Wilhelm Stuckart — Wikipédia

Wilhelm Stuckart
Illustration.
Fonctions
Ministre du Reich à l'Intérieur

(17 jours)
Chancelier Lutz Schwerin von Krosigk
Gouvernement Schwerin von Krosigk
Prédécesseur Paul Giesler
Successeur Conseil de contrôle allié
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Wiesbaden (Empire allemand)
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Hanovre (Allemagne de l'Ouest)
Nationalité Allemande
Parti politique Parti national-socialiste des travailleurs allemands
Diplômé de Université Louis-et-Maximilien de Munich
Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main
Profession Avocat

Wilhelm Stuckart

Wilhelm Stuckart, né le et mort le , est un responsable du Parti nazi ; juriste, il fut secrétaire d'État au ministère de l'Intérieur allemand[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

W. Stuckart naît à Wiesbaden. Il adhère en 1922 au Parti nazi, dans lequel il s'implique très tôt dans les prises de positions des nazis envers les Juifs, notamment comme corédacteur des lois antisémites de Nuremberg de 1935.

Il représente également Wilhelm Frick, ministre de l'Intérieur, lors de la Conférence de Wannsee (), où fut formalisée la mise en œuvre de la « Solution finale de la question juive dans la sphère d'influence allemande en Europe ».

L'examen minutieux des minutes de la conférence a laissé supposer que Stuckart aurait soulevé des objections quant au fait que les SS transgresseraient les lois précédemment mentionnées en mettant en œuvre la « solution finale ». Il aurait également souligné les difficultés administratives d'un programme aussi radical, en insistant sur le fait qu'une stérilisation obligatoire aurait constitué une option préservant davantage l'esprit des lois de Nuremberg.

Toutefois, le secrétaire de la Conférence, le SS-Obergruppenführer Reinhard Heydrich, informa Stuckart que la décision d'exterminer les juifs avait été prise par Adolf Hitler et qu'en accord avec le Führerprinzip, cette décision était au-dessus des lois. Stuckart et plusieurs autres participants de la conférence remarquèrent qu'Hitler n'avait pas donné cet ordre par écrit, conformément à l'usage pour les instructions particulièrement secrètes ou problématiques [citation nécessaire].

Stuckart exerça brièvement les fonctions de ministre de l'Intérieur du gouvernement de Flensbourg, après le suicide de Paul Giesler et son épouse le , ayant appris la nouvelle de la capitulation de l'Allemagne.

Après la guerre, comme tous les membres du gouvernement de Flensbourg, Stuckart fut arrêté par les Alliés le , et inculpé de crimes de guerre. Jugé lors du Procès des ministères et condamné à une peine de prison couverte par son incarcération préventive, il sera libéré en .

En dépit de son implication lourde dans les politiques nazies les plus meurtrières, son avocat put s'appuyer sur des témoignages comme ceux de son assistant Hans Globke, qui le décrivait comme un « nazi loyal », mais également préoccupé par le respect des lois, cherchant à défendre le ministère de l'Intérieur des interférences politiques directes, et modérant l'impact des lois racistes sur les « demi-juifs ».[citation nécessaire]

Stuckart trouva la mort en près de Hanovre, dans un accident de la route. Néanmoins, de lourds soupçons pèsent sur le Mossad quant à un attentat déguisé[2].

Cinéma et littérature[modifier | modifier le code]

Son personnage est représenté dans des œuvres grand public :

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (en) William L. Shirer, The Rise and Fall of the Third Reich, Pan Books, 1981, p. 426 : « Dr Wilhelm Stuckart, an undersecretary in the Ministy of the Interior ».
  2. Lehrer (2000) Wannsee house and the Holocaust. McFarland. (ISBN 0-7864-0792-1). , p. 173

Article connexe[modifier | modifier le code]