The Weinstein Company — Wikipédia

The Weinstein Company
logo de The Weinstein Company

Création
Disparition
Fondateurs Harvey Weinstein
Robert « Bob » Weinstein
Forme juridique Société à responsabilité limitée aux États-UnisVoir et modifier les données sur Wikidata
Action Production/distribution de films
Siège social New York
Drapeau des États-Unis États-Unis
Directeurs Robert WeinsteinVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Cinéma
Produits films, DVD, vidéos
Sociétés sœurs Our Stories Films
Filiales Dimension Films
Dragon Dynasty
Dimension Extreme
Dimension Television
Effectif 200 personnes
Site web WeinsteinCo
Société suivante Lantern Entertainment (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

The Weinstein Company était une société américaine de production et de distribution de films. Elle a été créée par les frères Harvey et Bob Weinstein en 2005, après leur départ de Miramax Films, qu'ils avaient créée en 1979, et qui avait été rachetée par The Walt Disney Company en 1993. Dimension Films, ancienne filiale de Miramax spécialisée dans les films de genre, fait maintenant partie de la Weinstein Company.

Historique[modifier | modifier le code]

Les premières sorties de la compagnie en 2005 sont Dérapage (avec Clive Owen, Jennifer Aniston et Vincent Cassel), Transamerica (avec Felicity Huffman), La Véritable Histoire du Petit Chaperon rouge, Madame Henderson présente (de Stephen Frears) et The Matador (avec Pierce Brosnan).

En mars 2006, la compagnie annonce un partenariat de distribution avec la Metro-Goldwyn-Mayer. La MGM distribuera alors certains films de la compagnie.

En , les frères Weinstein et Robert L. Johnson créent Our Stories Films (en), spécialisée dans les films Afro-Américains.

Fin août 2006, la compagnie ainsi que les investisseurs de Hubbard Broadcasting Corporation lancent Ovation, une chaîne du câble spécialisée sur les arts. En novembre 2006, un accord de 3 ans est signé avec Blockbuster Inc. pour la distribution de films en vidéo.

Le , la Weinstein Company annonce le lancement de nouveaux labels pour distribuer des films directement en vidéo : The Miriam Collection, Kaleidoscope TWC et Dimension Extreme.

Scandale et cession[modifier | modifier le code]

Le , Harvey Weinstein, empêtré dans des accusations de harcèlement sexuel dans l'affaire le concernant, annonce son retrait temporaire de la compagnie[1]. Il est finalement officiellement renvoyé deux jours plus tard, le [2]. Peu après, les exécutifs de TWC annoncent qu'il ne sera pas crédité sur les sorties à venir du studio et qu'un renommage de l'entreprise est même envisagé[3]. Par ailleurs, plusieurs films, séries et marques rompent leur contrat avec The Weinstein Company[4].

Cependant, bien avant que le scandale n'éclate, TWC rencontrait des problèmes financiers depuis plusieurs mois. La compagnie connaît même des échecs, comme Gold de Stephen Gaghan et arrive moins facilement à placer ses films en compétition aux Oscars[5].

Le , après le scandale dont a fait l'objet Harvey Weinstein, la société annonce son intention de se déclarer en faillite[6].

Début , une partie de ses actifs (dont 150 salariés) devait être reprise par Maria Contreras-Sweet (ancienne responsable des PME sous la présidence de Barack Obama), avec le soutien financier du milliardaire Ron Burkle. Elle prévoyait notamment la création d’un fonds d'indemnisation aux victimes d'Harvey Weinstein et de confier une majorité de postes administratifs à des femmes[7]. Mais l'offre de reprise est annulée et The Weinstein Company se déclare officiellement en faillite le . Toutes les clauses de confidentialité utilisées par Harvey Weinstein « comme une arme secrète pour réduire au silence ses accusatrices » pour se protéger sont également supprimées[8]. Mi-, TWC a été vendue à la société d'investissement Lantern Capital Partners de Dallas pour 289 millions de dollars. Lantern assume les droits de la bibliothèque de 277 films de TWC[9].

À la suite du rachat par Lantern, plusieurs stars hollywoodiennes se retournent contre le nouveau propriétaire pour demander compensations sur les revenus cachés par The Weinstein Company ces dernières années, mais Lantern se désengage de cette responsabilité, affirmant ne pas avoir acquis les irrégularités de paiement de son prédécesseur[10].

Controverse[modifier | modifier le code]

En 2013, Kyle Smith, critique cinématographique au New York Post, reproche à Harvey Weinstein d'avoir produit de nombreux films anticatholiques, parmi lesquels Prêtre (1994), Le Garçon boucher (1997), The Magdalene Sisters (2002) et Philomena (2013)[11].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Production (sélection)[modifier | modifier le code]

Distribution aux États-Unis/Canada[modifier | modifier le code]

N.B. : ci-dessous , films distribués par The Weinstein Company ayant dépassé les 100 millions de recettes aux États-Unis et Canada réunis.

Films Réalisateurs Années Recette Drapeau des États-Unis États-Unis / Drapeau du Canada Canada
1 Django Unchained Quentin Tarantino 2013 162 805 434 $[12]
2 Le Discours d'un roi Tom Hooper 2010 138 797 449 $[13]
3 Happiness Therapy David O. Russell 2012 132 092 958 $[14]
4 Inglourious Basterds Quentin Tarantino 2009 120 540 719 $[15]
5 Le Majordome Lee Daniels 2013 116 192 311 $[16]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Harvey Weinsten to take "indefinite" leave of absence ».
  2. (en) « Harvey Weinstein officially fired from The Weinstein Company ».
  3. (en) Andreeva & Fleming, « Harvey Weinstein To Be Taken Off TWC TV & Movie Credits As Company Explores Overall Name Change », sur Deadline, (consulté le ).
  4. Ingrid Vergara, « La survie de la Weinstein Company est en jeu », Le Figaro, encart « Économie », samedi 14 / dimanche 15 octobre 2017, p. 26.
  5. Lucas Latil, « Harvey Weinstein, le nabab qui faisait trembler tout Hollywood », lefigaro.fr, 12 octobre 2017.
  6. « Le studio Weinstein va se déclarer en faillite », sur abcbourse.com,
  7. L. V., « La société née des ruines de l'empire Weinstein dirigée par des femmes », Le Figaro, encart « Le Figaro Économie », samedi 3 / dimanche 4 mars 2018, page 17.
  8. Reuters, « La Weinstein Company se déclare en faillite », sur challenges.fr,
  9. « Cinéma : le studio Weinstein enfin vendu - Les Echos », sur lesechos.fr (consulté le )
  10. (en) Eriq Gardner, « Lantern Says It's Not Responsible for Weinstein Co. Debts to Hollywood Stars », sur Hollywoodreporter.com,
  11. (en) Kyle Smith, « Harvey Weinstein’s ‘Philomena’ attack ad », New York Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Boxofficemojo.com ; page "Django Unchained" Page consultée le 27 octobre 2013.
  13. Boxofficemojo.com ; page "The King's Speech" Page consultée le 27 octobre 2013.
  14. Boxofficemojo.com ; page "Silver Linings Playbook" Page consultée le 27 octobre 2013.
  15. Boxofficemojo.com ; page "Inglourious Basterds" Page consultée le 27 octobre 2013.
  16. Boxofficemojo.com ; page "Lee Daniels' The Butler" Page consultée le 27 octobre 2013.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Film de The Weinstein Company.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]