Claude Imbert (journaliste) — Wikipédia

Claude Imbert
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Claude Arsène Pierre ImbertVoir et modifier les données sur Wikidata
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Claude Imbert est un éditorialiste français né le à Quins dans l'Aveyron[1] et mort le à Paris 16e[2],[3]. Il participe à plusieurs organes de presse, et fonde Le Point en 1972.

Son père travaille dans l’administration des Finances[4], sa mère, à la Banque de France. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est élève du collège de Castres.

Journalisme

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Après son baccalauréat au lycée Carnot à Paris, des études littéraires, notamment en khâgne au lycée Henri-IV à Paris, Claude Imbert commence en 1950 sa carrière de journaliste à l'Agence France-Presse pour le compte de laquelle il partira plusieurs années pour l'Afrique[5].

En 1964, il rejoint la rédaction du journal L'Express de Jean-Jacques Servan-Schreiber, au moment où l'hebdomadaire va devenir, avec son savoir-faire, un news-magazine sur le modèle américain de Time ou de Newsweek. Il est rédacteur en chef de ce magazine à partir de 1966[5].

En 1971, lors d'une crise qui entraîne des dissensions entre le patron du journal associé à Françoise Giroud, l'équipe de direction (Olivier Chevrillon) et l'équipe éditoriale qu'il anime, Claude Imbert quitte L'Express avec d'autres rédacteurs importants comme Georges Suffert, Jacques Duquesne, Pierre Billard, Robert Franc, Henri Trinchet, etc. Il entre comme rédacteur en chef à Paris Match[6].

L'année suivante, en 1972, avec les journalistes transfuges de L'Express et Olivier Chevrillon, comme PDG, il fonde Le Point dont il est, pendant près de trente années le principal animateur, directeur de la rédaction puis le directeur général. À partir de 1976, il est aussi éditorialiste le samedi matin sur Europe 1, aux côtés de Jean Daniel puis de Serge July. Il cède, en 2000, sa place au Point à Franz-Olivier Giesbert mais continue de livrer un éditorial hebdomadaire au magazine[5].

Il participe pendant plusieurs années à un débat d'actualité hebdomadaire avec Jacques Julliard sur LCI[7].

Autres activités

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Claude Imbert a écrit plusieurs livres dans lesquels il développe une philosophie très hellénique, parfois aussi pessimiste[note 1].

Il est un candidat malheureux au fauteuil de son ami et longtemps collaborateur Jean-François Revel à l'Académie française contre l'écrivain Max Gallo lors de l'élection du durant laquelle il n'a recueilli que 5 voix sur 28, contre 15 qui sont allées à son concurrent[5].

En 2008, il est lauréat du prix Richelieu, prix littéraire dans le secteur de la presse[note 2].

Il est membre du club de dirigeants français Le Siècle et du gastronomique et fermé Club des Cent[5].

Prises de position

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En 2003, au cours d'un des débats hebdomadaires avec Jacques Julliard sur LCI, Claude Imbert déclare : « Il faut être honnête. Moi, je suis un peu islamophobe. Cela ne me gêne pas de le dire[8] » ; cette position est qualifiée d'islamophobe dans plusieurs organes de presse[9],[10],[7].

Il défend ardemment le vote en faveur du Oui lors du référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, estimant que le Non représentait la « chienlit démagogique », « le déchaînement médiocre des intérêts corporatistes[11] ».

Accusation de pédo-criminalité

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En juin 2024, plus de sept ans après sa mort, Claude Imbert est nommément mis en cause dans une enquête[12],[13] du quotidien Libération, s'appuyant sur un dossier judiciaire épais de centaines de pages, décrivant les « hommes de la rue du Bac ». Ce groupe de pédocriminels, membres « de l’intelligentsia parisienne des années 70-80 »[14], aurait perpétré des sévices sexuels sur des enfants pendant plusieurs années, de 1977 à 1987[15], dans plusieurs lieux, dont le 97, rue du Bac, à Paris.

Inès Chatin, à l'origine de l'ouverture le 23 octobre 2023[16] d’une enquête préliminaire de l’Office des mineurs (OFMIN) de la DNPJ, « témoigne d’abus et de viols commis, de ses 4 à ses 13 ans, par un groupe d’hommes gravitant autour de son père adoptif, Jean-François Lemaire », et dont auraient fait partie Gabriel Matzneff[16], Jean-François Revel, l’avocat François Gibault et Claude Imbert. Elle accuse ce dernier de lui avoir fait subir des sévices sexuels dans un appartement de la rue de Varenne quand elle était toute petite, puis de l’avoir violée chez lui, et dans sa maison de vacances à Perroy, en Suisse[5].

Publications

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Notes et références

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  1. Dont Le Tombeau d'Aurélien, un roman épistolaire : à travers les seize siècles qui les séparent, les deux « amis » Aurélien et Antoine confrontent leurs idées sur la vie, l'amour, la mort, le pouvoir, l'Histoire, la religion chrétienne, l'immigration, le progrès et ses conséquences. Les deux hommes vivent chacun à un moment-clé de la religion chrétienne : l'un à ses débuts, envahissants à son goût, et l'autre à son déclin. [Extrait de la présentation sur Babelio].
  2. Le prix Richelieu récompense un journaliste qui « aura témoigné par la qualité de son propre langage, de son souci de défendre la langue française ».

Références

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  1. Site de l'Aveyron.
  2. « Claude Imbert est mort », sur lepoint.fr, .
  3. Insee, « Acte de décès de Claude Arsène Pierre Imbert », sur MatchID.
  4. « Claude Imbert, la disparition d'un "monument de la presse" », sur Les Échos, (consulté le ).
  5. a b c d e et f Simon Blin, « Les hommes de la rue du Bac : Claude Imbert, un patron de presse entre influence et opacité », sur Libération (consulté le ).
  6. « Claude Imbert, le fondateur du Point, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Daniel Schneidermann, « L'islamophobie d'un patriarche », sur Libération (consulté le ).
  8. « Claude Imbert, islamophobe déclaré », sur acrimed.org.
  9. « Claude Imbert "islamophobe" », Libération, .
  10. « Claude Imbert persiste et signe », Le Nouvel Observateur, .
  11. Olivier Cyran et Mehdi Ba, Almanach critique des médias, Édition des Arènes, , p. 17.
  12. Willy Le Devin, « Les hommes de la rue du Bac (1/6) : comment une "bande" pédocriminelle a sévi pendant des années au cœur de Paris », sur Libération (consulté le ).
  13. « "Les hommes de la rue du Bac" : réseau pédocriminel, rituels sadiques.. ce que révèle "Libération" sur ce scandale terrifiant », sur ladepeche.fr (consulté le )
  14. « Plusieurs intellectuels français accusés de crimes pédocriminels dans une enquête de Libération », sur elle.fr, (consulté le ).
  15. « Autour de Matzneff, un réseau pédocriminel dénoncé par une plaignante », sur ActuaLitté.com (consulté le ).
  16. a et b « Gabriel Matzneff au cœur de nouvelles accusations autour d’un ancien réseau pédocriminel », sur Le HuffPost, (consulté le ).

Liens externes

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