Wad ban Naqa — Wikipédia

Wad ben Naga
Image illustrative de l’article Wad ban Naqa
Pyramide « N6 » de la reine nubienne Candace Amanishakhéto avant sa destruction
Localisation
Pays Drapeau du Soudan Soudan
Coordonnées 16° 30′ 40″ nord, 33° 06′ 44″ est
Géolocalisation sur la carte : Soudan
(Voir situation sur carte : Soudan)
Wad ben Naga
Wad ben Naga

Wad ben Naga (également connu comme Wad Ban Naqa ou Wad Naga) est le nom d'une ancienne ville du royaume kushitique de Méroé au Soudan. Le village est situé sur la rive orientale du Nil, à environ 80 km en amont de Méroé et à environ 40 km au sud-ouest de Chendi.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'endroit est peu exploré. Le premier vestige connu du site est un grand palais en brique à deux étages construit par la reine Amanishakhéto (Ier siècle) dont la grande pyramide du cimetière royal de Méroé (BEG N 6) contenait un trousseau de bijoux en or trouvés au début XIXe siècle par le chasseur de trésors italien Giuseppe Ferlini[1],[2].

Sous l'impulsion des travailleurs locaux qui mentionnaient une légende de 40 ardeb d'or, Ferlini commença à « attaquer » et à vandaliser plusieurs pyramides, qui avaient été trouvées « dans de bonnes conditions » par Frédéric Cailliaud quelques années auparavant[3]. À Wad ban Naqa, grâce aux dessins et plans de ce dernier, il nivela la pyramide « N6 » de la reine nubienne Candace Amanishakhéto en commençant par le haut et trouva finalement son trésor composé de dizaines de bijoux en or et en argent[3],[4]. Ces bijoux sont actuellement exposés à Munich et à Berlin (Ägyptisches Museum).

Dès 1844, l'expédition prussienne dirigée par Karl Richard Lepsius trouve entre-autres un reposoir de barque, conservé désormais au musée de Berlin[5].

En 1958, Jean Vercoutter commence les premières fouilles scientifiques sur quatre monticules avec un grand bâtiment de plan carré, une structure circulaire et deux petits temples. Au sud du palais de plan carré résidence de la reine Amanishakhéto, se trouve un bâtiment circulaire 20 m de diamètre, entourée par un mur en brique de 3,70 m d'épaisseur et 5 m de haut. Il y avait un temple d'Isis qui a été détruit. A proximité se trouvait un petit temple avec des colonnes piliers-Bès qui pourrait avoir été une maison de naissance divine (mammisi). Il a probablement été construit par Natakamani et Amanitore (Ier siècle)[5].

Sur le site, Il existe des restes de plusieurs autres temples inexplorés dont celui dédié à Isis. Des tumuli situés au nord du palais correspondent à des inhumations postérieures à l'époque marotique. De nouvelles fouilles ont commencé en 2009 sous la direction du Musée national de la République tchèque[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Plusieurs références à ce site identifient à tort la pyramide comme ayant été construite à Wad ben Naga.
  2. Wildung1997, p. 256.
  3. a et b (it) Franco Cimmino, Storia delle Piramidi, Milan, Rusconi, , 504 p. (ISBN 88-18-70143-6), p. 416-7.
  4. « Galerie Photos : Le trésor de la candace Amanishakhéto - Neues Museum, Berlin (Allemagne) », sur www.bubastis.be
  5. a b et c « Société des Cultures Nubiennes- La Nubie historique et archéologique -Wad Ben Naga », sur nubie-international.fr (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Dietrich Wildung, Sudan: Ancient Kingdoms of the Nile,  
  • Wenig, Steffen : Die meroitische Königin Amanitore. Barkenuntersatz aus Wad Ban Naqa (Sudan), um 20 u.Z., Nr. 7261. Neue Museumskunde 20 (2) (1977), p. 82
  • « The temple of Apedemak in Naqua » in László Török, The image of the ordered world in ancient Nubian art: the construction of the Kushite mind, 800 BC-300 AD, BRILL, (ISBN 978-90-04-12306-9, lire en ligne), p. 226f