Nicolas Azalbert — Wikipédia

Nicolas Azalbert
Naissance
Montpellier, Hérault, France
Nationalité française
Profession critique de cinéma
réalisateur
Médias actuels
Pays France
Média presse écrite
Historique
Presse écrite Cahiers du cinéma (2000-)

Nicolas Azalbert, né en 1974 à Montpellier, Hérault, France, est un critique de cinéma et réalisateur français[1].

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Né dans le Languedoc-Roussillon, Nicolas Azalbert s'intéresse au cinéma lors de son adolescence[2], et fréquente assidûment la Cinémathèque de Toulouse[3]. Délaissant des études de cinéma, il contribue à lancer le ciné-club Orcadre à l'Université Toulouse-I-Capitole en [4], puis, déçu par la dépolitisation des Cahiers du cinéma alors dirigés par Thierry Jousse[3], il crée la revue Persistances, sous-titrée Regard critique sur le cinéma, le temps, les faits et les choses, où écrivent Bernard Aspe ou Muriel Combes. Il est le directeur de la publication des cinq numéros de la revue, publiés sporadiquement de 1996 à 1999[5]. Parallèlement, il travaille à la Cinémathèque de Toulouse dès les années 1990, puis est élu au conseil d'administration en 1998, sur un manifeste pour la rénovation de la programmation[6], qu'il met en place les saisons suivantes[3].

Après avoir quitté Toulouse, Azalbert entre à la rédaction des Cahiers du cinéma dirigés par Charles Tesson, à partir du numéro d'[1]. Il y écrit une cinquantaine de textes sur les sorties en salles, Cinéma, de notre temps, Lisandro Alonso ou Julio Bressane[1], contribuant simultanément à la revue Balthazar[7]. En 2002, il est envoyé en Argentine couvrir le festival de Mar del Plata en mars, et celui de Buenos Aires en avril[8]. Il se concentre dès lors sur le cinéma argentin, et part habiter à Buenos Aires à partir de [8], d'où il continue à travailler pour les Cahiers alors que Jean-Michel Frodon et Emmanuel Burdeau conduisent la revue[1]. En Argentine, il réalise deux longs métrages « de recherche »[2], ...Sinon j'étouffe, inspiré par Blaise Cendrars, en 2004[8],[9], et Que ne suis-je fougère ?, inspiré par Timour Serguei Bogousslavski, en 2006[10],[11].

Il revient en France fin 2009, reprenant sa collaboration régulière aux Cahiers, repris à la rentrée par Stéphane Delorme et Jean-Philippe Tessé, comme membre du comité de rédaction[1],[11]. Il écrit alors sur les cinéastes Paul Vecchiali, Martin Scorsese, ou Jean-Marie Straub, mais aussi sur les critiques et hommes de cinéma André S. Labarthe, Serge Daney, Henri Langlois, ou Pierre Cottrell, et réalise des entretiens avec Bruno Dumont (2009), Werner Herzog (2010), Claire Denis (2010), Philippe Garrel (2011), Alain Badiou (2011), Jean-Jacques Schuhl (2013), Jean Douchet (2013), Pierre Edelman (2016), ou Pierre Rissient (2016). Il compte à son actif plus de 400 textes en seize ans à la revue[1]. Après avoir écrit sur le bilan du nouveau cinéma argentin avec « Histoires du nouveau cinéma argentin. De Historias breves (1995) à Historias extraordinarias (2008) » dans les Cahiers des Amériques latines[12], il enquête durant les années 2010 sur d'autres cinématographies d'Amérique du Sud, notamment les nouveaux cinémas colombien et équatorien[1].

En 2015, Azalbert termine son troisième long métrage La Braise les cendres d'après La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France de Cendrars[10], puis signe deux films documentaires, La Liberté des fantômes en 2015, tourné à Buenos Aires autour de Jauja et Lisandro Alonso[13], et Calidoscope, sur les traces de Los Hongos en 2016, tourné à Cali sur les lieux filmés dans Los Hongos d'Oscar Ruíz Navia[14]. Il collabore ensuite avec le photographe Eduardo Carrera sur le livre L'Argentine, malgré tout paru en 2017 aux éditions WARM[15]. La même année, il incarne le premier rôle du long métrage Toublanc du réalisateur argentin Iván Fund[16].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur et scénariste[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

  • 2014 : Japonesita d'Ignacio Masllorens ;
  • 2017 : Toublanc d'Iván Fund.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Nicolas Azalbert », sur Ciné-ressources (consulté le ).
  2. a et b « Entretien avec Nicolas Azalbert, critique aux Cahiers du Cinéma », sur Radio-Cartable (consulté le ).
  3. a b et c Bruno Vincens, « Nicolas Azalbert fait du cinéma sans faire de films », sur L'Humanité, (consulté le ).
  4. « Orcadre (Ciné-Club d'UT1) », sur Corporama (consulté le ).
  5. « Collection des titres de périodiques - Persistances », sur Ciné-ressources (consulté le ).
  6. Viviane Nortier, « Nouveau coup de théâtre à la Cinémathèque », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  7. Nicolas Azalbert, « De l'identité totalitaire à la liberté totale », Balthazar, no 5,‎ , p. 42-45.
  8. a b et c (es) Diego Batlle, « Varado en Buenos Aires », sur La Nación, (consulté le ).
  9. « …Sinon j'étouffe », sur Atmosphères 53 (consulté le ).
  10. a et b (es) « El video Las cenizas », sur Invencible Vulnavia, (consulté le ).
  11. a et b « Les Invités du festival - Rencontres », sur Atmosphères 53 (consulté le ).
  12. Nicolas Azalbert, « Histoires du nouveau cinéma argentin. De Historias breves (1995) à Historias extraordinarias (2008) », Cahiers des Amériques latines, no 69,‎ , p. 9-13 (lire en ligne, consulté le ).
  13. « La liberté des fantômes (2015) », sur IMDb (consulté le ).
  14. Gaspard Nectoux, « Los Hongos de Oscar Ruiz Navia », Cahiers du cinéma, no 724,‎ , p. 71.
  15. « L'Argentine, malgré tout (WARM, 2017) », sur warm-ed.fr (consulté le ).
  16. « Toublanc (2017) » (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]