9e régiment de chasseurs parachutistes — Wikipédia

9e régiment de chasseurs parachutistes
Image illustrative de l’article 9e régiment de chasseurs parachutistes
Insigne régimentaire du 9e régiment de chasseurs parachutistes

Création 1956
Dissolution 1999
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Infanterie Parachutiste
Rôle combat d’avant-garde, intervention aéroportés
Fait partie de 25e DP, 10e DP puis 11e DP
Garnison Pamiers
Quartier Capitaine-Beaumont
Ancienne dénomination 9e RI
IV/18e RIPC
Devise Normandie en-avant.
Inscriptions
sur l’emblème
Austerlitz 1805
Wagram 1809
La Moskowa 1812
Sébastopol 1855
Verdun 1916
Soissonnais 1918
l'ailette 1918
AFN 1952-1962
Anniversaire La Saint-Michel (29 septembre)
Guerres La Grande Guerre
Guerre d'Algérie
Guerre du Liban
Fourragères Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
trois palmes

une étoile de vermeil
une étoile d'argent
Médaille d'or de la Ville de Milan
Commandant historique Colonel Buchoud
Insigne de la 11e brigade parachutiste
Insigne de la 11e brigade parachutiste

Le 9e régiment de chasseurs parachutistes ou 9e RCP est une unité parachutiste de l'armée de terre française. Il descend du 9e régiment d'infanterie, un des plus vieux corps de France, qui prit part notamment aux campagnes napoléoniennes[1].

Devenu régiment parachutiste en 1956, il participe à la guerre d'Algérie et, après 1962, aux opérations extérieures au sein de la FMSB au Liban, et au sein de la FINUL toujours au Liban sous le commandement du détachement de soutien logistique.

Le 9e RCP est dissous le 26 juin 1999.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 1977 : lieutenant-colonel Bechu
  • 1979 : lieutenant-colonel de Courrèges
  • 1981 : lieutenant-colonel Loridon
  • 1983 : lieutenant-colonel Pormente
  • 1985 : colonel Godinot
  • 1987 : colonel Pinatel
  • 1989 : colonel Champtiaux
  • 1991 : colonel Amarger
  • 1993 : colonel Oberto
  • 1995 : colonel G. Buchoud
  • 1997 : colonel Servera

Hormis les colonels Pierre et Gérard Buchoud et le colonel Brechignac, tous les chefs de corps du « 9 » atteindront le grade d'officier général.

Historique des garnisons, campagnes et batailles[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Le 9e régiment de chasseurs parachutistes est l'héritier des bandes de Normandie qui, sous Louis XIII, donneront naissance au régiment du Royal Normandie, l'un des cinq vieux corps aux côtés des régiments de Picardie, de Navarre, de Champagne et du Piémont, dont il conserve les traditions et la devise « Normandie en avant ! ».

Révolution et Empire[modifier | modifier le code]

De 1815 à 1852[modifier | modifier le code]

Second Empire[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Lors de la Grande Guerre il s'illustre à Verdun (1916), aux Soissonnais (1918) et à L'Ailette (1918).

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

  • Avant d'être dissous en 1929, il est envoyé au Liban et en Syrie en 1925-1926.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • Formé le issu du Groupement d'Unités d'Instruction no 11 (les 21e Bataillons des 81e, 13e et 158e RI ) Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie ; Réserve A ; RI type NE; il est mis sur pied par le CMI 112. Il est composé de trois bataillons avec la 14e CDAC (Compagnie Divisionnaire Antichar). Affecté au 235e D.L.I.
  • Il ne résiste pas à la puissance de feu allemande et est de nouveau dissous le .
Monument en hommage aux dur combats du 9e à Saint-Masmes au nord de Reims

Guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]

Le régiment renaît le en Algérie à partir du 4e bataillon du 18e RIPC[3] (18e régiment d'infanterie parachutistes de choc). Transformé en régiment à Laverdure, il intègre à cette même date la 25e DP[4].En 1960 il remplace à la 10e DP le 1er RCP transféré à la 25e DP.

Il reçoit son drapeau du général Sauvagnac à Batna le .

1956 - 1962 : participation à la guerre d'Algérie. Durant toute la campagne, le 9e RCP participe à la défense de la frontière algéro-tunisienne avec efficacité. L'apogée de son action se situe en avril 1958 lors de la bataille des Frontières, où le sacrifice de la 3e compagnie et notamment de son chef, le capitaine Beaumont, permit l'élimination d'un fort groupement rebelle.

Depuis 1962[modifier | modifier le code]

De retour en métropole le régiment est basé à Saint-Sulpice (Groupement d'instruction) et à la caserne Niel de Toulouse.

  • 1968 : le régiment part en bataillon constitué en Nouvelle-Calédonie.
  • 1979 : la compagnie d'éclairage et d'appui (CEA) part au sud-Liban sous l'égide de l'ONU pour une période de 6 mois.
  • 1981 : installation du 9e RCP dans des locaux neufs, le quartier Capitaine-Beaumont à Pamiers.
  • 1983 : le « 9 » participe au maintien de l'ordre au Sud-Liban, en particulier à Beyrouth.
  • 1986 : dans le cadre de la force intérimaire des Nations unies au Liban, il constitue, aux ordres du colonel GODINOT, le dernier Regfrance[Quoi ?] au Sud-Liban et doit faire face à de nombreux accrochages avec les milices armées.
  • 1987-1999 : le régiment est présent aux quatre coins du monde, tant à l'étranger : Gabon, République centrafricaine, Tchad, Burundi, Arabie saoudite, Koweït, Ex-Yougoslavie (Mont Igman), Irak et Turquie, que dans les DOM-TOM : Guyane, La Réunion, Mayotte et Nouvelle-Calédonie.
  • 1993 : la 1re compagnie participe à des combats dans Mogadiscio en Somalie en juin 1993, dans le cadre de l'ONUSOM.
  • 1994 : le régiment constitue, aux ordres du Colonel OBERTO, le BATINF 2 engagé à Sarejevo sous mandat de l'ONU/ FORPRONU.
  • 1998 - 1999 : dernière participation du 9e RCP à la FINUL (CEA).

Dans le cadre des restructurations consécutives à la fin du service national, la garnison du 1er RCP de Souge est dissoute en juin 1999[5]. Le 26 juin 1999, le drapeau du 1er RCP est repris par le 9e RCP qui change donc d'appellation, devenant ainsi le 1er RCP. Le 9e RCP disparaît dès lors définitivement de l'ordre de bataille à cette date[6].

Garnisons successives[modifier | modifier le code]

Traditions[modifier | modifier le code]

Les parachutistes de ce régiment portaient le béret rouge et la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Devise[modifier | modifier le code]

Normandie en avant !

Insigne[modifier | modifier le code]

Drapeau[modifier | modifier le code]

Le 9e RCP ne dispose pas de son propre drapeau, il est le gardien de celui du 9eRI, sur lequel sont portées, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7],[8]:

Décorations[modifier | modifier le code]

Sa cravate est décorée de la croix de Guerre 1914-1918 avec 3 palmes, 1 étoile de vermeil, 1 étoile d'argent, la médaille d'or de la Ville de Milan.

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Depuis la fin de la guerre d'Algérie en 1962, le régiment demeure un des deux seuls régiments d'appelés du contingent à avoir reçu une citation à l'ordre de l'armée, au Liban en 1986 (l'autre régiment étant le 17e RGP).

Chant[modifier | modifier le code]

Le chant régimentaire de l'unité était "En avant Normandie".

Personnalités ayant servi au 9e régiment de chasseurs parachutistes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Musée des parachutistes à Pau (Pyrénées-Atlantiques) « Camp d'Astra ».
  2. « Colonel Pierre Buchoud (1913-1978) », sur amicale9rcp.fr
  3. Le iV/18e RIPC avait été créé le 1er décembre 1955 à Pau à partir d'élément de la 25e DIAP et notamment du 1er RHP, In Histoire des parachutistes français, page 522.
  4. In Histoire des parachutistes français, page 452.
  5. « Arrêté du 13 février 1997 fixant la liste des unités faisant l'objet entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 1999 d'une dissolution, d'une délocalisation ou d'un désarmement. », Journal officiel de la République française,‎ n°39 du 15 février 1997 (lire en ligne)
  6. « Le 9 e est mort, vive le 1er RCP », sur ladepeche.fr (consulté le )
  7. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.
  8. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie.
  9. « Biographie du colonel Emile Gueguen », sur /paras.forumsactifs.net
  10. « Promotions de l'EMIA », sur cazaux1974.free.fr
  11. « Biographie de l'adjudant-chef Correia », sur lechevron.fr

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Collectif, Histoire des parachutistes français, tomes 1 et 2, éditions Société de production littéraire, 1975
  • Baltzer J et Micheletti E, Insignes et brevets parachutistes de l'armée française, éditions Histoire et collections, 2001 (ISBN 2-913-903-118)
  • Parvulesco, Les Paras l'honneur de servir, éditions ETAI, 2006 (ISBN 2-7268-9452-6)
  • Dufour, 9e RCP, de Souk Ahras à Sarajevo, Lavauzelle, 1995

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]