Controverses liées à Valéry Giscard d'Estaing — Wikipédia

Les controverses liées à Valéry Giscard d'Estaing sont l'ensemble des affaires politiques, des affaires politico-financières et des controverses liées à Valéry Giscard d'Estaing.

Quatrième République[modifier | modifier le code]

Affaire du bazooka[modifier | modifier le code]

Le député Valéry Giscard d'Estaing est mêlé à l'affaire du bazooka. Le commanditaire de l'attentat, René Kovacs, un médecin algérois en faveur de l'Algérie française, déclare lors de son interrogatoire par la police que le complot a été ourdi par un « comité des six » composé, notamment par Pascal Arrighi, Michel Debré, et, « sans certitude aucune », par un certain monsieur « Giscard-Monservain » (contraction de Giscard d'Estaing et Roland Boscary-Monsservin. L'implication de Giscard d'Estaing n'a jamais été prouvée[1].

Cinquième République[modifier | modifier le code]

Affaire des diamants de Bokassa[modifier | modifier le code]

En 1979, le Canard enchaîné affirme que le président de la République a reçu des diamants en cadeau de la part de Jean-Bedel Bokassa, empereur autoproclamé de la Centrafrique. Le don daterait de 1973, lorsque le président était ministre des Finances[2]. L'article du Canard, « Quand Giscard empochait les diamants de Bokassa », fait grand bruit et le Monde n'hésite pas à parler de « Watergate français »[3]. Le président refuse initialement de répondre, préférant que l'affaire meure d'elle-même, ce qui ne fait que l'amplifier[4].

En 1981, le président déclare qu'après l'éclatement de l'affaire, le palais de l’Élysée a versé le produit des ventes des diamants notamment à la Croix-Rouge et à une maternité centrafricaine[5]. Le Point montre en mars 1981 que les diamants ont bien été vendus, pour une somme de 114 977 francs, et que le produit a bien été remis à des œuvres de bienfaisance ; le prix de vente est toutefois très faible par rapport aux rumeurs de leur véritable valeur[3].

Affaire des avions renifleurs[modifier | modifier le code]

En 1976, les dirigeants d'Elf sont approchés par des escrocs se présentant comme des inventeurs, Alain de Villegas et Aldo Bonassoli, qui prétendent avoir mis au point une technologie permettant de détecter les gisements de pétrole à partir d'avions de reconnaissance. Elf dépense, avec le feu vert de l’État, plus d'un milliard de francs en recherche et développement. Le scandale éclate en 1983 lorsque la Cour des comptes met en lumière l'escroquerie. L'affaire est exploitée par les socialistes au pouvoir et Valéry Giscard d'Estaing est contraint de témoigner[5].

Affaire Boulin[modifier | modifier le code]

En 1979, le ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, Robert Boulin, est l'objet d'attaques infondées au sujet d'une opération immobilière à laquelle il a pris part. Potentiel futur Premier ministre de Giscard d'Estaing, il est retrouvé mort dans un étang en région parisienne quelque temps plus tard[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Bothorel, Un si jeune président..., Grasset, (ISBN 978-2-246-49329-7, lire en ligne)
  2. Christophe Dubois et Marie-Christine Tabet, L'Argent des politiques, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-21006-7, lire en ligne)
  3. a et b « Valéry Giscard d'Estaing et le "poison" de l'affaire des diamants de Bokassa », sur BFMTV (consulté le )
  4. Collectif, Histoire mondiale de la France, Editions du Seuil, (ISBN 978-2-02-133630-6, lire en ligne)
  5. a et b Philippe Broussard et Jean-Marie Pontaut, Les Grandes Affaires de la Ve République: Scandales - Ecoutes - Malversations - Morts suspectes, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-258-11635-1, lire en ligne).
  6. « Mort de Valéry Giscard d'Estaing : les affaires qui ternissent son image », sur www.rtl.fr (consulté le )