Simplon (métro de Paris) — Wikipédia

Simplon
Quai en direction de Porte de Clignancourt.
Quai en direction de Porte de Clignancourt.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 18e
Coordonnées
géographiques
48° 53′ 41″ nord, 2° 20′ 50″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 2
Quais 2
Nombre d'accès 3
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 2 056 501 (2021)
Historique
Mise en service 14 mai 1908
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 20-10
Ligne(s) (M)(4)
Correspondances
Bus (BUS)RATP5685
Noctilien (BUS)N14N44
(4)

Simplon est une station de la ligne 4 du métro de Paris, située dans le 18e arrondissement de Paris.

Situation[modifier | modifier le code]

La station est située sous le boulevard Ornano, entre la rue du Simplon et la rue de Clignancourt.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ouverture et origine du nom[modifier | modifier le code]

La station Simplon en 2012.

La station est ouverte le 21 avril 1908.

Son nom vient de la rue du Simplon, qui fait référence au col du Simplon, situé à 2 008 m d’altitude dans les Alpes suisses reliant le Valais et le Piémont, où Napoléon fit édifier une route en 1807. À proximité, le tunnel ferroviaire du Simplon relie la Suisse à l’Italie depuis 1906. Le premier tunnel a été doublé en 1922.

Bombardements de 1944[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du 20 au , la station est touchée par un bombardement aérien allié visant le dépôt de La Chapelle, ce qui provoque l'effondrement de la voûte sur la voie et les quais[1].

Incendie de 2005[modifier | modifier le code]

Les faits[modifier | modifier le code]

Le , à 16 h 42, le conducteur de la rame MP 59 no 033 en direction de Porte d'Orléans entre en station et s'aperçoit que de la fumée s'échappe sous la cinquième voiture de la rame no 046 à quai dans l'autre sens. Aussitôt, il avise le PCC par radio[2]. Le courant de traction est alors coupé et les conducteurs des deux trains demandent l'évacuation. Le deuxième train étant maintenant à quai, l'incendie risque de s'y propager.

Quelques minutes plus tard, le feu embrase la cinquième voiture de la rame 046, en l'occurrence la motrice no N.4086, et gagne la voiture (motrice no N.4111) du train arrêté à quai sur la voie opposée, et endommage une seconde motrice de cette même rame (motrice no M.3121)[2]. Les pompiers, arrivés sur place très rapidement, mettront plusieurs heures à éteindre l'incendie, qu'ils qualifieront de très impressionnant. Ce dernier sera maitrisé aux alentours de 18 h.

La propagation de la fumée et les difficultés pour désenfumer efficacement la station ont nécessité une interruption du trafic jusqu'à la fin du service sur une importante portion de la ligne 4, entre Porte de Clignancourt et Réaumur - Sébastopol ainsi que l'évacuation de la station voisine Marcadet - Poissonniers. Le trafic a également dû être interrompu sur une partie de la ligne 12 entre 17 h 18 et 20 h 59 entre les stations Trinité - d'Estienne d'Orves et Porte de la Chapelle en raison de la correspondance avec la ligne 4 à Marcadet - Poissonniers.

Seules dix-neuf personnes furent légèrement intoxiquées par la fumée (un voyageur et dix-huit agents de la RATP).

Les rames incendiées ont été remorquées jusqu'aux ateliers de Saint-Ouen.

Le trafic a repris sur l’ensemble de la ligne 4 le lendemain matin à h, les trains ne marquant pas l’arrêt à la station Simplon. La station, dont la rénovation était prévue de longue date, quelques semaines plus tard, fut fermée directement. Elle a rouvert en .

Conclusions et conséquences[modifier | modifier le code]

L'incendie est dû à la combinaison d'un dysfonctionnement de l'équipement électromécanique de démarrage de type JH, bloquant un élément de traction sur la position « accélération maximale », et d'une panne latente d'un disjoncteur. La rotation rapide de la roue alors que le train était à l'arrêt a provoqué une surchauffe du pneu, son éclatement et l'incendie du train[3].

L'incendie a mis en évidence un niveau de désenfumage insuffisant sur cette portion de la ligne.

Depuis cet incendie, l'alerte « FEU FUMÉE » a été mise en place par tous les agents du métro. Elle correspond à un incendie ou une fumée non maitrisable par les agents. À réception de l'alerte « FEU FUMÉE » et de sa localisation, les pompiers sont immédiatement prévenus et plusieurs casernes sont mobilisées. L’évacuation des stations encadrantes de l'incendie est immédiate ainsi que de toutes les rames présentes dans la zone à risque. Toutes les autres rames doivent stopper en station et attendre. Le désenfumage se fait immédiatement[réf. souhaitée].

Fréquentation[modifier | modifier le code]

En 2019, selon les estimations de la RATP, 2 366 858 voyageurs sont entrés dans cette station, ce qui la place à la 217e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302[4],[5].

En 2020, avec la crise du Covid-19, 1 576 778 voyageurs sont entrés dans cette station ce qui la place à la 164e position des stations de métro pour sa fréquentation[6].

En 2021, la fréquentation remonte progressivement, avec 2 056 501 voyageurs qui sont entrés dans cette station ce qui la place à la 173e position des stations de métro pour sa fréquentation[7].

Services aux voyageurs[modifier | modifier le code]

Accès[modifier | modifier le code]

La station dispose de trois accès qui débouchent aux nos 27, 36 et 38 du boulevard Ornano.

Quais[modifier | modifier le code]

Plaque émaillée portant le nom de la station.

La station dispose de deux quais latéraux permettant d'accueillir des rames d'une longueur de 90 mètres environ.

Dans le cadre de l'automatisation de la ligne 4, la station subit à nouveau une modernisation partielle, ses quais ayant été rehaussés du au afin de recevoir des portes palières. Ces dernières ont été posées entre mai et .

Intermodalité[modifier | modifier le code]

La station est desservie par les lignes 56 et 85 du réseau de bus RATP et, la nuit, par les lignes N14 et N44 du réseau Noctilien.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michel Coste, « 20-21 avril 1944 Paris-Porte de la Chapelle Bombardement de la gare de triage 617 SQ », francecrashes39-45.net (consulté le ).
  2. a et b Rapport d’enquête technique sur l’incendie de deux rames de métro à la station Simplon (ligne 4 de la RATP) survenu le 6 août 2005, Paris, BEA-TT, , 95 p. (lire en ligne)
  3. Résumé du rapport final du BEA-TT sur l’incendie de deux rames de métro à la station Simplon survenu le 6 août 2005 sur le site du BEA-TT (consulté le 27 juin 2013).
  4. « Trafic annuel entrant (2019) », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  5. Le nombre de 302 stations n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro (et deux points d'arrêts) par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 303 stations et non 302 en 2019.
  6. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  7. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]