Massacre de Camargo — Wikipédia

Massacre de Camargo
Date
Lieu Camargo (Mexique)
Victimes Migrants
Morts 19[1]
  • Drapeau du Guatemala : 16
  • Drapeau du Mexique : 2
  • Non identifiés : 1

Survivants 5[2]
Auteurs Drapeau du Mexique Groupe d'Opérations Spéciales[3]
Coordonnées 26° 03′ 39″ nord, 98° 47′ 39″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Tamaulipas
(Voir situation sur carte : Tamaulipas)
Massacre de Camargo
Géolocalisation sur la carte : Mexique
(Voir situation sur carte : Mexique)
Massacre de Camargo

Le massacre de Camargo est un épisode violent de la guerre de la drogue au Mexique qui a eu lieu en dans l'État de Tamaulipas. Le , 19 corps calcinés de guatémaltèques et mexicains sont retrouvés dans un véhicule à Camargo. Il s'agit du premier massacre commis pendant la présidence d'Andrés Manuel López Obrador dans lequel les autorités sont accusées de participation. Des policiers du GOPES (Groupe d'Opérations Spéciales) avoueront avoir tués les 19 personnes[4],[5],[3].

Contexte[modifier | modifier le code]

La municipalité de Camargo, étant un point de passage de la drogue et de migrants vers les États-Unis, est le lieu d'affrontements de plusieurs cartels de la drogue. Camargo ferait partie du territoire du Cartel du Golfe, en conflit avec le Cartel du nord-est, une branche de l'ancien cartel de Los Zetas. La municipalité est située sur la « Frontera chica », une région s'étendant à la frontière avec le Texas, composée des municipalités de Nueva Ciudad Guerrero, Mier, Miguel Alemán, Camargo et Gustavo Díaz Ordaz[6],[7].

La «Frontera chica ».

En et , la région composée des municipalités de Matamoros, Reynosa, Miguel Alemán et Camargo est le terrain d'affrontements du Cartel du Golfe, Los Zetas et du Cartel Beltrán Leyva. En deux mois 50 personnes sont exécutées. Un campement appartenant à Los Zetas est localisé en à Camargo[8],[9].

Un rapport du Système National de Sécurité Publique (SNSP), paru en , indique que Camargo est une municipalité où les migrants sont en danger. En , quatre narcotanks du Cartel du Golfe sont détruits par l'armée mexicaine[10],[11].

Le , une série d'affrontements a lieu dans le Tamaulipas, en particulier à Camargo, et entraîne la mort de 25 personnes[12].

Le massacre[modifier | modifier le code]

Véhicules retrouvés sur le site
Les corps ont été retrouvés dans un Chevrolet Silverado, similaire à celui-ci.
Un Toyota Sequoia brûlé, semblable à celui-ci, est aussi retrouvé sur les lieux.

Le , d'après Héctor Lopez Ramírez, maire de Comitancillo, un peu plus de trente migrants partent du sud du Mexique. Ils rejoignent le Nuevo León environ 10 jours plus tard, avant de prendre la route du Río Grande dans trois voitures, afin de rejoindre les États-Unis. Une des voitures aurait eu un problème technique en route. C'est à ce moment que le reste du groupe des migrants aurait entendu des tirs. Les familles restées au Guatemala perdent contact avec eux le [13],[6].

Le , un appel anonyme alerte les autorités au sujet de deux voitures abandonnées et brûlées dans la municipalité de Camargo, dans l’État de Tamaulipas. 19 corps calcinés sont retrouvés dans un véhicule de type Chevrolet Silverado sur une piste à Santa Anita, à environ h 20 de la ville américaine de Rio Grande City. Un autre véhicule brûlé est retrouvé sur place, un Toyota Sequoia. Parmi les victimes, au moins 16 hommes et une femme sont premièrement identifiés comme tels. Les morts présentent des impacts de balles, ainsi que le véhicule (113 impacts). Le procureur général de Tamaulipas, Irving Barrios Mojica, indique que la scène de crime a été altérée car toutes les douilles ont été ramassées. De plus, les rapports écrits par la police différent des faits rapportés par les policiers interrogés, renforçant la thèse d'une implication d'officiels dans les événements. Voir « Responsabilités d'officiels ». Trois armes sont retrouvées dans le Chevrolet Silverado, dont une de calibre 7,62 × 39 mm[14],[4],[15],[6],[16].

Le , le trafiquant chargé du groupe de migrants attaqués appelle, depuis les États-Unis, les familles des migrants. Les informant de l'attaque et de l'arrivée aux États-Unis des autres migrants[13].

Victimes[modifier | modifier le code]

Les victimes étaient des migrants qui tentaient de rejoindre le Texas en se dirigeant vers le Río Grande. Le groupe était composé de mexicains et de guatémaltèques, en particulier des indigènes mams (en). Des familles de migrants du département de San Marcos au Guatemala érigent des autels aux morts, convaincus que les corps retrouvés étaient leurs proches, même si, au , le bureau du procureur de Tamaulipas n'avait pas publié les noms des victimes identifiées[4],[6],[17].

Le gouvernement mexicain déclare le être entré en contact avec les familles des migrants guatémaltèques, avec l'aide des autorités du Guatemala. Au , deux mexicains et 14 guatémaltèques avaient été identifiés parmi les 19 victimes. Les victimes ont entre 15 et 25 ans. Le , deux guatemaltèques sont identifiés parmi les trois corps qui restaient non identifiés, élevant le nombre de migrants guatémaltèques tués à 16. Le même jour, le Mexique et le Guatemala ont indiqué qu'ils préparaient le rapatriement des corps des victimes guatémaltèques identifiées[1],[18],[19],[20],[21].

Les dernières identifications se concluent le [22].

Nom Pays Localité Age Sexe Source
Paola Damaris Zacarias Gabriel Drapeau du Guatemala Guatemala San Marcos 22 Femme [19]
Robelson Elías Tomas Isidro Drapeau du Guatemala Guatemala El Duraznal 15 Homme [19]
Santa Cristina García Pérez Drapeau du Guatemala Guatemala Peñaflor 20 Femme [19]
Anderson Marco Antulio Pablo Drapeau du Guatemala Guatemala Nueva Esperanza 16 Homme [19]
Iván Gudiel Pablo Tomás Drapeau du Guatemala Guatemala Peñaflor 22 Homme [19]
Osmar Neftali Miranda Baltazar Drapeau du Guatemala Guatemala Chicajalaj 19 Homme [19]
Edgar López López Drapeau du Guatemala Guatemala Chicajalaj Homme [19]
Adán Coronado Marroquín Drapeau du Guatemala Guatemala Homme [23]
Ribaldo Danilo Jiménez Ramírez Drapeau du Guatemala Guatemala Homme [23]
Dora Amelia López Drapeau du Guatemala Guatemala Sipacapa 23 Femme [19]
Mádelyn Estefanie García Ramírez Drapeau du Guatemala Guatemala Baja Verapaz Femme [24]
Bramdon David García Ramírez Drapeau du Guatemala Guatemala Baja Verapaz Homme [24]
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Mexique Mexique
Drapeau du Mexique Mexique
N/a

Survivants[modifier | modifier le code]

Le , le gouvernement du Guatemala révèle que cinq migrants guatémaltèques ont réussi à échapper au massacre[2].

Responsabilité d'officiels[modifier | modifier le code]

Institut National des Migrations[modifier | modifier le code]

Le , la secrétaire mexicaine à l'Intérieur Olga Sánchez Cordero annonce que le gouvernement mène une enquête, avec le bureau du procureur de Tamaulipas, afin de savoir si des membres de l'Institut National des Migrations (INM) sont impliqués dans le massacre. Les soupçons proviennent du fait que le véhicule retrouvé sur place aurait été détenu, ou confisqué, par l'INM dans les jours précédant l'attaque[1],.

L'INM signale ensuite que le véhicule avait bien été saisi dans la municipalité d'Escobedo (Nuevo León) en . Les huit fonctionnaires qui avaient participé à cette opération sont alors licenciés, l'INM jugeant qu'ils auraient dû conserver le véhicule[25].

Police[modifier | modifier le code]

Le , le bureau du procureur général de Tamaulipas informe de l'arrestation de 12 policiers qui seraient impliqués dans le massacre. Ils sont accusés d'homicides aggravés, d'abus d'autorité, d'abus de fonctions administratives et de faux rapports transmis aux autorités. Plusieurs d'entre-eux étaient sous l'effet de la drogue. Ces policiers appartenaient au GOPES (Groupe d'Opérations Spéciales), une unité tactique spécialisée de la police. Trois d'entre eux ont été formés, en et , au sujet des droits de l'homme au sein du Bureau international des stupéfiants et de l'application de la loi, une agence du département d'État des États-Unis[16],[26],[27],[28].

Liste des policiers arrêtés[29] :

  • Mayra Elizabeth “V”
  • Jorge Alfredo “C”
  • Williams “F”
  • Édgar Manuel “A”
  • Horacio “R”
  • Carlos “R”
  • Jorge “C”
  • José Luis “L”
  • Héctor Javier “A”
  • Christian Eduardo “G”
  • Ismael “V”
  • Horacio “Q”

Le , les policiers arrêtés sont placés en détention provisoire sur ordre du juge. Ils sont détenus dans la prison de Victoria. Le , le journal El País révèle que les 12 policiers arrêtés auraient avoués avoir commis le massacre, tout en niant avoir brûlés les corps[15],[3].

Formation fournie par les États-Unis[modifier | modifier le code]

En , la commission des crédits du Congrès de la Chambre des représentants des États-Unis rédige un rapport faisant état de son inquiétude au sujet de « l'implication d'agents de police mexicains formés aux États-Unis » dans ce massacre et demande au département d'État une évaluation de son programme de formation dans le nord du Mexique[30],[31].

Procès[modifier | modifier le code]

Malgré les révélations d'El País, d'autres médias rapportent que les policiers déclarèrent être arrivés sur la scène du massacre qu'après que celui-ci ce soit produit. Mais d'après les procureurs un faisceau de preuves indique que les policiers mentent. Des outils de géolocalisation ont permis de localiser l'un des véhicules de police sur les lieux du massacre, au moment où il se déroulait. De plus, les données des téléphones portables ont montré que les policiers étaient présents. Les procureurs ont aussi présenté des témoignages et des preuves balistiques montrant que les armes des accusés avaient été utilisées pendant le massacre[31].

Toutefois, Eduardo Govea, avocat de la défense, affirme que les témoins oculaires étaient illettrés et met en doute un délai d'exécution « anormalement rapide » des autopsies. L'avocat de la défense argue par ailleurs que les procureurs ont obtenu certaines preuves, comme les données des téléphones portables des officiers, sans ordonnance du tribunal (l'allégation est rejetée par le juge). Eduardo Govea ajoute, de plus, que même si les armes des policiers avaient été utilisées au cours du massacre, les enquêteurs n'avaient pas prouvé qui les avait utilisées[31].

Réponses étatiques[modifier | modifier le code]

Guatemala[modifier | modifier le code]

Un texte publié par le mexicain Ricardo Monreal Ávila, membre du MORENA, dans lequel il qualifie le massacre de « crime d'État » servirait à appuyer une plainte déposée par le Guatemala devant la Commission interaméricaine des droits de l'homme. Cette plainte exigerait que les autorités du Tamaulipas assument la pleine et entière responsabilité du massacre commis à l'encontre de citoyens guatémaltèques sur son territoire, de même qu'indemnisent les familles des victimes. Cependant, par une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, le gouvernement du Guatemala infirme ces informations et reconnait les efforts des autorités mexicaines dans l'enquête[32],[33].

« El gobierno de Guatemala aclara que no existe una demanda ante la Comisión Interamericana de Derechos Humanos respecto del caso de la matanza ocurrida en el estado de Tamaulipas. Por el contrario, reconoce el esfuerzo y la investigación que desarrolla la Fiscalía General de la República de México, por lo que el Gobierno del Presidente Alejandro Giammattei confía en las autoridades de ese país para esclarecer este atroz crimen que enluta a familias guatemaltecas »

« Le gouvernement du Guatemala précise qu'il n'y a pas de plainte devant la Commission interaméricaine des droits de l'homme concernant le cas du massacre qui s'est produit dans l'État de Tamaulipas. Au contraire, il reconnaît les efforts et l'enquête menée par le bureau du procureur général de la République du Mexique, de sorte que le gouvernement du président Alejandro Giammattei fait confiance aux autorités de ce pays pour faire la lumière sur ce crime atroce qui endeuille les familles guatémaltèques »

— [33]

Mexique[modifier | modifier le code]

Le , au cours d'une réunion réunissant notamment l'ambassadeur du Guatemala au Mexique, Mario Bucaro Flores, le sous-secrétaire aux droits de l'homme, à la population et aux migrations, Alejandro Encinas Rodriguez, a déclaré que le gouvernement mexicain payerait des dédommagements aux familles des migrants guatémaltèques qui ont été tués[34].

L'ambassadeur du Guatemala au Mexique, Mario Búcaro, se rend sur le site du massacre le pour honorer la mémoire des victimes[35].

Le , un juge de district de l'État de Tamaulipas ordonne au bureau du procureur général d'examiner si le massacre pourrait être considéré comme un crime fédéral[36].

Événements ultérieurs[modifier | modifier le code]

Action contre les trafiquants d'êtres humains[modifier | modifier le code]

Le , les autorités guatémaltèques appuyées par les services américains réalisent une opération contre « Los Coronado », le groupe de trafiquants d'êtres humains qui avait transporté les migrants assassinés. De l'argent et un pick-up est saisi[37],[38].

Réactions[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (es) Pedro Domínguez, « Tamaulipas. Se investiga responsabilidad de funcionarios: Segob », sur Milenio, (consulté le )
  2. a et b (es) « Hubo cinco guatemaltecos sobrevivientes a la masacre de Camargo, Tamaulipas », sur Proceso, (consulté le )
  3. a b et c (es) Lorena Arroyo, « Los policías involucrados en la masacre de Tamaulipas confiesan haber matado a los migrantes, pero niegan haberlos quemado », sur El País, (consulté le )
  4. a b et c (es) « Identifican a 4 de los 19 calcinados en Camargo, Tamaulipas », sur La Jornada, (consulté le )
  5. (en) Justin Villamil et Maya Averbuch, « Mexico Arrests 12 Police Officers in Border Massacre Probe », Bloomberg,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b c et d (en) The Associated Press, « Mexico confirms at least 2 Guatemalan migrants among 19 dead », sur ABC News, (consulté le )
  7. (es) Marcos González Díaz, « Qué es la "frontera chica" de México, la zona clave para todo tipo de tráfico ilegal a EE.UU. », sur BBC, (consulté le )
  8. (es-MX) Gustavo Castillo García, « Guerra por territorios dispara la cifra de ejecuciones en Tamaulipas y NL », sur La Jornada, (consulté le )
  9. (es) Alberto Nájar, « México: 27 muertos en campamento de sicarios », sur BBC, (consulté le )
  10. (es) Luis Brito, « Tamaulipas: entre la violencia del narcotráfico y los abusos a migrantes », sur Expansión, (consulté le )
  11. (en) « Mexican army destroys drug cartel 'narco-tanks' », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (es) « Enfrentamientos en Tamaulipas dejan al menos 25 muertos », sur Proceso, (consulté le )
  13. a et b (es) Carlos Manuel Juárez, « Migrantes sobrevivieron a masacre de Camargo: funcionario de Guatemala », sur Animal Político, (consulté le )
  14. (es) « Identificado un menor de edad entre los 19 migrantes calcinados en México », sur Infobae, (consulté le )
  15. a et b (es) « Dan prisión preventiva a 12 policías de Tamaulipas por caso Camargo », sur Animal Político, (consulté le )
  16. a et b Rolando Ramos, « Detienen a 12 policías presuntamente implicados en asesinatos en Camargo, Tamaulipas », sur El Economista, (consulté le )
  17. (es) Carlos Manuel Juárez, « Hay dos guatemaltecos y dos mexicanos entre las víctimas de Camargo », sur Animal Político, (consulté le )
  18. (es) « Suman 14 guatemaltecos entre víctimas de masacre en Tamaulipas », sur El Informador, (consulté le )
  19. a b c d e f g h et i (es) Enrique Sánchez, « Víctimas de caso Camargo tenían entre 15 y 25 años », sur Excélsior, (consulté le )
  20. (es) Carlos Manuel Juárez, « Identifican a dos guatemaltecos más entre víctimas de masacre en Camargo », sur Animal Político, (consulté le )
  21. (es) Juan Alberto Cedillo, « México repatriará los cuerpos de ciudadanos guatemaltecos asesinados en Camargo », sur Proceso, (consulté le )
  22. (es) « Concluye identificación de migrantes ejecutados en Camargo, Tamaulipas », sur La Jornada, (consulté le )
  23. a et b (es) « Identifican a 3 guatemaltecos más entre los calcinados en Camargo, Tamaulipas », sur Aristegui Noticias, (consulté le )
  24. a et b (es) Carlos Manuel Juárez, « Identifican a 9 guatemaltecos víctimas de ejecución extrajudicial en Camargo », sur Pie de Página, (consulté le )
  25. (es) Alexis Ortiz, « INM separa de su cargo a 8 funcionarios por el asesinato de 19 personas en Camargo, Tamaulipas », sur El Universal, (consulté le )
  26. (es) « Drogados, los policías de la masacre en Tamaulipas », sur El Universal,
  27. (es) Alejandro Hope, « Un grupo armado más », sur El Universal, (consulté le )
  28. (es) Emir Olivares Alonso, « Capacitados en EU, tres de los agentes procesados por caso Camargo », sur La Jornada, (consulté le )
  29. (es) Carlos Manuel Juárez, « A puerta cerrada, audiencia inicial de masacre de Camargo », sur Pie de Página,
  30. (en) H. Rept. 117-84 - STATE, FOREIGN OPERATIONS, AND RELATED PROGRAMS APPROPRIATIONS BILL, 2022, U.S. Government Publishing Office, , 184 p. (lire en ligne), p. 124
  31. a b et c (en) Emily Green et David Mora, « US-Trained Cops in Mexico Killed Migrants, Set Them on Fire, Say Prosecutors », sur Vice,
  32. (es) Salvador García Soto, « Guatemala demandará a Tamaulipas por “crimen de Estado” », sur El Universal, (consulté le )
  33. a et b (es) « Gobierno de Guatemala afirma que no existe demanda ante la CIDH sobre migrantes calcinados en Tamaulipas », sur Vive Coatza, (consulté le )
  34. (es) Gloria Leticia Díaz, « México reparará el daño a familiares de migrantes guatemaltecos asesinados en Camargo: Encinas », sur Proceso, (consulté le )
  35. (es) Roberto Aguilar, « Embajador de Guatemala honra a migrantes asesinados en Camargo, Tamaulipas », sur El Universal,
  36. (es) Jorge Monroy, « FGR inicia investigación por masacre de migrantes en Camargo, Tamaulipas », sur El Economista, (consulté le )
  37. (es) Raúl Barreno Castillo, « Extinguen dinero y propiedades a “los Coronado”, banda de coyotes que trasladó a migrantes que fueron ejecutados en Tamaulipas » [archive du ] Accès libre, sur Prensa Libre,
  38. (es) « Desbaratan red criminal que causó la muerte de migrantes guatemaltecos en México » [archive du ] Accès libre, sur La Jornada,
  39. (es) « ONU-DH saluda avances en investigación del caso Camargo », sur Jornada, (consulté le )
  40. (es) Sarahi Uribe, « AMLO promete justicia para migrantes calcinados en Camargo », sur El Sol de México, (consulté le )
  41. (es) « ¡Nunca más!: Parlamentarios católicos de 13 países iberoamericanos exigen una nueva política migratoria en la región », sur Religión Digital, (consulté le )