Maurice Gourdault-Montagne — Wikipédia

Maurice Gourdault-Montagne est un diplomate de carrière et consultant français, né le à Paris.

Plusieurs fois ambassadeur de France au Japon, au Royaume-Uni, puis en Allemagne, et enfin en Chine, il a aussi été directeur de cabinet du Premier ministre, conseiller diplomatique à l'Élysée et secrétaire général du Quai d'Orsay.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

Diplômé de Sciences Po Paris, titulaire d'une maîtrise de droit de Paris-II Assas et diplômé de l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) en hindi et en ourdou[1], Maurice Gourdault-Montagne est également titulaire d'un DEUG d'allemand de Paris 4 Sorbonne.

Parcours[modifier | modifier le code]

Entré au Quai d'Orsay en 1978, il occupe différents postes diplomatiques en Inde (1981-1983) et en Allemagne (1988-1991), chargé de mission auprès du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères (1983) ainsi qu'à l'administration centrale au cabinet du ministre des Affaires étrangères (1986-1988), comme porte-parole adjoint du Quai d'Orsay (1991-1993) et comme directeur adjoint du cabinet du ministre Alain Juppé (1993-1995) dont il devient le directeur de cabinet à Matignon de à [1].

Ambassadeur de France au Japon de 1998 à 2002, il est le conseiller diplomatique du président de la République Jacques Chirac lors de son second mandat (2002-2007) et sherpa français au G8.

À ce titre, il prépare la présidence française du G8 d'Évian de 2003. Il est chargé du dialogue stratégique franco-indien et du dialogue stratégique franco-chinois en tant que représentant personnel du président de la République entre 2002 et 2007. En , il devient ambassadeur de France au Royaume-Uni à Londres. Pressenti pour l'ambassade de France à Berlin[2], il est nommé à ce poste le [3].

Le , il prend la direction de l'ambassade de France en Chine, Philippe Étienne, ambassadeur auprès de l'Union européenne à Bruxelles, lui succède à Berlin[4].

À chaque poste diplomatique où il a été nommé, il a tenté d'apprendre la langue du pays. Il parle ainsi l'allemand, l'anglais, l'espagnol, l'italien, l'ourdou, le japonais, le russe et a des notions d'arabe et de bambara, une langue mandingue, l'une des plus parlées au Mali[1].

Le , il est nommé en conseil des ministres ambassadeur de France à Washington. Finalement, il ne rejoint pas son poste, ayant été nommé, après l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, secrétaire général du ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères par décision du conseil des ministres du [5],[1].

Il a été membre des conseils d'administration d'EDF et d'Orano de à , ainsi que de France Médias Monde et de l'INALCO.

Fin 2017, il demande à l’ambassadeur de France à Alger de faire inviter l'intermédiaire Alexandre Djouhri à la réception donnée à Alger par Emmanuel Macron le , alors que l’intermédiaire est recherché par la justice française[6].

Reconversion après la fonction publique[modifier | modifier le code]

À partir de 2019, Maurice Gourdault-Montagne quitte la fonction publique et se tourne vers le monde des affaires.

Il crée le 19 décembre 2019 sa propre société de conseil, MGM-GO (GO pour « Global Outlook »)[7].

Après avoir siégé au conseil d'administration d'EDF, il est nommé le 20 janvier 2020 par le Gifen (syndicat professionnel du nucléaire) président du salon World Nuclear Exhibition[7].

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique décide cependant en mai 2020 que cette activité de l'ancien diplomate est contraire à la déontologie, décision confirmée par le Conseil d'État[8].

En 2022, Maurice Gourdault-Montagne rejoint le cabinet de conseil Boston Consulting Group pour assurer la promotion de la candidature saoudienne comme pays hôte de la Coupe du monde de football 2030[9].

Controverses[modifier | modifier le code]

Il a dirigé le comité d'éthique d'Avisa Partners[10], entreprise publiquement mise en cause par plusieurs enquêtes journalistiques, notamment dans le cadre des Uber Files, pour avoir manipulé des informations à grande échelle sur de nombreux médias en ligne.

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Maurice Gourdault-Montagne est père de cinq enfants[1].

Parcours[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Maurice Gourdault-Montagne a par ailleurs été élevé en 2012 à la dignité d'ambassadeur de France.

Publication[modifier | modifier le code]

Livre[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a b c d et e Anne Fulda, « Maurice Gourdault-Montagne, diplomate absolu », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », page 40.
  2. Annonce de sa nomination
  3. Décret du 9 février 2011 portant nomination d'un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République fédérale d'Allemagne, publié au JORF du 10 février 2011.
  4. Décret du 1er août 2014, JORF du 3 août 2014.
  5. a et b « Décret du 22 juin 2017 portant nomination du secrétaire général du ministère de l'Europe et des affaires étrangères - M. GOURDAULT-MONTAGNE (Maurice) » JORF n° 0149 du 27 juin 2017
  6. Karl Laske et Fabrice Arfi, « Le n°2 du Quai d’Orsay a invité Djouhri à la réception de Macron à Alger », mediapart.fr, (consulté le )
  7. a et b Odile Benyahia-Kouider, « D'anciennes gloires des Affaires étrangères ne sont pas étrangères aux affaires », Le Canard Enchaîné, no 5179,‎ .
  8. « Grandeurs et misères du pantouflage », Le Canard enchaîné,‎ , p. 2
  9. Coupe du monde 2030 : le Boston Consulting Group assure la promotion de la candidature saoudiennez, « Coupe du monde 2030 : le Boston Consulting Group assure la promotion de la candidature saoudienne », sur Intelligence Online,
  10. Fabrice Arfi, Antton Rouget, Tomas Madlenak, Lukas Diko (ICJK), « Opération intox : une société française au service des dictateurs et du CAC 40 », sur Mediapart (consulté le )
  11. « L'Ambassadeur », sur Ambassade de France en Chine, (consulté le )
  12. Décret du 13 juillet 2001 portant promotion et nomination
  13. « Décret du 2 avril 2010 » (consulté le ).
  14. Le Figaro du 2 juin 2010.
  15. Décret du 13 juillet 2019 portant promotion

Voir aussi[modifier | modifier le code]