Saison 1950-1951 de la LNH — Wikipédia

Saison 1950-1951
Ligue nationale de hockey
Vainqueur Maple Leafs de Toronto
Nombre d'équipes 6
Nombre de matchs 70 (saison régulière)

La saison 1950-1951 est la 34e saison de la Ligue nationale de hockey. Six équipes ont joué chacune 70 matchs.

Saison régulière[modifier | modifier le code]

Le plus gros échange de l'histoire de la ligue a lieu cette saison avec neuf joueurs impliqués dans un échange entre Chicago et Détroit.

Joe Primeau est nommé entraîneur des Maple Leafs de Toronto avec comme assistant Hap Day. Toronto survole le début de la compétition avec onze matchs à la suite sans défaite. Al Rollins termine la saison dans les buts avec une moyenne de buts encaissés de 1,75 en 40 matchs et remporte le trophée Vézina.

Les résultats des Rangers de New York n'étant pas au rendez-vous, la franchise engage un hypnotiseur afin de procéder à des séances de relaxation. Malheureusement, selon le docteur, Chuck Rayner, le gardien de buts des Rangers est trop stressé et cela ne sert à rien.

Deux nouveaux joueurs font leurs débuts dans la ligue avec les Canadiens de Montréal : Jean Béliveau et Bernard Geoffrion. Au cours du premier match, ce dernier marque un but et permit à son équipe de faire match nul devant 14 158 supporters.

Chicago est troisième de la ligue quand la malchance frappe l'équipe : le capitaine, Jack Stewart, doit se faire soigner au dos en raison d'une hernie discale. Sa saison est terminée et sa carrière remise en question. Chicago perd alors quasiment tous les matchs dans la seconde partie (2 victoires seulement) et finit dernier.

Maurice Richard vit un mois de mars agité. Au cours d'une rencontre, il reçoit une mise en échec qui le coupe entre les yeux. L'arbitre de la partie, Hugh McLean, ne disant rien, Richard continue de discuter tant et si bien que l'arbitre lui donne une pénalité pour comportement anti-sportif. Richard bouillonnant se dirige alors vers le banc de la prison où un joueur de Détroit l'attend. Ce dernier commence à se moquer de lui et Richard répond par un coup de poing. L'arbitre de ligne, Jim Primeau, essayant de s'interposer reçoit un coup de Richard qui reçoit alors une pénalité de match.

Le lendemain, les Canadiens prennent le train pour aller jouer à New York et Richard croise alors dans le hall d'un hôtel les deux arbitres de la veille. Richard attrape McLean par la cravate avant que Primeau n'intervienne et que les trois protagonistes soient séparés. En réaction, le président de la ligue, Clarence Campbell condamne Richard a payer une amende de 500 dollars pour le tort fait au hockey.

Les Red Wings de Détroit vivent une seconde partie de championnat exceptionnelle et dépassent la barre des 100 points. C'est la première équipe à réaliser cette performance. Terry Sawchuk qui joue sa première saison remporte le trophée Calder et devient le premier gardien de but à gagner 44 matchs dans la saison.

Classement final[modifier | modifier le code]

Les quatre premières équipes sont qualifiées pour les séries éliminatoires.

Classement de la LNH[1]
Clt Équipe PJ  V   D N BP BCPts
+001, Red Wings de Détroit 70 44 13 13 236 139 101
+002, Maple Leafs de Toronto 70 41 16 13 212 138 95
+003, Canadiens de Montréal 70 25 30 15 173 184 65
+004, Bruins de Boston 70 22 30 18 178 197 62
+005, Rangers de New York 70 20 29 21 169 201 61
+006, Black Hawks de Chicago 70 13 47 10 171 280 36

Meilleurs pointeurs[modifier | modifier le code]

Statistiques des meilleurs pointeurs
Joueur Équipe PJ  B   A  Pts
Gordie Howe Détroit 70 43 43 86
Maurice Richard Montréal 65 42 24 66
Max Bentley Toronto 67 21 41 62
Sid Abel Détroit 69 23 38 61
Milt Schmidt Boston 62 22 39 61
Ted Kennedy Toronto 63 18 43 61
Ted Lindsay Détroit 67 24 35 59

Meilleurs gardiens[modifier | modifier le code]

Statistiques des meilleurs gardiens
Joueur Équipe PJ Min  BC  Bl Moy
Al Rollins Toronto 40 2373 70 5 1,77
Terry Sawchuk Détroit 70 4200 139 11 1,99

Séries éliminatoires de la Coupe Stanley[modifier | modifier le code]

Arbre des séries[modifier | modifier le code]

Demi-finales Finale
 28, 31 mars, 1er, 3, 7 et 8 avril      11, 14, 17, 19 et 21 avril
 Boston  1
 Toronto  4  
 Toronto  4
 27, 29, 31 mars, 3, 5 et 7 avril
   Montréal  3
 Montréal  4
 Détroit  2  

Finale de la Coupe Stanley[modifier | modifier le code]

  •  : Montréal 2-3 Toronto (prolongation)
  •  : Montréal 3-2 Toronto (prolongation)
  •  : Toronto 2-1 Montréal (prolongation)
  •  : Toronto 3-2 Montréal (prolongation)
  •  : Montréal 2-3 Toronto (prolongation)

Avec tous les matchs se terminant par des prolongations, la finale de 1951 est unique dans l'histoire de la ligue. Bill Barilko inscrit le but du sacre pour Toronto au bout de min 53 s en prolongation du cinquième match ; Toronto gagne la série et la Coupe Stanley 4 matchs à 1[2].

Honneurs remis aux joueurs et équipes[modifier | modifier le code]

Trophées[modifier | modifier le code]

Trophées individuels
Trophée Joueur Équipe
Trophée Calder Terry Sawchuk Red Wings de Détroit
Trophée Art-Ross Gordie Howe Red Wings de Détroit
Trophée Hart Milt Schmidt Bruins de Boston
Trophée Lady Byng Red Kelly Red Wings de Détroit
Trophée Vézina Al Rollins Maple Leafs de Toronto
Trophées d'équipe
Trophée Équipe
Trophée Prince de Galles Red Wings de Détroit
Coupe Stanley Maple Leafs de Toronto

Équipes d'étoiles[modifier | modifier le code]

Joueurs sélectionnés
Position Première équipe Deuxième équipe
Joueur Équipe Joueur Équipe
Gardien de but Terry Sawchuk Red Wings de Détroit Chuck Rayner Rangers de New York
Défenseur Red Kelly Red Wings de Détroit Leo Reise Red Wings de Détroit
Défenseur Bill Quackenbush Bruins de Boston Jimmy Thomson Maple Leafs de Toronto
Ailier gauche Ted Lindsay Red Wings de Détroit Sid Smith Maple Leafs de Toronto
Centre Milt Schmidt Bruins de Boston Sid Abel ex-æquo
Ted Kennedy
Red Wings de Détroit
Maple Leafs de Toronto
Ailier droit Gordie Howe Red Wings de Détroit Maurice Richard Canadiens de Montréal

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « 1950-1951 Standings », sur www.nhl.com (consulté le )
  2. Phil Séguin, « Toronto s'assure la Coupe grâce au but de Barilko », La Patrie,‎ , p. 23 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]