Toussaint Hocquart — Wikipédia

Toussaint Hocquart de Blincourt
qualifié seigneur de Serville
Naissance
Nantes
Décès (à 71 ans)
Saint-Paër
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre
Années de service 17171761
Conflits Guerre de Succession de Pologne
Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans

Toussaint Hocquart de Blincourt, seigneur de Serville, né le à Nantes et mort le à Saint-Paër, inhumé le lendemain dans l'église d'Épinay-sur-Duclair, est un officier de marine français du XVIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Toussaint Hocquart de Blincourt descend d'une famille noble de Champagne, dont l'origine remonte à 1189. Il est le cinquième fils de Jean Hyacinthe Hocquart, seigneur d'Essenlis-sur-Aisne (1649-1723) et de Marie Françoise Michelet, dame de Cosnier (†1742). Son père est conseiller du roi, premier commis de Colbert, intendant de la marine et des fortifications au Hâvre-de-Grâce, puis à Toulon. Son frère Gilles Hocquart (1694-1783) est intendant de la Nouvelle-France.

En 1741, à l'église Saint-Patrice de Rouen, il se maria à Madeleine Honorée de Franciny (1698-1756). En 1761 à Saint-Paër, il se remaria avec Marie Anne Compoint du Boulhard.

Carrière dans la marine royale[modifier | modifier le code]

La capture de l'Alcide et du Lys.

Il entre jeune dans la Marine royale. Il intègre une compagnie de garde de la Marine le . Promu enseigne de vaisseau le , puis lieutenant de vaisseau en 1737, il commande La Médée en 1744. Il reçoit un brevet de capitaine de vaisseau le .

En 1747, le marquis de La Jonquière est nommé gouverneur du Canada et prend la tête d'une force navale de six vaisseaux et 40 bâtiments de transport pour faire la reconquête de Louisbourg. Les Français rencontrent la flotte britannique de l'amiral Anson au large du cap Ortégal sur la côte espagnole. Hocquart commande Le Diamant, vaisseau de 56 canons, dans l'escadre française. Comme l'ensemble des vaisseaux de guerre français, son bâtiment est capturé et il est fait prisonnier. Une grande partie du convoi parvient néanmoins à s’enfuir.

Il commande l'Alcide en 1755. Sa capture le 8 juin 1755, avant le début de la guerre de Sept Ans contribuera à la déclaration des hostilités quelques mois plus tard. Hocquart crie par trois fois porte-voix en main : « Sommes-nous en guerre ou en paix? », ce à quoi Richard Howe, capitaine du HMS Dunkirk, réponds : « En paix, en paix ». Mais, dès que le Dunkirk est à une demi-portée de pistolet, ses canons ouvrent le feu sur l’Alcide. L’Alcide étant mieux armé que les deux autres vaisseaux français, réplique au feu britannique et combat bravement pendant cinq heures. Mais, ayant subi des dégâts important, il finit par abaisser son pavillon, tout comme le Lys. Le Dauphin Royal parvient à s'échapper à la faveur du brouillard et à regagner le continent.

À chaque fois attaqué par un ennemi supérieur en nombre, à chaque fois s'étant héroïquement défendu, à chaque fois fait prisonnier… dans la dernière ce fut dans des conditions de traitrise habituelle de la part des Anglais… Il se retire avec des provisions de chef d'escadre des armées navales en 1761.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]