Musique saoudienne — Wikipédia

La musique saoudienne n'a pas la richesse de celle de ses voisines : la rareté du bois liée à la stérilité du territoire et la vie nomade interdisent en effet aux Bédouins l'emploi du bois ou le transport d'instruments de musique quelque peu encombrants. Bien que les caravanes traversaient l'Arabie saoudite, le pays est resté isolé par l'absence d'une tradition marine au contraire d'Oman ou du Yémen.

À cela s'ajoutent les lois strictes d'obédience musulmane portée à son comble en vertu de certains hadith condamnant la musique non-percussive. Le gouvernement a longtemps imposé la censure envers toutes formes de musiques non légales selon les lois coraniques. Cette répression s'est désormais adoucie avec la modernité et on trouve aujourd'hui dans le pays toutes sortes de musiques, tandis que l'appel à la prière adhan continue de résonner.


Musique savante[modifier | modifier le code]

La musique arabe fait office de musique savante. En zone urbaine, on retrouve les instruments classiques arabes pour l'exécution d'un sawt, un chant semi-classique, voire d'un mawwâl ou d'un muwashshah, surtout dans la région du Hijaz.

Musique folklorique[modifier | modifier le code]

Toutes les musiques obéissent au principe des maqâmat et sont caractérisées par une polyrythmie constante. Il existe de nombreux groupes folkloriques professionnels établis depuis des générations selon les activités et le relief, se spécialisant dans les chants de pêcheurs ou de marins (fjiri), de pasteurs, d'agriculteurs, de cueilleurs, de mariages (majass et daanah), etc. Certains sont composés exclusivement de femmes, qui ont le droit de jouer devant des publics mixtes.

Le khaleeji, le majrur, le hadri et les riddiyyah ("joutes poétiques") sont des chants folkloriques populaires. Le Nabatî est un genre poétique majeur divisé en trois classes : poésie psalmodiée a cappella, poésie accompagnée au rabâb et poésie strophique rythmée.

On trouve aussi le samri (سامري), une musique et une danse typique des pays du Golfe, dont il existe quatre genres (sâmrî, hûtî, nâqûz et sâmrî tarq tâwîl) et qui était liée au rituel zâr. Le daf y accompagne des chants poétiques tandis que les hommes à genoux se balancent en rythme. L'‘ardah est aussi un chant accompagnant une danse exécutée avec des sabres.

L'épopée at-Tawhid est un long poème composé récemment par le prince Khaled Al-Fayçal en collaboration avec Siraj Omar ; pour ce faire, ils ont recueilli des chants et des rythmes de diverses tribus de l'ensemble du territoire.

Face aux côtes africaines, on trouve les chants laiwa, mizmar, khubaiti et simsimiyya liés à des cérémonies de possession zâr.

Parmi les autres compositeurs les plus prolifiques, on note le chanteur Tariq Abdulhakeem, Ghazi Ali, Mohammed Al-Senan et Mohammed Shafique. On peut y adjoindre les virtuoses du oud Abadi al Johar et Abdul-Majeed Abdullah.

Instruments de musique[modifier | modifier le code]

Oud

Musique actuelle[modifier | modifier le code]

La musique occidentale est plébiscitée par la jeunesse qui ne jure que par le hip hop, la pop, le rock, le metal, etc. Des groupes locaux se sont formés tels Crimson, Forgotten, Inversion, Kamal, Misanthropist et The Empty Quarter. Mohammed Abdu et Talal Maddah (appelé « Son de la terre ») sont quant à eux des stars de la pop.

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (en) Bill Badley, "Sounds of the Arabian Peninsula", in World Music, Vol. 1: Africa, Europe and the Middle East, Broughton, Simon and Ellingham, Mark with McConnachie, James and Duane, Orla (Ed.), Rough Guides Ltd, Penguin Books, 2000. (ISBN 1-85828-636-0)
  • (en) Lisa Urkevich, "Saudi Arabia.", in The New Grove Dictionary of Music and Musicians., 2nd ed. Ed. Stanley Sadie, London, Macmillan, 2000.
  • (en) Musique traditionnelle
  • Samri
  • (en) Vidéo
  • (en) Extraits musicaux MP3