Drapeau et armoiries du canton du Valais — Wikipédia

Drapeau du canton du Valais
Les couleurs cantonales sont le blanc et le rouge[1]
Les couleurs cantonales sont le blanc et le rouge[1]
Utilisation Symbole décrivant l'usage, explicité ci-après Symbole décrivant l'usage, explicité ci-après
Caractéristiques
Création fin XVe siècle / 1815[a]
Proportions 1:1
Éléments Treize étoiles sur un champ blanc et rouge

Armoiries du canton du Valais
Image illustrative de l'article Drapeau et armoiries du canton du Valais
Détails
Adoption fin XVe siècle / 1815[b]
Usage Autorités cantonales

Le drapeau et les armoiries valaisannes sont des emblèmes officiels du canton du Valais.

Signification[modifier | modifier le code]

Le blanc et le rouge sont les couleurs de la principauté épiscopale de Sion. Les étoiles ont représenté les dizains, aujourd'hui districts, constitutifs de la première république afin de montrer l'égalité entre eux. Ainsi, à l'instar du drapeau des États-Unis, le drapeau valaisan a évolué au fil des époques avec un nombre d'étoiles évolutif à chaque intégration de nouveaux territoires sous sa juridiction.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès 999, l'évêque de Sion devient comte du Valais[2]. Le territoire valaisan est divisé en dizains et s'étend de Martigny au Haut-Valais[2],[3]. Chaque dizain possède sa propre bannière[4]. Les actes officiels sont signés avec le sceau de l'évêque, du chapitre ou du dizain concerné[5]. En 1032, le comté est intégré au Saint-Empire romain germanique et, à partir de 1189, il devient la principauté épiscopale de Sion. La première bannière épiscopale est attestée en 1220[2]. Celle-ci est probablement partie de blanc et de rouge, en référence à l'ancien emblème de l'évêché[2],[6]. Elle est déployée en combat par le gouverneur de Sion Pierre II de la Tour, sur demande de l'évêque. Cette même pratique est relevée par des sources en 1342[2].

Médaille de 1548 sur laquelle les armoiries du Valais sont représentées avec onze étoiles.

Les armes du Valais naissent en même temps que celles de Sion, lorsque la bannière épiscopale est dotée de ses premières étoiles, attestées à partir du début du XVIe siècle[2],[6]. Le nombre d'étoiles varie au cours du siècle ; elles sont notamment représentées au nombre de neuf — cinq de dextre et quatre de senestre — en 1507 et 1515, six entre 1511 et 1519, dix en 1521, seize en 1530, sept — une étoile centrée et entourée de six autres — en 1538 et onze — six de dextre et cinq de senestre — en 1548[7]. Cette dernière représentation, sur une médaille du forgeron Hans Jacob Stampfer (en) offerte par la Confédération suisse à la princesse Claude de France, peut être considérée comme la première manifestation officielle des emblèmes de la souveraineté valaisanne. En 1582, sept étoiles à six branches sont attestées pour la première fois sur un document officiel[8]. Dès la fin du XVIe siècle, ce nombre devient l'usage officiel, représentant les sept dizains : Brigue, Conches, Loèche, Rarogne, Sierre, Sion et Viège[9].

Au XVIIIe siècle, un sceau portant les armoiries du Valais est réalisé avec sept étoiles à cinq rais[8]. En 1798, à la suite de l'invasion de Napoléon Ier, le Valais intègre la République helvétique, dont les couleurs sont le vert, le rouge et le jaune[4],[10]. Quatre ans plus tard, le Valais, sous le nom de République rhodanienne, comprend cinq dizains en plus : Hérens, Martigny, Entremont, Saint-Maurice et Monthey[11]. Les armes sont dès lors définies comme portant douze étoiles[8]. Après que la République rhodanienne est intégrée à l'Empire français sous la forme du département du Simplon (1810-1813), le canton adhère à la Confédération suisse en 1815. La création du dizain de Conthey la même année amène le nombre d'étoiles à treize[c]. Celles-ci sont alors représentées de la même manière que le sceau du XVIIIe siècle[8].

Descriptions[modifier | modifier le code]

Description vexillologique[modifier | modifier le code]

La description vexillologique du drapeau valaisan est « Parti de blanc et de rouge à treize étoiles, cinq en pal sur le trait du parti, accostées de quatre en pal à dextre et quatre à senestre, le tout de l'un en l'autre »[2]. La pointe supérieure des étoiles doit regarder vers le haut et le blanc est toujours hissé du côté de la hampe.

Description héraldique[modifier | modifier le code]

La description héraldique des armoiries valaisannes est « Parti d'argent et de gueules, à treize étoiles, posées en trois pals 4, 5 et 4, de l'un en l'autre ».

Autre représentation vexillologique et héraldique[modifier | modifier le code]

Le drapeau est également décliné sous forme d'oriflamme, soit en queue de pie, soit en base plate. L'oriflamme des cantons reprenant le drapeau cantonal dans sa partie supérieure et les couleurs cantonales dans la partie inférieure est appelée un drapeau « complet ».

Utilisations[modifier | modifier le code]

Le drapeau et les armoiries sont identiques. Le blanc est toujours du côté du mât du drapeau, et sur les armoiries à la droite héraldique. Les étoiles ont toujours la pointe tournée vers le haut[6].

Les armoiries du Valais se retrouvent sur les plaques d'immatriculation arrières de véhicules enregistrés dans le canton du Valais.

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Le parcours du FC Sion en coupe de Suisse de football a souvent été illustré par les treize étoiles du drapeau valaisan[13]. En effet, en 2015, le club parvient à une treizième victoire sur treize finales jouées par le club[14].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Armée suisse 2019] Usage des drapeaux, étendards et fanions : Règlement sur les drapeaux, Armée suisse, (présentation en ligne, lire en ligne Accès libre [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Armorial valaisan 1946] Armorial valaisan, Zurich, Orell Fuessli, , 304 p. (présentation en ligne, lire en ligne Accès libre [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [de Bons 1859] Charles-Louis de Bons, « Armoiries et sceaux du canton du Valais », Publications de la Société des Antiquaires de Zurich, Zurich,‎ , p. 77-82 (résumé, lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Gauthier 1878] Adolphe Gauthier, Les armoiries et les couleurs de la Confédération et des cantons suisses, Genève, H. Georg, , 158 p. (présentation en ligne, lire en ligne Accès libre [PDF]), p. 106-111. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Gessler 1943] Eduard Achilles Gessler (trad. Paul Roches), Flottez drapeaux ! Les bannières de la patrie, Zurich, Fraumünster-Verlag, , 125 p., p. 94-98. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Mühlemann 1991] Louis Mühlemann, Armoiries et drapeaux de la Suisse : 700 Jahre/ans/anni/onns Confœderation Helvetica, Éditions Bühler AG, , 162 p., p. 140-144. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Drapeau actuel.
  2. Armoiries actuelles.
  3. Les dizains changent de nom en 1848 pour devenir des districts[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Armée suisse 2019, p. 74.
  2. a b c d e f et g Mühlemann 1991, p. 140.
  3. Gessler 1943, p. 95.
  4. a et b Gessler 1943, p. 96.
  5. Armorial valaisan 1946, p. 272.
  6. a b et c Armée suisse 2019, p. 78.
  7. Mühlemann 1991, p. 140-143.
  8. a b c et d Mühlemann 1991, p. 143.
  9. Gauthier 1878, p. 106-111.
  10. Armorial valaisan 1946, p. 274.
  11. de Bons 1859, p. 79.
  12. « Dizains » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  13. Sélim Biedermann, « Les treize étoiles du FC Sion », ArcInfo,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  14. Ludovic Perruchoud, « FC Sion: le mythe de la Coupe ne s'explique pas, il se vit » Accès libre, sur RTSSport.ch, (consulté le ).