Alphée Maziéras — Wikipédia

Alphée Maziéras
Alphée Maziéras
Alphée Maziéras

Naissance
Évaux-les-Bains (Creuse)
Décès (à 32 ans)
Badonviller (Meurthe-et-Moselle)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France France libre
Arme Infanterie
Grade Capitaine
Années de service 1933 – 1944
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Alphée Maziéras, né le à Évaux-les-Bains et mort pour la France[1] le à Badonviller, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Officier Saint-Cyrien en poste en Afrique au début de la Seconde Guerre mondiale, il décide de se rallier à la France libre et combat au Gabon et en France où il est tué lors de la bataille des Vosges.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et engagement[modifier | modifier le code]

Alphée Maziéras naît le 24 août 1912 à Évaux-les-Bains, dans la Creuse, d'un père receveur des contributions directes[2]. Au gré des affectations de son père, Alphée effectue sa scolarité élémentaire à Évaux-les-Bains et à La Souterraine dans la Creuse puis à La Coquille en Dordogne[3]. Il étudie ensuite au lycée de Périgueux où son père a été muté puis part à Bordeaux pour y effectuer une classe préparatoire aux grandes écoles[3]. En 1933, il entre à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr dans la promotion Albert Ier[3]. En 1935, il termine sa formation à Saint-Cyr et est affecté sur la ligne Maginot pendant un an avant d'être muté au Cameroun en décembre 1936[2]. En afrique, entre autres fonctions, il est commandant de la subdivision de Guider en pays Kirdi[4].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Toujours en Afrique au début de la Seconde Guerre mondiale, Alphée Maziéras, alors lieutenant, fait partie d'un détachement destiné à partir en renfort en métropole[3]. Cependant, la signature de l'armistice du 22 juin 1940 empêche le départ et le consigne à Douala[2]. Désireux de poursuivre la lutte contre l'Allemagne, il décide de se rallier au général de Gaulle et fait partie des hommes qui accueillent le colonel Leclerc à Douala en août 1940[3]. Après avoir contribué activement au ralliement du Cameroun à la France libre, il participe à la campagne du Gabon à l'issue de laquelle il reçoit une citation à l'ordre des forces françaises libres pour avoir fait de nombreux prisonniers[3].

Alphée Maziéras prend ensuite part à la guerre du désert en Libye à partir de février 1942[3]. Commandant un peloton lors de la campagne du Fezzan, il reçoit une citation à l'ordre de l'armée après avoir sauvé un camarade blessé en le récupérant à peine 200 mètres devant trois mitrailleuses ennemies[3]. Peu de temps après, alors qu'il se trouve à Faya-Largeau, au Tchad, il est grièvement blessé dans un accident de moto et doit être hospitalisé pendant plusieurs mois en Afrique du Sud[2]. Une fois rétabli, il est affecté à l'état-major de Rabat puis est muté à la 2e division blindée au sein de laquelle il intègre le régiment de marche du Tchad (RMT)[3]. Il rejoint son nouveau régiment en octobre 1944 à Rambervillers, dans les Vosges, et prend le commandement de la 11e compagnie[3].

En pleine bataille des Vosges, le RMT installe son poste de commandement au hameau des carrières à Badonviller, devant le village de Bréménil[4]. Le 18 novembre 1944, alors que Maziéras et son supérieur sont en réunion, un tir d'artillerie allemande dévaste le PC, tuant les deux hommes[4]. Alphée Maziéras est inhumé à la nécropole nationale de Colmar[2].

Décorations[modifier | modifier le code]


 
Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
Par décret du 23 mai 1942
Croix de guerre 1939-1945
Avec deux palmes
Médaille de la Résistance française
Avec rosette
Médaille coloniale
Avec agrafe "Fezzan 1942"

Hommages[modifier | modifier le code]

  • À Périgueux, une rue a été baptisée en son honneur[5].
  • À Vaunac, son nom est inscrit sur le monuments aux Morts de la commune[6].
  • À Compiègne, dans les anciens locaux de l'école d'état-major, son nom figure sur une plaque commémorant les anciens élèves[7].
  • À Paris, son nom est inscrit sur le monument de la 2e DB, Place du 25-Août-1944[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Alphée Maziéras », sur Mémoire des Hommes
  2. a b c d et e « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c d e f g h i et j Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  4. a b et c Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  5. « Rue Alphée Maziéras - Périgueux », sur GoogleMaps
  6. « Monument aux Morts - Vaunac », sur Mémorial GenWeb
  7. « Plaque commémorative, école d'état-major - Compiègne », sur Mémorial Genweb
  8. « Monument de la 2e DB - Paris », sur Mémorial GenWeb

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]