Pierre David-Weill — Wikipédia

Pierre Sylvain Désiré Gérard David-Weill, né le à Paris 8e et mort le à Paris 7e, est un banquier d'investissement et collectionneur d'art[1] français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Pierre David-Weill est le fils de David David-Weill (1871-1952), président de la banque Lazard Frères, et de Flora Raphaël.

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Il suit ses études au lycée Carnot et au lycée de Neuilly, obtient une licence de la Faculté de droit de Paris et sort diplômé de l'École libre des sciences politiques.

En 1932, Pierre David-Weill se marie avec Berthe Haardt (1897-1985), divorcée du baron Napoléon Émile Gaillard[2] et nièce de Georges-Marie Haardt, avec qui il a un fils, Michel David-Weill (1932-2022), et une fille, Éliane David-Weill (née en 1935), mariée au comte Roland de Solages, petit-fils du marquis Jérôme Ludovic de Solages et de Gaston Goüin.

Un portrait de son épouse, aujourd'hui dans les collections du Metropolitan Museum of Art, sera réalisé par Salvador Dalí en 1952[3].

Le banquier[modifier | modifier le code]

Pierre David-Weill suit les pas de son père en devenant « partenaire » en 1927 au sein du bureau de Paris de la banque familiale, dirigée à l'époque par Raymond Philippe.

En , il est admis au conseil d'administration de la Société de construction des Batignolles en tant que représentant des intérêts de la banque Lazard Frères. Il est également administrateur entre autres de la Banque de l'Indochine, de la Banque de Paris et des Pays-Bas, de Rhône-Poulenc, de Canadian Eagle Oil, de Mexican Eagle Oil (en).

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate et que la France est envahie par les nazis en 1940, Pierre David-Weill et sa famille sont contraints de partir pour les États-Unis pour échapper à l'Occupation et aux lois du régime de Vichy. Ils sont accompagnés par l'un des partenaires les plus emblématiques de la banque, André Meyer.

Là-bas, Pierre David-Weill prend la direction des bureaux basés à New York. Il y reste jusqu'à la Libération, en 1944. En rentrant à Paris, il laisse à André Meyer la charge de la filiale américaine, ainsi qu'à Felix Rohatyn, avec qui il développe ensuite les activités de Lazard Frères pour en faire une des banques d'investissement les plus prestigieuses.

Il meurt le à Paris[4]. Malgré sa conversion au catholicisme au milieu des années 1960, il est enterré avec sa femme dans la section juive du cimetière du Montparnasse (division 5) à Paris.

Le mécène[modifier | modifier le code]

Membre de l'Institut de France (élu membre titulaire de l'Académie des beaux-arts, au fauteuil d'André Arbus, le ), il a créé, en 1971, un prix de dessin portant son nom[5] décerné par l'Académie des beaux-arts.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir le commentaire sur le livre L'Esprit en fête de Michel David-Weill sur le site de Connaissance des arts.
  2. [1] Martine Orange, Ces Messieurs de Lazard, Albin Michel, 1 septembre 2014, chap. IX, 352 p.
  3. Portrait de Berthe David-Weill
  4. a b c et d (en-US) « Pierre David‐Weill Dies at 74; Lazard Freres Partner in Paris », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  5. Sur le site de l'Académie des beaux-arts.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Coston, Les financiers qui mènent le monde, Librairie Française, Paris 1955
  • Henri Coston, Le Secret des dieux, 1968
  • Georges Cheyssial, Funérailles de M. Pierre David-Weill,... en l'église Saint-Thomas d'Aquin, le : Institut de France, Académie des beaux-arts, discours, Institut de France, 1975
  • Guy-Alban de Rougemont, Lazard Frères: Banquiers des Deux Mondes (1848-1939), Fayard, 2011

Liens externes[modifier | modifier le code]