Marie-Laure de Decker — Wikipédia

Marie-Laure de Decker
Une femme aux cheveux blancs, aux yeux clairs, portant un foulard dans les cheveux, regarde l'objectif avec un demi-sourire.
Marie-Laure de Decker (Visa pour l'image, 2007).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Laure Agnès de DeckerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Rabastens (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Gamma (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Taille
1,8 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Yeux

Marie-Laure de Decker, née le à Bône (aujourd'hui Annaba, alors en Algérie française) et morte le à Toulouse[1], est une photographe et journaliste française, portraitiste sur le vif, photographe de guerre, photographe de plateau et photographe de mode[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père travaille dans une mine d’or dans un village de Côte d'Ivoire, où elle grandit. Marie-Laure de Decker étudie ensuite en France dans un pensionnat puis devient mannequin[3].

Dès 1967, à vingt ans, elle photographie Man Ray, Duchamp, Fernando Arrabal, Roland Topor.

Photographe de guerre[modifier | modifier le code]

Puis, de 1970 à 1972, Marie-Laure de Decker séjourne au Viêt Nam comme correspondante de guerre[4] pour le bureau de Newsweek à Saïgon et les Forces armées vietnamiennes[5].

Elle en tirera un court métrage intitulé Viêt Nam.

En 1973, elle couvre l’actualité pour l’agence Gamma, avec en particulier la célèbre photo de Valéry Giscard d'Estaing se regardant-lui-même à la télévision, le jour de son élection ([3],[6]).

De 1975 à 1979, elle voyage au Tchad, rencontrant Françoise Claustre, captive de Hissène Habré dans le désert tchadien, avec Raymond Depardon[3],[7] ; puis en Union soviétique et aux États-Unis, où elle effectue de nombreux reportages de société.

Parallèlement, elle photographie Gilles Deleuze, Pierre Jean Jouve, Patrick Modiano, Gabriel García Márquezetc.

En 1983, après la naissance de son premier enfant, Pablo, elle séjourne au Chili[3] ; puis en 1985, elle effectue un reportage en Chine sur la médecine. C'est aussi l'année de son premier voyage en Afrique du Sud.

Photographe de plateau[modifier | modifier le code]

En 1986, Marie-Laure de Decker collabore au magazine Studio et commence une activité de photographe de plateau, en particulier sur les films de Maurice Pialat[3] (Van Gogh, Sous le soleil de Satan…) ou d'Otar Iosseliani, Adieu plancher des vaches. Sur le tournage d’Indochine, elle se lie d’amitié avec Catherine Deneuve et accompagnera l’actrice à l’occasion d’autres films.

Photographe de mode[modifier | modifier le code]

En 1987, à la naissance de son second enfant, Balthazar, Marie-Laure de Decker se lance dans la photographie de mode et la publicité pour de nombreux magazines, dont Vogue. Elle poursuit son travail en Afrique du Sud pour témoigner de la fin de l'apartheid[3]. Elle rencontre Nelson Mandela en 1992-1993.

En 1995, elle s’installe dans le Tarn et poursuit sa carrière en consacrant de nombreux reportages aux Wodaabes, peuple nomade du sud du Tchad[3].

Elle a réalisé de nombreux autoportraits.

Mort[modifier | modifier le code]

Le , Marie-Laure de Decker meurt à Toulouse des suites d’une longue maladie[8].

Expositions[modifier | modifier le code]

Le festival international de photojournalisme lors de sa 18e édition lui rend hommage pour sa carrière de photojournaliste et présente ses œuvres de 1973 à 2000.
  • 2007 : « Les Wodaabés », galerie du Passage, Paris
  • 2008 : participation à l’exposition « Mai 68 ! », Cosmos Galerie, Paris
  • 2008 : « Don de vie », chapelle Saint-Louis de La Pitié-Salpêtrière, Paris
  •  : centre d’art contemporain de Saint-Restitut
  •  : réalisation d’un abécédaire exposé chez Pierre Passebon, galerie du Passage, Paris
  •  : Festival Images singulières, Sète
  •  : « Les Wodaabés », musée du Pays rabastinois, Rabastens
  •  : Espace photographique Arthur Batut, Labruguière
  •  : « Vivre pour voir » Théâtre de la photographie et de l'image, Nice[10],[11]
  •  : Les Nuits photographiques de Pierrevert

Distinction[modifier | modifier le code]

  • 2012 : prix PIPAK photographie (Prix International Planète Albert Kahn)[12]

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Biographie.
  3. a b c d e f et g Claire Guillot, « La mort de la photojournaliste Marie-Laure de Decker », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. Avec une carte d'identité du Department of Defense no 100405 lui attribuant le rang de « MAJ ».[réf. souhaitée]
  5. Avec une carte de presse (en vietnamien : thẻ nhà báo) no 2283.
  6. Tristes bisbilles entre Gamma et la photographe Marie-Laure de Decker, Rue89.
  7. Marie-Laure de Decker, France Inter.
  8. « Marie-Laure de Decker, photojournaliste et ancienne reporter de guerre, est morte », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Vivre pour voir » sur mep-fr.org.
  10. « Vivre pour voir » sur tpi-nice.org.
  11. « Marie-Laure de Decker, un parcours rare de reporter de guerre à Nice », France Télévisions.
  12. Marie-Laure de Decker quatrième Prix international Planète Albert Kahn (PIPAK) 2012.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Setboun et Marie Cousin, « Marie-Laure de Decker : 1977-Tibesti », in 40 ans de photojournalisme : génération Agences, La Martinière, 2014, p. 32-33.

Liens externes[modifier | modifier le code]