Philippe Morisson — Wikipédia

Philippe Morisson
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Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activité
Mouvement

Philippe Morisson est un artiste peintre, auteur de collages et graveur (lithographe et aquafortiste) abstrait géométrique né à Deauville le 24 juillet 1924, arrivé à Paris en 1960, installé au 17, rue du Javelot (13e arrondissement), mort à Paris le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Commençant à peindre en 1940, Philippe Morisson est jusqu'en 1945 figuratif. Il connaît une courte période d'abstraction lyrique pour s'orienter vers la géométrie en 1947. Dans cet esprit, les compositions qu'il accroche au Salon des Surindépendants dans les années 1950 suggèrent une rigueur constructiviste - dont il ne se départira pas - qui le rapproche du groupe des artistes de la Galerie Denise René (comme Yaacov Agam ou Jean Tinguely) où il expose en 1961 avec Geneviève Claisse et Hugo Demarco.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Fresques murales[modifier | modifier le code]

Collages[modifier | modifier le code]

Éditions bibliophiliques[modifier | modifier le code]

  • Distances, album de sept lithographies originales, Édition Denise René, 1971.
  • Cercle Carré et Ligne 83, suite de neuf lithographies originales (80 exemplaires numérotés) par Ivan Contreras-Brunet, Jean Leppien, Hachiro Iizuka, Philippe Morisson, Aurélie Nemours, Michel Seuphor, Satoru Sato et Tadashi Sugimata. format uniforme 48x38cm, 1982[4].
  • Album de trois eaux-fortes originales par Emmano Leinardi, Philippe Morisson et Luc Peire, Édition Mauro Salvi, Rome, 1986.

Tapisseries[modifier | modifier le code]

  • Horizon bleu, tapisserie tissée par l'Atelier 3 (Frédérique Bachellerie, Péter Schönwald et Michel Slaghenauffi), Paris, pour la Galerie Attali sur un carton de Philippe Morisson, 1976.

Automobile[modifier | modifier le code]

  • Le groupe Renault a fait appel à Philippe Morisson dans le cadre du projet de véhicule Renault-Ligier R14 coupé en 1974, l'artiste ayant alors conçu une sellerie en vingt-trois coloris destinée à cette voiture[5].

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • Galerie Denise René, Paris, , 1975, 1976.
  • Galerie Hybler, Copenhague, 1966.
  • Philippe Morisson - Peintures récentes, Galerie Christiane Colin, Paris, .
  • Galleria La Polena, Gênes, - .
  • Centro culturale arte contemporanea, Brescia, 1980.
  • Galerie Sfez, Paris, 1998.

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « A force d'horizontale, c'est une stèle qui se lève pour exalter la couleur. Car Morisson fait tout pour la couleur. Et s'il a restreint sans cesse son vocabulaire des formes, c'est qu'il y a trouvé sa propre nécessité: c'est dans la rigueur de la règle que le jeu s'épanouit. Jamais le dessin ne préexiste à la couleur, et c'est la couleur qui produit la forme. Ce peintre apparemment géométrique, constructiviste, a su ne pas tomber dans les pièges du formalisme et sait faire servir la rigueur à l'émotion. Dans cette géométrie sensible, la peinture ne meurt pas et la théorie ne prend pas le pas sur une musique du silence. » - Gilles Plazy[9]
  • « Pratiquant l'abstraction géométrique, Morisson sait aussi habilement distraire son public par l'harmonie des couleurs violentes, la construction des diagonales sur des structures horizontales, la variété des angles. » - Gérald Schurr[10]
  • « Philippe Morisson édifie les climats où la couleur est la forme même. Elle s'insinue le long de larges bandes, superposées, encastrées les unes dans les autres, et vibre mélodieusement sans effet optique, par le seul fait de son existence, de son insolite étendue. Sobrement alignés horizontalement, en délicats dégradés, ces longs rubans animent une symphonie de rythmes interdépendants qui dilatent l'espace jusqu'à plus fin. Peinture du silence, à la fois fine et musicale, tendue et noble, habitée et convaincante, à l'écart des sentiers battus. » - Gérard Xuriguera[11]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Collections privées[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Polychromie des façades de la Faculté de médecine de Nancy, in revue Recherche et architecture, n°38, avril-juin 1979.
  3. a et b Maurice Allemand et Herta Wescher, Cinquante ans de collages - papiers collés, assemblages, collages du cubisme à nos jours, Éditions du Musée d'art et d'industrie de Saint-Étienne, 1964.
  4. a et b .Satoru Sato Art Museum, Tome (Miyagi), Cercle Carré et Ligne 83 dans les collections du musée
  5. Renault concepts, La Renault-Ligier R14 coupé
  6. Michel Gueranger et Anne d'Ornano, maire de Deauville, 14 artistes, film, YouTube, durée 3 min 06 s
  7. a et b Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, B.N.F., 1992.
  8. a et b Antoine Lukaszewski, Les arts abstraits s'exposent au Grand Duc, Valenciennes infos, 14 juin 2009
  9. Gilles Plazy, Morisson, Éditions Le Territoire de l'Œil/Pierre Horay, Paris, 1976.
  10. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1990.
  11. Gérard Xuriguera, Regard sur la peinture contemporaine, Arted, 1983.
  12. F.R.A.C. Alsace, Catalogue des acquisitions 1981-1983.
  13. Paolo Bolpagni, Opere della collezione Prestini, Osservatorio d'opera, Brescia, 2013, accès pdf Source: Munart.com.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]