Ogives — Wikipédia

Ogives
Dessin d'orgues à l'encre rouge
Dessin d'orgues d'Erik Satie.

Genre Pièces pour piano
Nb. de mouvements 4
Musique Erik Satie
Durée approximative min 30 s
Dates de composition 1886

Ogives est un recueil de quatre pièces pour piano d'Erik Satie, composé en 1886.

Présentation[modifier | modifier le code]

Témoignage de la période mystique de Satie, les quatre Ogives sont composées en 1886 et expriment selon la musicologue Adélaïde de Place un « "néo-grégorianisme" grave et austère » où se mêlent l'abandon des barres de mesures et la présence de « mélodies modales aux accents quasi médiévaux inspirés du plain-chant, et une harmonie presque mystérieuse »[1].

Guy Sacre relève la même lenteur qui parcourent les pièces, avec un tempo immuablement noté très lent, la permanence de l'usage des accords parfaits, et la forme qui caractérise chaque morceau, « en quatre lignes chacun, une mélodie imitée du plain-chant, suivie de son harmonisation en accords parallèles, tour à tour pleins [...] ou aérés [...], copiant ainsi l'intonation du chantre et les réponses de l'assemblée »[2].

La partition est publiée pour la première fois en 1889 (Alfred Satie, Imprimerie Dupré)[3].

Structure[modifier | modifier le code]

Le cahier, d'une durée d'exécution moyenne de neuf minutes trente environ[4], comprend quatre mouvements[3] :

  1. Première Ogive, dédiée à J. P. Contamine de Latour
  2. Deuxième Ogive, dédiée à Charles Levadé
  3. Troisième Ogive, dédiée à Madame Clément Le Breton
  4. Quatrième Ogive, dédiée à Conrad Satie, le frère du compositeur

Analyse[modifier | modifier le code]

Dans chaque Ogive, la forme est semblable et se compose de quatre parties : dans une première partie, le thème est exposé en octaves nues, dans une nuance pianissimo, puis est harmonisé en accords parallèles dans une deuxième partie à l'aide des trois renversements de l'accord parfait, dans une nuance fortissimo. La troisième partie, pianissimo de nouveau, varie la précédente en limitant l'harmonie à l'accord fondamental. Enfin, la quatrième partie, fortissimo, est une répétition de la deuxième partie[5].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Adélaïde de Place 1987, p. 629.
  2. Guy Sacre 1998, p. 2380.
  3. a et b Guy Sacre 1998, p. 2379.
  4. (en) « Ogives (4), for piano | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. Vincent Lajoinie 1985, p. 45-46.
  6. Camille De Joyeuse, « Tout Satie !… en 10 cd », sur classiquenews.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]