatemala », Time Magazine, United States,‎ 1931b (lire en ligne [archive du ])

Liens externes[modifier | modifier le code]