Olivier de Berranger — Wikipédia

Olivier de Berranger
Image illustrative de l’article Olivier de Berranger
Olivier de Berranger en 2014.
Biographie
Nom de naissance Olivier Jean-Marie Michel de Berranger
Naissance
à Courbevoie (France)
Ordre religieux Institut du Prado
Ordination sacerdotale
Décès (à 78 ans)
Le Chesnay
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
card. Jean-Marie Lustiger
Dernier titre ou fonction Évêque émérite de Saint-Denis
Évêque de Saint-Denis

« Vous n'êtes plus des étrangers
mais des frères » (Eph 2,19)
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Olivier de Berranger, né le à Courbevoie (Seine) et mort le , est un prélat catholique français.

Il fut évêque de Saint-Denis de 1996 à 2009.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

La famille de Berranger fait partie des familles d'ancienne bourgeoisie de Bretagne[1],[2]. Son fondateur, Jean Berranger (1625-1703) était marchand à Fougères, en Ille-et-Vilaine. Certains de ses descendants ont servi dans l'armée royale.

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Olivier de Berranger est le quatrième d'une famille de dix enfants.

Il entre au grand séminaire du Prado avant de poursuive sa formation à Rome au séminaire français et l'Université pontificale grégorienne où il obtient une licence de théologie.

Il est ordonné prêtre le pour le diocèse de Versailles.

Principaux ministères[modifier | modifier le code]

Après avoir été vicaire à Houilles dans les Yvelines, il est chargé à partir de 1968 de la formation des futurs prêtres du Prado à Limonest dans le Rhône et enseigne la christologie au séminaire Saint-Irénée de Lyon[3].

Il part ensuite comme missionnaire fidei donum à Séoul en Corée où il passe 17 années, avant de retourner en France en 1993 pour prendre en charge la formation internationale au Prado. De 1994 à 1996, il est secrétaire du comité épiscopal de la coopération missionnaire et directeur national des Œuvres pontificales missionnaires[3].

Nommé évêque de Saint-Denis le pour succéder à Guy Deroubaix, il est sacré le 19 octobre suivant par le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, Favreau, évêque de Nanterre, et Frétellière, évêque de Créteil[4].

Le , le pape Benoît XVI accepte sa démission présentée en , bien qu'il n'ait pas atteint la limite d'âge, pour lui permettre de rejoindre sa communauté du Prado[5]. Sous son épiscopat, le diocèse a vu sa population catholique diminuer de moitié[6].

Au sein de la Conférence des évêques de France, il préside la Commission pour la Mission universelle de l'Église après avoir présidé la Comité pour les relations interreligieuses et les nouveaux courants religieux, ainsi que le Secrétariat pour les relations avec l'islam[3]

Il est nommé, en , aumônier de la maison de retraite Saint-Louis de Versailles par Éric Aumonier[7].

Il meurt le [8].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Sur les élections[modifier | modifier le code]

Avant le second tour de l'élection présidentielle de 2002, il dénonce le discours d'extrême-droite comme opposé des valeurs de l’Église déclarant : « Je ne peux laisser croire que le Front national serait investi d’une quelconque légitimité morale, sous prétexte qu’il utilise des slogans empruntés au catholicisme ! Son idéologie d’intolérance et de xénophobie, son projet nationaliste de repli sur soi, son refus de la différence sont aux antipodes de l’Évangile[3]. »

Déclaration de repentance[modifier | modifier le code]

Le , il lit à Drancy la Déclaration de repentance de l'Église catholique française pour son « silence » à propos de la Déportation des Juifs sous Vichy[3],[9].

Étrangers en situation irrégulière[modifier | modifier le code]

La basilique de Saint-Denis est occupée en avril 1998 par des étrangers sans-papiers, dont il soutient les revendications de régularisation de leur situation administrative[3].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Par l'amour de l'invisible, éd. Ad Solem (2010)
  • L’Évangile selon saint Marc, éd. Parole et Silence, Les Plans, (2008)
  • L’Évangile selon saint Jean, éd. Parole et Silence (2007)
  • La paix sera le dernier mot de l'histoire, éd. Parole et Silence (2001)
  • La politique. 15 questions à l'Église, (propos recueillis par Vincent Villeminot), Paris, Plon/Mame (2003), 221 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, 2012, p.111
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 4 (lire en ligne), « Berranger (de) », p. 85.
  3. a b c d e et f Claire Lesegretain, « Mgr Olivier de Berranger est décédé », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « SAINT-DENIS », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Dépêche Zenit annonçant le retrait de Mgr de Berranger »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  6. Annuaire pontifical
  7. Mgr Éric Aumonier, « Nominations septembre-octobre 2013 », sur catholique78.fr, (consulté le )
  8. G. B., « Mort d’Olivier de Berranger, ancien évêque de Saint-Denis », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « LA DÉCLARATION DE REPENTANCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE », dialogue-jca.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]