Quartier Sainte-Opportune — Wikipédia

Quartier Sainte-Opportune
Quartier Sainte-Opportune
La place Sainte-Opportune située dans le quartier éponyme.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Paris
1e
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 35″ nord, 2° 20′ 50″ est
Transport
Métro (M)(1), station Châtelet [1]
Bus [2]
Localisation
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Quartier Sainte-Opportune
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Quartier Sainte-Opportune
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Quartier Sainte-Opportune

Le quartier Sainte-Opportune est un quartier historique de Paris, du début du XVIIIe siècle à la Révolution française. Il correspond aujourd'hui à la partie sud-est du 1er arrondissement, à cheval sur les actuels quartiers de Saint-Germain-l'Auxerrois et des Halles.

Limites[modifier | modifier le code]

Le quartier était compris entre :

Historique[modifier | modifier le code]

Le quartier Saint-Opportune sur le plan de Turgot (vers 1739).

Jusqu'à la réforme des quartiers en 1680 et 1702, ces rues faisaient partie du quartier Saint-Jacques-de-la-Boucherie.

Les quais sont construits en 1369, auparavant une pente descendait jusqu'au fleuve, formant une berge assez escarpée. La plage était utilisée à l'ouest par les tanneurs (les mégissiers) et à l'est par le marché à la volaille (appelé la Vallée-de-Misère, puis la Poulaillerie).

À l'époque, le seul axe pour aller du Grand Châtelet à Saint-Germain-l'Auxerrois et au Louvre était la rue Saint-Germain-l'Auxerrois, l'une des rares rues pavées dès le règne de Philippe Auguste. Au coin de la rue des Orfèvres et de la rue Saint-Germain-l'Auxerrois se trouvait le grenier à sel de Paris (d'où le nom du quai voisin de la Saunerie), appartenant au roi, qui avait le monopole de la vente du sel sur laquelle était prélevée la gabelle.

Au milieu de la rue Saint-Germain-l'Auxerrois, au no 19, était situé le For-l'Évêque (le tribunal et la prison de l'évêque de Paris pour ses propriétés parisiennes, construit au XIIe siècle, reconstruit en 1652 et détruit à partir de 1783).

Parmi les Six Corps des marchands de Paris, le corps des drapiers avait ses bureaux au 11 de la rue des Déchargeurs (le sous-sol du bâtiment existe toujours sous le centre d'exposition Crèmerie de Paris)[3], les fourreurs à l'emplacement du no 9 de la rue Bertin-Poirée, les orfèvres aux nos 8 et 10 de la rue des Orfèvres.

Le quartier était composé de vingt-neuf rues, deux places et deux culs-de-sac en 1789. En raison des travaux d'urbanisme du XIXe siècle, de nombreuses petites rues ont disparu, tels que par exemple :

Pendant la Révolution, le quartier devient la partie sud de la section des Marchés (rebaptisée en 1792 section des Halles, puis en 1793 section des Marchés).

En 1792, l'église Sainte-Opportune et son cloître sont vendus comme biens nationaux pour servir de carrière de pierre.

Le quartier Sainte-Opportune en 1702[modifier | modifier le code]

Par une déclaration du roi en date du et par un arrêt du Conseil d'État du 14 février de la même année, Paris a désormais vingt quartiers qui sont bornés et limités dont le quartier de Sainte-Opportune qui est le 3e quartier.

Limites du quartier[modifier | modifier le code]

Entouré par les quartiers Saint-Jacques-la-Boucherie, des Halles, du Louvre et de la Cité, le quartier Sainte-Opportune est délimité à l'est par le marché et la place de la Porte de Paris et la rue Saint-Denis , au nord par la rue de la Ferronnerie, y compris le charnier des Innocents situé du même côté de la rue et par une partie de la rue Saint-Honoré, de la rue de la Ferronnerie jusqu'à l'angle des rues du Roule et des Prouvaires, à l'Ouest par les rues du Roule et de la Monnaie et par le carrefour des Trois-Maries jusqu'à la Seine et au sud par la rue de la Descente de la Vallée de Misère, et le quai de la Mégisserie[5],[6].

Contenu[modifier | modifier le code]

Jean de la Caille indique que le quartier Sainte-Opportune compte en 1701[6] :

Voies du quartier Sainte-Opportune en 1702[modifier | modifier le code]

Nom Nombre de maisons Nombre de lanternes
Rue de l'Aiguillerie également appelée rue du Cloître-Sainte-Opportune 14 4
Rue de l'Arche-Marion également appelée rue de l'Abreuvoir-Marion 1
Rue de l'Arche-Pépin également appelée rue de l'Abreuvoir-Pépin 1 1
Rue Bertin-Poirée 21 7
Rue Béthizy 35 6
Rue des Bourdonnais 16 7
Cul-de-sac des Bourdonnais également appelé cul-de-Sac de la Fosse-aux-Chiens 4 1
Les Charniers des Innocents également appelés passage des Innocents. Ils sont adossés contre la rue de la Ferronnerie, en laquelle il y a plusieurs entrées entre ces charniers par des et deux grandes entrées, l'une à l'angle de la rue Saint-Denis et de la rue de la Ferronnerie et l'autre à l'angle de la place-aux-Chats, de rue de la Lingerie et de la rue de la Ferronnerie. Les charniers sont entretenus, tant pour le nettoiement des boues, que l'entretien des par le chapitre de Saint-Germain-l'Auxerrois.
Rue de la Chaussetterie également appelée rue de la Charonnerie 40 12
Place du Chevalier-du-Guet 8 2
Rue du Chevalier-du-Guet 12 2
Place du cloitre Sainte-Opportune 4 3
Rue Courtalon 1 1
Rue des Déchargeurs 15 6
Rue des Deux-Boules 22 4
Rue de la Ferronnerie 48 9
Rue des Fourreurs également appelée rue de la Vieille-Cordonnerie 25 5
Rue des Fuseaux 1
Rue Jean-Lantier 11 5
Rue des Lavandières 41 8
Rue de la Limace 7 4
Rue des Mauvaises-Paroles 23 6
Quai de la Mégisserie 49 16
Rue des Orfèvres également appelée rue des Deux-Portes 8 2
Rue Perrin-Gasselin 6 2
Rue Pierre-à-Poisson 5 3
Rue du Plat-d'Étain 5 2
Rue des Quenouilles
Cul-de-sac Rollin-Prend-Gage également appelé cul de sac des Lavandières 2 1
Rue Saint-Germain-l'Auxerrois 108 15
Rue de la Saunerie 9 3
Rue de la Tabletterie 16 3
Rue Thibaud-aux-Dés 29 6
Rue Tirechape 38 6
Impasse des Trois-Visages 1 1
Rue de la Vieille-Harangerie également appelée rue de la Harangerie 5 4

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Si les corps de marchands et d'artisans fournissaient alternativement des hommes affectés à des corps de garde fixes (d'où son nom de « guet bourgeois » ou de « guet assis »), le guet royal (composé de sergents à cheval et à pied) était chargé des rondes
  2. Quel chemin de Pantin ? La rue du Chemin-de-Pantin mais elle n'est pas au bas de Montmartre

Références[modifier | modifier le code]

  1. « ratp.fr/plan-interactif/cartei… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. http://www.ratp.fr/plan-interactif/cartebus.php « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  3. « Pavillon des Drapiers », sur cremeriedeparis.com.
  4. NB : Le texte indique bien une majuscule auxNous et aucun point dans le texte
  5. Plan du quartier Sainte-Opportune
  6. a et b Jean de la Caille : Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]