Zuheir Mohsen — Wikipédia

Zuhair Muhsin
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière des martyrs du camp de Yarmouk
Nom de naissance
زهير حسن محسن الظاهرVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeances
Domicile
Formation
Al-Fadiliya School (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Homme politique, chef militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Religion
Parti politique
Idéologie
Membre de
Conflits
Conflit israélo-arabe
The contemporary Palestinian revolution (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Mouvement national palestinien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade
Œuvres principales

Zuheir Mohsen (arabe : زهير محسن), né en 1936 à Tulkarem et mort le à Cannes, est un dirigeant palestinien d'As-Saiqa lié à la branche pro-syrienne du Parti Baas, et un chef éminent de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) entre 1971 et 1979.

Auparavant actif dans l'aile jordanienne du parti Baas, il a été choisi pour ce poste après la prise de pouvoir du ministre de la Défense Hafez al-Assad en 1969-1970 en Syrie, qu'il avait soutenu contre le gouvernement auparavant dominant de Salah Jadid. Mohsen était également membre du commandement national du parti Baas[1].

Début de la vie[modifier | modifier le code]

Mohsen est né à Tulkarem, en Palestine mandataire, aujourd'hui au nord de la Cisjordanie, où son père était le mukhtar (chef de la ville)[2]. Il s'est impliqué dans l'activité politique dès son plus jeune âge, rejoignant le parti Baas à l'âge de 17 ans[3]. Mohsen a suivi une formation d'enseignant mais a perdu son emploi en 1957 après avoir été arrêté pour « activité subversive ». Il a ensuite passé du temps au Qatar, d'où il a finalement été expulsé en raison de ses activités politiques, avant de se rendre à Damas où il a contribué à la formation d'as-Saiqa[3].

Mohsen a accédé au poste de chef d'as-Saiqa grâce à ses liens étroits avec Assad, qui, après avoir pris le pouvoir en Syrie, a purgé le mouvement de ses éléments pro-Jadid (le rapprochant idéologiquement du Fatah) et a nommé Mohsen comme secrétaire général[4].

Opinions politiques[modifier | modifier le code]

Mohsen a essentiellement suivi la ligne de l'idéologie baasiste syrienne d'As-Sa'iqa, qui interprétait la question palestinienne dans une perspective de nationalisme panarabe et donc que la Palestine devait faire partie de la future grande nation arabe. À certains égards, cela contrevenait à la charte de l’OLP, qui affirmait l’existence d’un futur État palestinien.

Dans un interview donnée au journal néerlandais Trouw, en date du déclarait « Le peuple palestinien n’existe pas. Il n’y a pas de différences entre les Jordaniens, les Palestiniens, les Syriens et le Libanais. Nous ne sommes qu’un seul peuple, la nation Arabe…[5] »

Le journaliste Robert Fisk a affirmé qu'As-Saiqa, sous Mohsen, avait employé son énergie contre l'OLP déclarant qu'en , il avait vu « l'OLP en combat ouvert dans l'ouest de Beyrouth contre As-Saiqa, qui avait attaqué les forces d'Arafat sur ordre de Damas[6]. »

Assassinat[modifier | modifier le code]

Mohsen a été tué par balle dans la tête alors qu'il quittait un casino de Cannes le et se dirigeait vers l'appartement. Bien que l'attaque ait été imputée par diverses sources au Mossad, aux Palestiniens pro-Arafat et à l'Égypte, les hommes armés n'ont pas été identifiés au début. En 2018, Ronen Bergman a écrit qu'il s'agissait du premier assassinat perpétré par un nouveau syndicat de combat israélien, appelé « La Nouvelle Baïonnette ». D'après Bergman ; « Le Mossad a considéré cette attaque comme un succès[7]. » Yasser Arafat et Hafez al-Assad ont assisté à ses funérailles à Damas le . Il a d'abord été remplacé à la tête d'As-Saiqa par Sami Attari[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Michael Brecher. Studies in Crisis Behavior. New Brunswick, N.J.: Transaction Books, 1979. p. 257.
  2. (en) Rayyis et Nahas, Guerrillas for Palestine, Taylor & Francis, p. 145.
  3. a et b (en) Rayyis et Nahas, op. cit., p. 144.
  4. (en) Hiro, D. Inside the Middle East, Routledge, 1982, p. 153.
  5. (nl) James Dorsey, « Wij zijn alleen Palestijn om politieke reden », Trouw,‎ .
  6. (en) Fisk, R. Pity the Nation, OUP, 2001, p. 75.
  7. (en) Bergman, 2018, "Rise and kill first", chap. 18, Interviews with Issaki, September 2, 2015, Pressler, July 6, 2017, and “Sally”, February 2015.
  8. (en) Middle East International No 105, 3 August 1979 ; p. 12.

Liens externes[modifier | modifier le code]