Téléphérique du Salève — Wikipédia

Téléphérique du Salève
Nature, Culture, Loisirs
Gare d'arrivée et sa cabine. Mont-Salève
Gare d'arrivée et sa cabine. Mont-Salève
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Commune Étrembières
Monnetier-Mornex
Franchit Ubac du Salève
Survole Autoroute A40
Coordonnées du départ 46° 09′ 50″ N, 6° 11′ 12″ E
Coordonnées de l'arrivée 46° 09′ 18″ N, 6° 11′ 36″ E
Parcours
Départ Pas de l'Echelle, Étrembières (432 m)
Arrivée Route des Trois Lacs, Monnetier-Mornex (1 097 m)
· Dénivelé 660 m
· Longueur 1 172 m
· Temps min
· Vitesse 3,9 m/s
· Vitesse maximale 25 km/h
Caractéristiques techniques
Type Téléphérique
Capacité des cabines 60 personnes
Nombre de pylônes 0
Période de fonctionnement Toute l'année
Exploitant RATP Dev/Comag/TPG
Site web http://www.telepherique-du-saleve.com
Histoire
Construction 1932
Inauguration
Fermeture 1975
Réouverture 1984
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
localisation
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
localisation
Géolocalisation sur la carte : canton de Genève
(Voir situation sur carte : canton de Genève)
localisation

Le téléphérique du Salève est un téléphérique de France permettant l'ascension du Salève. Il est situé en Haute-Savoie, à proximité immédiate de la frontière franco-suisse, et dominant la ville de Genève.

Histoire[modifier | modifier le code]

Billet collectif, 1966.

Un premier téléphérique permettant l'acheminement des marchandises, le « Chemin de fer aérien de la Croisette », est construit en 1913 entre Vovray et le col de la Croisette, sur la commune d'Archamps. Il est supprimé en 1953.

Le projet de téléphérique moderne pour voyageurs est étudié à partir des années 1910 par l'ingénieur civil Maurice Delessert. Prévoyant un départ depuis le côté suisse de la frontière, il n'est pas réalisé.

Inauguré en 1932, le téléphérique est l’œuvre de l'architecte suisse Maurice Braillard et du téléphériste André Rebuffel, réunis par l'entrepreneur Auguste Fournier. Il prend le relais du chemin de fer du Salève, qui jusqu'en 1935 permet de relier en une heure par train à crémaillère Veyrier, en Suisse, au lieu-dit des Treize Arbres, situé non loin de l'arrivée actuelle du téléphérique. Contrairement au projet Delessert, il est intégralement situé en territoire français.

Sa réalisation est contemporaine à celle du téléphérique du Brévent à Chamonix-Mont-Blanc ou celui du Mont-Veyrier.

Modernisé en 1951, sa fréquentation baisse et son état se détériore. Il est fermé en 1975. L'intervention du canton de Genève et d'Edmond de Rothschild permet l'organisation de gros travaux de modernisation, conduits par Von Roll. Le téléphérique rouvre en 1984. Propriété de la ville d'Annemasse jusqu'en 2007, il est depuis géré par délégation de service public par un Groupement local de coopération transfrontalière, constitué de la République et Canton de Genève, d'Annemasse - Les Voirons Agglomération et de la commune de Monnetier-Mornex. Les deux gares sont modernisées de 2021 à 2023, entraînant la fermeture du téléphérique qui rouvre le et est inauguré le [1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Depuis 2013, le téléphérique du Salève est exploité par un groupement formé par RATP Dev, filiale du groupe RATP, les TPG et Comag, filiale de Poma[2]. Fin 2021 et pour 20 mois, le téléphérique a fermé ses portes pour des travaux dans les gares[3].

Restaurants[modifier | modifier le code]

Dès les années 1930, un restaurant se trouvait à côté de la gare du téléphérique au sommet du Salève. Dans la nuit du 14 au 15 janvier 1934, la presse rapporte que 32 personnes sont restés immobilisés dans ce restaurant à cause d'une tempête qui a stoppé le service du téléphérique, et que la route allant des Treize Arbres à Monnetier avait été rendue impraticable par la tempête[4]. Dans les années 1980, pour la réouverture du téléphérique, un nouveau restaurant est construit, qui sera lui même détruit en 2021 pour faire place à un autre restaurant panoramique de 360 degrés, comportant 132 places en 2023. La particularité de ce chantier, c'est que ce restaurant sera dans la partie supérieure du bâtiment de la gare, comme le voulait initialement Maurice Braillard, mais l'idée avait été abandonnée. La pièce servait de locaux techniques et les baies vitrées avaient été masquées par de la tôle[5],[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Étrembières : un nouveau départ pour le téléphérique du Salève », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « RATP Dev se diversifie avec l'exploitation du téléphérique du Salève », sur ratp.fr (consulté le )
  3. Salève-France, RATP
  4. La tempête sur le Salève, Messager de Montreux, 16 janvier 1934. Archives Scriptorium de la BCU
  5. Les travaux du téléphérique du Salève ont démarré, Léman bleu, 2 février 2022
  6. Le téléphérique du Salève fait peau neuve. Le 12h45, Radio télévision suisse, 4 février 2022

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Arnaud Dutheil, « La reconnaissance et la protection d'un patrimoine franco-suisse : Le téléphérique du Salève », In Situ, no 47 « Patrimoine architectural du XXe siècle en Europe : Valeurs, doctrines et politiques publiques de reconnaissance »,‎ (DOI 10.4000/insitu.34604).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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